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Critique : Get the Gringo

Mel Gibson est surtout célèbre pour ses rôles un peu badass. On pense forcément aux 4 volets de l’Arme Fatale dans lesquels il incarnait Riggs mais aussi à Payback pour ne citer qu’eux.

Gibson se faisant rare à l’écran, chacun de ses rôles nouveau est scruté par les fans, espérants qu’l va renouer avec le genre de personnage qui a fait son succès. A ce niveau, Hors de Contrpole fut un échec. Quand au Complexe du Castor, l’excellent film de Jodie Foster, s’il a permis de montrer une autre facette du comédien, ce n’était pas non plus ce que nous cherchons.

Arrive donc Get The Gringo, réalisé par Adrian Grunberg qui a été premier assistant sur Apocalypto. Le film est sorti le 1er mai aux USA exclusivement en VOD et a bénéficié de sorties salles dans quelques pays dont l’Angleterre, l’Italie et l’Irlande. Si aucune date française n’est pour le moment annoncé, ni en salles ni en DVD c’était suffisant pour qu’Arkaron aille vérifier si Mel Giboson est bien de retour le flingue à la main.

Get the Gringo (How I Spent My Summer Vacation) – pas de date de sortie en France
Réalisé par Adrian Grunberg
Avec Mel Gibson, Kevin Hernandez , Daniel Giménez Cacho
Un criminel ayant dérobé une importante somme d’argent à un homme d’influence dans le milieu mafieu est arrêté à la frontière mexicaine après une longue cavale. Envoyé à El …, un fort contrôlé par les prisonniers les plus aisés, il va essayer de gravir les échelons sociaux de son nouveau monde, sachant bien que l’argent volé aura de conséquentes retombées sur son environnement…

 

S’il n’a plus rien à prouver en tant qu’acteur, Mel Gibson semble avoir du mal à revenir sur le devant de la scène depuis ses dernières aventures derrière la caméra. Après un Edge of Darkness particulièrement mauvais et un Beaver intéressant mais passé inaperçu, c’est au tour de ce petit film d’action incongru d’essayer de redorer le blason de l’australien.

Get the Gringo (titre américain nettement plus aguicheur) commence par une introduction nerveuse plutôt entraînante et, il faut bien le dire, assez bien torchée. Cependant, la voix-off de Mel Gibson venant interrompre la frénésie de la scène pour raconter des choses sans intérêt donne le ton du film : quelques fulgurances efficaces de mise en scène enrobées d’une inutilité et d’un vide fatigants. En effet, il s’avère que l’exposition qui suit cette entrée rocambolesque s’étend sur la grande majorité du film et constitue même son noyau.

Ainsi, l’on assiste à une heure d’étirement à l’extrême d’une histoire qui n’a rien à dire et multiplie les sous-intrigues qui n’intriguent personne. Cela dit, la dernière demi heure bénéficie étrangement de la carence en épaisseur du reste du métrage, l’intégralité des éléments qui s’étaient jusque là accumulés étant relâchés dans un climax que rien ne semble pouvoir arrêter.

Le problème, encore une fois, c’est qu’on se sent bien peu impliqué par cette petite histoire digne d’un pilote de série télé. La volonté inattendue des scénaristes d’offrir à Gibson un personnage monolithique, dont on ne sait pour ainsi dire rien, n’aide pas à créer une complicité avec le public, et ce malgré les efforts narratifs vains et épars d’utiliser la voix-off pour donner des coups de coude au spectateur.

Parmi les quelques scènes de peu d’intérêt (qu’on oppose donc au reste, sans intérêt), on retiendra sans doute une fusillade intégralement au ralenti qui a le mérite d’être amusante et de faire exploser la présence de son protagoniste à l’écran. Hélas, cet homme taillé pour les personnages d’action qui envoient la sauce n’a rien d’autre à faire que vivre sa petite vie tranquille de prisonnier malin et de jouer à la figure paternelle avec un gamin qui finit par avoir tous les rôles : catalyseur de tous les enjeux du film qui, paradoxalement, phagocyte la présence des autres personnages.

On finit par se demander quelles sont les motivations du héros et surtout celles de l’équipe derrière ce film. L’action est rare et peu entrainante, le scénario ressemble à un premier jet, la réalisation est timide, et les personnages sont transparents. Au final, le titre originel est sans doute le plus pertinent : des vacances d’été au Mexique qu’on aura déjà oubliées à la rentrée. Fans absolus de Mel Gibson, attendez une diffusion télé. Les autres peuvent sans problème passer leur tour.

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