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Critique : Upgrade

Vu dans Prometheus de Ridley Scott et dans le rôle du Shocker dans Spider-Man Homecoming, Logan Marshall-Green fait doucement carrière. Celui qui a de faux airs de Tom Hardy sera prochainement à l’affiche d’Upgrade.

Sorti en juin dernier aux USA, le film sera dans les salles françaises le 3 octobre prochain. Mais avant cela, il sera aussi projeté à l’Etrange Festival à Paris dès ce samedi 8 septembre.

 

LA CRITIQUE

Il faut reconnaitre à Jason Blum un talent de producteur confirmé. Outre les Paranormal Activity et autres Insidious, l’homme a l’art de lancer des projets peu couteux et très réussis. Pensez à Get Out de Jordan Peele, au retour de M. Night Shyamalan qui va en profiter pour faire sa suite à Incassable. Il y a forcément dans le lot des films dont on se serait passés (coucou Action ou Vérité) mais on sent que le bonhomme a le nez creux pour mettre la main sur de jolis projets. Comme cet Upgrade signé Leigh Whannell, co-créateur de la franchise Saw avec James Wan et réalisateur du 3e volet de la saga Insidious.

L’histoire se déroule dans un futur proche. Le héros, Grey, est anti-technologie. Les voitures qui roulent sans conducteur ce n’est pas pour lui. Pas plus que les intelligences artificielles qui habitent les maisons. Lui il préfère rafistoler de vieilles bagnoles les mains dans le cambouis. Un jour, alors qu’il revient de chez un client avec sa femme à bord d’une voiture automatique, ils ont un accident. Et tombent sur une bande de malfrats qui abattent son épouse et le laisse paralysé. C’est alors qu’il va bénéficier d’une « upgrade », d’une puce installée à la base de son cou, qui va lui permettre de remarcher (et bien plus encore). Il va alors pouvoir se mettre en quête des assassins de sa femme.

On ne va pas se mentir, le film n’est pas une mise à jour en terme de scénario. Sorte de croisement entre Robocop (à qui on pense très très fort dans la première partie, aussi à cause de l’univers futuriste), Venom (parce que la puce peut prendre le contrôle du corps du héros à la manière du symbiote) et un revenge movie lamba, Upgrade n’en est pas moins réussi. Logan Marshall-Green est diablement efficace pour jouer un personnage à mi chemin entre le mec banal qui veut sa revanche et un super héros. Il passe du statut de paralysé à celui d’homme d’action en un clin d’oeil. Et quelle action ! Avec ses mouvements de caméra qui accompagnent les coups du héros et quelques passages bien sanglants, Leigh Whannell nous en met plein la vue.

Jason Blum a l’art de produire des films pour un budget minuscule. Upgrade n’a couté que 5 petits millions de dollars (et en a rapporté 12 à l’heure où ces lignes sont tapées). Autant dire que c’est à la fois une prouesse dont beaucoup devraient prendre de la graine. Mais un film de SF aux effets spéciaux numériques ne fonctionne pas comme un Get Out tourné en décors naturels. Il y a donc un petit coté cheap à l’ensemble (le héros est le seul ou presque à avoir une voiture sans conducteur, ça aurait couté bien trop cher sinon…), sauvé par le travail de mise en scène de e-Dantes.

Et puis il y a ce questionnement sur l’intelligence artificielle. Vaut-il mieux rester handicapé toute sa vie ou être sauvé mais partager sa tête avec une intelligence artificielle capable de prendre le contrôle de votre corps ?

Malgré une petite impression de déjà-vu, Upgrade est un chouette moment de cinéma, surtout pour les amateurs de baston rythmée, qui mérite donc tout votre intérêt. Et qui aura le mérite de faire sortir de l’ombre Leigh Whannell dont on est désormais bien curieux de voir les prochains projets.

 

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