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Critique : Triple Frontière

Après avoir tourné une première fois avec Oscar Isaac dans A Most Violent Year et filmé Robert Redford tout seul sur un bateau à la dérive, J.C. Chandor revient aux affaires avec un casting de luxe : Ben Affleck, Isaac, Charlie Hunnam et son sosie Garrett Hedlund et Pedro Pascal.

Le film sera prochainement disponible sur Netflix. Il sort en bonus aux USA ce 6 mars dans une poignée de salles.

 

LA CRITIQUE

A quelques centaines de kilomètres à l’ouest de Sao Paulo se trouve une région peu peuplée où trois pays se touchent : le Brésil, l’Argentine et le Paraguay. C’est dans cette jungle sud américaine que se déroule la majeure partie de l’action de Triple Frontière, le nouveau film de J.C. Chandor écrit par Mark Boal. Boal, scénariste de Démineurs et Zero Dark Thirty, avait d’abord confié son script en 2010 à Kathryn Bigelow. A l’époque Tom Hanks, Will Smith ou encore Johnny Depp étaient pressentis. Comme souvent à Hollywood, le projet ne s’est pas concrétisé tout de suite, et c’est finalement Chandor qui s’y est collé pour une sortie sur Netflix.

En s’ouvrant sur Oscar Isaac en sniper et For Whom the Bell Tolls de Metallica en musique de fond Triple Frontière donne le ton. On venait pour de l’action, on en aura. Isaac y incarne un militaire en mission avec la police d’une petite ville sud-américaine. Façon Tropa de Elite, ils vont chercher à coincer une bande de trafiquants. De retour aux USA, Isaac se met à recruter des anciens militaires avec une idée en tête : prendre d’assaut la forteresse d’un baron de la drogue pour repartir avec le pognon et libérer une jeune femme et son frère de l’emprise du mafieux.

Avant d’être un film d’action, Triple Frontière est d’abord l’histoire de cinq vétérans, des militaires qui ont servi l’armée américaine, elle qui les a ensuite complétement abandonné. Ben Affleck incarne l’exemple le plus marquant : il tente de se reconvertir dans la vente de maison mais n’en a pas le temps et doit gérer une jeune fille de seize ans qui s’en fout. Alors quand on lui propose de prendre un argent qu’il n’a pas, même de manière illégale, il se pose des questions, lui dont les seules compétences ne sont pas utiles dans la vie active. Le film de J.C Chandor est donc bel et bien d’abord une histoire d’hommes, de solidarité et de bravoure, des hommes dont la confiance et la loyauté va être ébranlé.

En effet, ce qui devait être un casse rondement mené ne pas se dérouler comme prévu. Le film de braquage va donc virer au film d’action puis au survival, un mélange des genres qui a des qualités comme des défauts. Les défauts, c’est d’abord la sensation que le réalisateur est tiraillé entre les idées et ce qu’il doit en raconter, puis c’est aussi un ventre mou, conséquence logique de la construction où les protagonistes doivent faire leur chemin dans la jungle. Mais avec la durée limitée du long-métrage, chaque séquence est trop rapidement expédiée.

Pour autant, Triple Frontière est un long métrage solide, porté par des acteurs impliqués qui prennent un plaisir manifeste à tirer sur tout ce qui bouge, Ben Affleck et Oscar Isaac en tête. La mise en scène de J.C Chandor est solide et les personnages suffisamment écrits pour qu’on se prenne au jeu, sans vraiment savoir s’ils parviendront à se sortir du merdier dans lequel ils se sont fourrés, tout ça au départ pour les beaux yeux d’Adria Arjona.

Dans les années 90, Triple Frontière aurait été un classique du dimanche soir. Mais nous sommes en 2019, à une époque où les sagas super héroïques et comédies destinées à la télé remplissent les salles obscures. Alors on comprend tout à fait que le boulot de J.C. Chandor se retrouve sur Netflix où il a toute sa place et même si on aurait aimé voir Isaac et Affleck défourailler du trafiquant de drogue sur grand écran.

Triple Frontière, de J.C Chandor – Disponible sur Netflix le 13 mars 2019

 

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1 commentaire

  • par Olive
    Posté mercredi 6 mars 2019 19 h 29 min 0Likes

    C’est Travis Fimmel le sosie de Hunnam, pas Gareth Edlund

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