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Critique : Chloe

Après des films reconnus comme De Beaux Lendemains ou La Vérité Nue, Atom Egoyan a choisi de faire un remake américain, celui de Nathalie, le film d’Anne Fontaine avec Emmanuel Beart.
Cette fois-ci, le rôle de la call-girl a été confié à Amanda Seyfriend, la jolie blonde de Jennifer’s Body dans un film plutôt sulfureux…

Chloe – Sortie le 10 mars 2010
Réalisé par Atom Egoyan
Avec Julianne Moore, Liam Neeson, Amanda Seyfried, Anna Dobrev

On était en droit d’attendre un bon film de la part d’Atom Egoyan. Après tout, l’homme a été deux fois primés à Cannes et même nominé à l’Oscar du meilleur réalisateur (pour De Beaux Lendemain, en 1997).

Ce n’est malheureusement pas le cas de Chloe.

Si on doit trouver une excuse au réalisateur de La Vérité Nue, c’est peut-être parce qu’il s’agit du premier film qu’il n’a pas écrit. Le scénario est de Erin Cressida d’après Anne Fontaine – puisque Chloe est le remake du film français Nathalie. Et cette histoire sent justement le remake à plein nez.

Le problème avec les remakes américains d’un film étranger, c’est la volonté de simplification : prenez un scénario subtil, noyez le dans les clichés, la facilité et les gros sabots. C’était le cas il y a quelques mois avec Les Intrus, remake du film coréen Deux Sœurs. C’est le cas aussi ici avec cette nouvelle version du film d’Anne Fontaine.

Dès les premières minutes, on nous rappelle que le film va parler de sexe. Les premières lignes de dialogues de Julianne Moore, forcément gynéco, et de Liam Neeson évoque le sujet. Pour enfoncer un peu plus le clou, Moore s’offre même le luxe d’une longue scène où elle porte un t-shirt juste ce qu’il faut de transparent.
Plus tard dans le film, pour bien montrer qu’elle est réceptive au récit osé de sa partenaire, Atom Egoyan se sentira obligé de faire des plans sur Julianne Moore en train de triturer une clef d’un meuble. A-t-on vraiment besoin de ce genre de détails ? Le spectateur n’est pourtant pas si imbécile, si ?

Certes, le film est très sensuel, notamment grâce à ses deux actrices, Amanda Seyfried et Julianne Moore – surtout la première d’ailleurs, la seconde n’hésitant pas à surjouer. Leur charme ne laissera surement pas indifférent, ni celui de de Nina Dobrev dont la courte apparition fera plaisir à ses fans.

Malheureusement, la sensualité presque érotique d’un film ne fait pas tout. Il faut aussi savoir raconter son histoire, sans clichés, avec subtilité et –si possible- en épargnant le spectateur de la fin la plus évidente du monde. Dommage.

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