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Critique : Constantine, City of Demons

Si Warner Bros France ne communique jamais sur ses sorties animées vidéo, ça ne les empêche pas de veiller à coller de plus en plus aux dates américaines pour qu’on retrouve dans nos bacs les mêmes productions qu’outre-Atlantique.

Ainsi La Mort de Superman est sorti quelques jours après les USA en blu-ray (et même en collector steelbook) en août dernier. Constantine City of Demons, sorti sur disque le 9 octobre là-bas, est désormais aussi disponible…

 

LA CRITIQUE

Alors que Warner Bros et DC Comics semblent toujours autant perdus quand il s’agit de produire un film live, du coté de l’animation et du petit écran les développements se portent bien. Voir de mieux en mieux. Diffusé sous forme d’épisodes sur le portail de vidéos CW Seed, Constantine City of Demons a bien failli faire partie de l’univers d’Arrow, comme d’autres séries animées produites par le créateur des séries live Greg Berlanti (Vixen, le très bon The Ray) mais c’est finalement dans l’univers DC animé en place (le DCAU) que le film a trouvé sa place, faisant suite à Justice League Dark sorti dans les bacs en 2017.

John Constantine a toujours été un personnage difficile à adapter. Outre le film animé datant de l’année dernière, le personnage a été incarné par Keanu Reeves dans le long métrage de Francis Lawrence. Si le résultat était sympathique, il n’avait rien à voir avec le héros de papier issus du comic Hellblazer. La série télé diffusée sur la chaine NBC en 2014 retentait le coup, révélant alors Matt Ryan. Le comédien, taillé pour le rôle, l’a alors repris à différentes reprises que ça soit dans le Arrowverse (Constantine apparait dans Legends of Tomorrow) ou dans les productions animées.

Plaisir alors que de voir Ryan proposer une nouvelle fois sa voix et son gros accent pour cette version animée, la meilleure à ce jour. Cette fois, Constantine se retrouve à Los Angeles (« La Cité des Anges », par opposition à la « Cité des Démons ») pour libérer l’âme de la fille de son ami d’enfance, Chas. Au programme, des démons dans tous les sens, de la magie, du sang et des trahisons. J. M. DeMatteis, au scénario, a bien compris que ce qui fonctionnait avec le personnage n’était pas de l’aseptiser mais bien, au contraire, de se laisser aller et de profiter de la classification « R » de l’histoire.

Constantine City of Demons est un film gore et violent. Les productions animées du DCAU se laissaient déjà aller à du sang dans tous les sens. Mais on franchit ici un nouveau palier, avec quelques moments inattendus dont une scène de sexe dans des WC ou encore à travers un monstre qui fait sortir des chauve-souris de son cul. Film pour adulte, donc, qui assume complétement son héros qui -enfin- fume clope sur clope, picole au point de se faire jeter de bars dans son vomi et j’en passe. Plus écrit aussi, plus bavard que les précédents films d’animation Warner, City of Demons prend le temps de raconter son histoire, de poser son personnage quand les autres films n’étaient que prétexte à enchainer des bastons dantesques. Ou pour faire plus court : c’est enfin l’essence même du personnage créé par Alan Moore qui est (enfin) reprise à l’écran. J. M. DeMatteis réutilise d’ailleurs largement « l’incident de Newcastle » dans son récit pour mieux définir son héros.

Sombre, sérieux (même si quelques petites touches d’humour dont une référence à Doctor Strange version ciné font mouche), ce Constantine City of Demons est loin d’être le petit film de super-héros gentillet du dimanche matin, comme peuvent l’être certaines productions du DCAU. C’est par contre la meilleure version de Hellblazer à l’écran.

Constantine, City of Demons – Sortie en blu-ray le 18 octobre 2018

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