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Critique : 7500

On n’avait pas vu Joseph Gordon-Levitt dans un premier rôle depuis Snowden d’Oliver Stone sorti en 2016. Celui qui a tourné dans le nouveau long métrage d’Aaron Sorkin est désormais à l’affiche du discret 7500 – disponible sur Amazon Prime.

 

LA CRITIQUE

Si Netflix ou Disney Plus communiquent à fond sur les réseaux sociaux, ce n’est pas toujours le cas de la concurrence. Ainsi, si le portail au N rouge multiplie les évènements pour parler de ses sorties, si la firme aux oreilles de Mickey s’offre des spots télé même pour du fond de catalogue, d’autres sont plus discrets. Oui, Amazon Prime Video, c’est à toi que je parle. Le site dédié à la vidéo du géant de la distribution a discrètement mis en ligne un long métrage intitulé 7500, avec Joseph Gordon-Levitt, sans tambour ni trompette. A tort.

« 7500 » est le code utilisé par le pilote pour signaler que son avion est détourné. Le premier long métrage du réalisateur Patrick Vollrath oscarisé pour un court en 2016 raconte naturellement son titre, commençant par quelques images de vidéo surveillance montrant des suspects dans le hall d’un aéroport pour ensuite enchainer par des images prises du cockpit. Le pitch est donc simple : des terroristes détournent un avion reliant Berlin à Paris, et le jeune co-pilote va devoir tout faire pour poser son engin et se faire secourir.

Tout l’intérêt du film repose sur le fait que la caméra ne sort jamais du cockpit. Tout est filmé, caméra à l’épaule, à l’intérieur de la cabine du coté des pilotes. En effet, depuis les attentats du 11 septembre 2001, il n’est plus possible d’entrer directement dans le cockpit. Seul le commandant et son second peuvent en déverrouiller l’accès depuis l’intérieur et après s’être assuré en vidéo de ce qui se passe de l’autre coté de la porte blindée. Prenez donc l’excellent Phone Game du regretté Joel Schumacher et croisez le avec le Vol 93 de Paul Greengrass pour vous donner une idée du résultat.

Comme toujours, et c’est aussi le cas du film avec Colin Farrell, ce genre de concept a bien du mal à tenir la longueur malgré une durée courte. Les péripéties sont donc très nombreuses pour être plausibles car il faut maintenir le rythme. Ca casse le délire du réalisateur qui vise manifestement le réalisme avec son long métrage tourné dans un vrai cockpit (ce qui relève de la prouesse, vu l’espace libre) et sans aucune musique. Patrick Vollrath veut nous donner une impression de film « presque documentaire » (ce qu’était le Greengrass) mais a bel et bien besoin de la fiction pour aller au bout.

Néanmoins le rythme est soutenu, la réalisation très efficace, et la performance de Joseph Gordon Levitt à la hauteur. Le comédien joue beaucoup de scènes tout seul coincés sur son siège et avec seul témoin l’écran vidéo et s’en sort plus qu’honorablement. Le film aurait mérité les honneurs d’une salle obscure pour mieux apprécier son ambiance. Mais si vous le voyez chez vous, veillez à le regarder aux casques pour mieux profiter de son ambiance sonore – il n’y a aucune musique mais on entend en permanence ce qui se passe de l’autre coté de la porte.

Solide petit thriller malgré un coté parfois un peu « too much », 7500 vous accompagnera parfaitement si vous n’avez pas encore décidé de prendre la route des salles de cinéma.

7500, de Patrick Vollrath – Disponible sur Prime Video

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