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Critique : le Seul et Unique Ivan

Mille ans après le reste du monde, le Seul et Unique Ivan avec Brian Cranston sort ce vendredi sur Disney+ France. Ca vous tente, des animaux qui parlent ?

 

LA CRITIQUE

Le Seul et Unique Ivan est à l’origine un bouquin écrit par Katherine Applegate et basé sur une histoire vraie. Disney a envisagé le projet en 2014 et a songé d’abod à Mike Newell avait de se retourner vers la réalisatrice de Avant Toi. Le film devait sortir dans les salles mais la firme aux grandes oreilles a vite changé son fusil d’épaule face à la crise du Covid-19. Le Seul et Unique Ivan est donc sorti directement sur Disney+ fin août dans la plupart des pays et ce 11 septembre en France.

Ivan est un gorille. Dans sa véritable histoire, il a passé 27 ans en cage à être montré au public d’un centre commercial pour être relâché dans un plus grand zoo au milieu des années 90. L’animal a la particularité de peindre, et en vrai ça donne à peu près ceci. Si la réalité est glauque pour le grand singe, la fiction, basée sur un bouquin pour enfant, se veut bien plus gentille. On est donc dans les années 60 et Ivan est bien exposé dans le petit cirque d’une zone commerciale mais tout le monde y est heureux et même si Monsieur Loyal est un peu bougon, tout s’y passe bien. Cela dit, l’activité de l’animation s’effondre et il faut trouver des solutions. Alors, le personnage de Bryan Cranston achète un bébé éléphant. Puis il va découvrir que son gorille sait dessiner.

Si vous êtes un adulte, vous verrez un film qui coche toutes les cases d’une production Disney : un environnement mignon et coloré, une dose d’inclusivité, des enfants, des éléphants, un petit drame montré hors champs, et des petites aventures sages. Il n’y a rien qui dépasse de l’univers, tout est propre. Mais tout est aussi survolé. Ainsi que les aventures de Ivan et ses camarades animaux ressemblent à un mélange entre Bambi, Dumbo et Toy Story mais en ne creusant aucun thème. Le problème des animaux en cage, le talent de dessinateur du singe ou l’arrivée d’un petit nouveau (l’éléphanteau) dans la bande sont des thèmes évoqués avec légèreté puis balayé d’un revers de la manche pour passer à autre chose. Les chapitres s’enchainent trop vite et notre ennui est poli. Soupçonnons également Disney d’avoir réutilisé certains animaux (tous numériques) en piochant allégrement dans le Livre de la Jungle ou Dumbo version live.

Évidemment, si vous avez moins de dix ans, vous rigolerez des vannes de Bob le chien (Danny de Vito en VO, Fred Testot en VF) et vous vous prendrez d’affection pour Ivan, dont l’expressivité ferait rougir Jon Favreau et son Roi Lion. Les animaux numériques ne sont pas toujours parfaits en terme de rendu mais tout est fait pour mettre de la vie dans leurs regards. Et vous suivrez avec intérêt les petites aventures mignonnettes de ce groupe d’animaux d’un petit cirque qui cherche à s’en sortir, dans les lignées des vieilles prod’ Disney avec des chiens qui parlent, des acteurs qui en font trop et des musiques tonitruantes.

C’est donc tout à votre avantage si le film sort sur Disney+ : vous n’aurez pas à payer une place de cinéma pour y faire la sieste pendant que vos enfants s’amusent. Parce que le résultat final n’est clairement que pour eux.

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