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Critique : Calamity

Allez au cinéma ! Allez-y en famille. Amenez vos enfants, vos petits enfants ou vos neveux et nièces. Entre les Trolls 2 et le prochain Petit Vampire de Joann Sfar, il y a de quoi ravir tous les amateurs d’animation. D’autant qu’il y a aussi Calamity, une Enfance de Martha Jane Cannary, de Rémi Chayé.

LA CRITIQUE

Qui était vraiment Calamity Jane ? L’histoire de Martha Jane Cannary a été tellement romancée qu’il est difficile de séparer le vrai du faux. On sait qu’elle est née en 1852 aux USA, qu’elle a été éclaireuse sous les ordres du General Custer, qu’elle a été la première femme blanche à traverser un territoire Sioux et qu’elle portait des pantalons, un scandale pour l’époque. Mais Calamity Jane a entretenu sa propre légende, distribuant son autobiographie au cours de spectacles où elle contait ses aventures.

Le réalisateur Rémi Chayé a donc choisi de raconter une période non-documenté de sa vie : son enfance. Et plus précisément en 1865 quand sa famille décide de se rendre en caravane dans le Montana, en suivant la piste de l’Oregon. Suite à un accident, son père va se retrouver incapable de conduire le véhicule. Elle, du haut de ses treize ans, va donc s’en charger. Mais ça ne se fera pas sans les railleries des hommes qui n’acceptent pas qu’une femme fasse leur boulot. Elle partira ensuite, seule, en quête d’un voleur pour prouver son innocence.

Si vous avez vu Tout en Haut du Monde, vous serez dès les premières images en terrain conquis. Calamity est visuellement sublime. Rémi Chayé et ses équipes ont fait des choses graphiques aussi audacieux que payant. Il n’y a donc aucun trait de layout (les traits noirs qui définissent les contours d’un objet, d’un élément de décor ou d’un personnage) et très peu d’ombres. On est sur un style façon ligne claire sublimée par de très belles couleurs, toujours en mouvement. Le tout est aidé par la très belle bande originale signée de la compositrice Florencia Di Concilio qui a apporté des sonorités logiquement proches de la country.

Le film surprend par son écriture. La promo donnait l’impression de quelque chose de très enfantin mais Rémi Chayé a bel et bien mis en images un film pour toute la famille, rythmé, porté par un superbe personnage intelligemment écrit. Evidemment, on coche toutes les cases de Calamity Jane. Elle trouve son nom, met pour la première fois un pantalon et aime raconter des histoires. Mais chaque aspect de sa personnalité n’est pas là seulement pour le cliché, mais pour servir l’histoire. Et de fait, chaque référence passe tranquillement.
Et puis ca fait un personnage féminin supplémentaire auquel s’identifier pour les petites filles (et garçons) venues découvrir le film en famille. Personne ne s’en plaindra, sauf peut-être les parents qui devront acquérir par la suite des panoplies de cowboys.

On ne doutait pas du talent de Rémi Chayé. Celui qui a travaillé avec Jean-François Laguionie et Tomm Moore avant de se lancer en tant que réalisateur est définitivement un réalisateur à suivre. Et Calamity un très beau film à voir en salles.

Calamity, de Rémi Chayé – Sortie le 14 octobre 2020

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