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Critique : Very Bad Trip 3

Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que Very Bad Trip 3 sort ce mercredi dans les salles, l’équipe ayant fait un saut à Paris ces dernières 48 heures.

Bradley Cooper et ses copains étaient en effet présent à la journée dite Warner Day, organisée par Warner Bros pour les fans et utilisateurs de leur site officiel, point d’orgue d’un évènement où des extraits des productions à venir ont été dévoilés.
Ils ont également eu droit à un tapis rouge et à une avant-première sur les Champs Elysées.

C’est donc dire si Warner Bros y croit…

 

Cette fois-ci, promis, ça ne serait pas du remâché des précédents épisodes. Le dernier volet de la « trilogie » Very Bad Trip serait totalement à part et offrirait une conclusion digne de ces deux prédécesseurs, répondant ainsi à toutes les interrogations, les pistes, les affaires encore ouvertes, lancées par Very Bad Trip I et II. Pour faire simple, le concept du Hangover c’était, avant : une bande de potes se réveille avec une gueule de bois pas possible dans une chambre d’hôtel particulièrement défoncée. Ils se rendent compte que l’un d’eux manque à l’appel. Ils utilisent alors les indices qu’ils ont dans leurs poches (tickets de caisse, cartes de visite, appels téléphoniques) pour remonter le cours d’une soirée qu’ils ont complétement oubliée. Mais ça, c’était avant.

En effet, le parti-pris de Very Bad Trip III réside dans sa décision de ne pas suivre le schéma habituel du Hangover, et donc par-là même de développer un scénario de comédie plus classique. Un choix qui peut se comprendre, étant donnée la purge Very Bad Trip II, qui, globalement, ne faisait que transposer les mêmes enjeux et les mêmes situations à Bangkok au lieu de Las Vegas. Le faire une troisième fois aurait été, pour les acteurs, de la quasi-prostitution.

Reste à savoir si le pari est réussi. Or, du point de vue de la réussite du parti-pris, il y a de quoi rester particulièrement dubitatif. De fait, ce nouvel opus est aussi foutraque dans les situations qu’il met en scène, dans ce qu’il développe sur ses personnages, que prévisible dans son déroulement. Et, même si le Hangover a disparu, les mêmes éléments qui avaient assuré la réussite (populaire du moins) des deux premiers films sont réemployés à tout-va, sans vergogne, par Todd Phillips : le passage au poste de police, la maltraitance des animaux, l’utilisation de la drogue pour enlever les gens, le personnage de Doug que l’on doit retrouver, etc…Ainsi, en dépit de tous les efforts déployés par les réalisateurs et les scénaristes pour sortir du schéma classique, on s’aperçoit que ce sont les mêmes éléments qui servent juste un autre système de narration.

Côté, casting, c’est tout (trop) ou rien. Les personnages les plus mis en avant dans ce volet sont Alan (Zach Galifianakis) et Leslie Chow (Ken Jeong) et qui sont aussi les plus excentriques, les plus exubérants, les plus psychopathes, et, il faut bien le dire, les plus insupportables. Les deux acteurs, dans Very Bad Trip III surjouent complètement leur rôle, jusqu’à devenir une caricature de ce qu’ils représentaient dans les deux premiers films, c’est dire si c’est difficilement supportable. Et, à contrario, Bradley Cooper et Ed Helms n’ont jamais semblé aussi peu préoccupés par la saga. Leur regard est creux, leurs répliques ne sont pas percutantes, leur performance tout simplement manque d’implication. Ils sont là mais semblent prier, comme le spectateur, pour que le supplice s’arrête. Et, au beau milieu de ce casting tout en contraste, passe John Goodman, seule vraie pause charismatique du film, mais si peu mise en valeur par le scénario.

Alors, forcément, l’un dans l’autre, Very Bad Trip III n’est pas réussi. Sans jamais atteindre la nullité du deuxième film, il est cependant marqué par son incapacité à nous faire rire. Certaines situations peuvent il est vrai déclencher un sourire, mais il n’y a plus cette accumulation de situations embarrassantes, de quiproquos, d’intrigues emboitées les unes dans les autres, qui avait fait du premier opus une réussite sur le plan du rire, qui est malgré tout ce qu’on cherche en venant voir une comédie.

Ainsi, dans les grandes lignes, Very Bad Trip III est un film assez raté. Son parti-pris n’est pas validé par un scénario mal écrit, mal équilibré, et un casting trop hétérogène. En revanche, ce qui fonctionne pas mal dans le film ce sont quelques scènes d’action correctement filmées et plutôt pêchues. Pour le rire, on repassera plus tard. A la vue de ce dernier opus, on se dit que Very Bad Trip aurait été une bien meilleure trilogie si elle n’avait compté qu’un seul volet, le premier.

 

Very Bad Trip III (The Hangover Part III)
Réalisé par Todd Phillips,
Avec Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis, Justin Bartha, Ken Jeong & John Goodman
Suite au décès du père d’Alan, la bande décide de le forcer à soigner ses problèmes mentaux. Mais comme d’habitude, rien ne se passe comme prévu. Une fois arrivés à l’hôpital, les hommes se font attaquer et Doug est kidnappé. La rançon? Retrouver Mr. Chow en échange de la vie de Doug …

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3 commentaire

  • par robin
    Posté mercredi 29 mai 2013 20 h 29 min 0Likes

    Todd Philips est dépassé !

  • par rafa07
    Posté lundi 3 juin 2013 19 h 31 min 0Likes

    Plus sérieux que les deux autres, ce troisième opus reste malgré tout un bon divertissement et clôture bien la trilogie.

  • par Dan
    Posté mardi 4 juin 2013 0 h 03 min 0Likes

    Rien a dire de plus que votre critique,ça aurait du rester qu’un seul film,par ce que la…franchement c’est navrant.

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