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Critique : Transformers Rise of the Beasts

A l’heure des franchises à rallonge et des blockbusters génériques noyés dans des effets spéciaux ratés, la saga Transformers a-t-elle encore quelque chose à raconter ? Avant les films mis en scène par Michael Bay (dont le premier fête ses 16 ans !), l’aventure Transformers remonte aux années 80. Hasbro, le fabricant de jouets, achète au Japon des voitures transformables en robots, les gammes Microman et Diaclone, et demande à une équipe de développer un univers autour de ces personnages.

Nait alors la première série d’animation, produite par feu Marvel Productions, ainsi qu’une pelletée de comics. L’univers a ensuite été multi-décliné et rebooté du coté du petit écran. Par ici, on vous recommande la première série (la plus culte – appelée « G1 ») et plus récemment les séries Prime et Earthspark.

Mais revenons au cinéma : après la débâcle Last Knight, dernier film de la saga Michael Bay, Hasbro et Paramount rebootent l’univers. Bumblebee, sorti en 2018, sorte de remake fade du Géant de Fer, tente de sortir des rails. Et c’est désormais à Steve Caple Jr de prolonger l’univers.
Dans ce joyeux foutoir qu’est la franchise et à l’aune des blockbusters des années 2020, le bougre fait ce qu’il peut.

Rise of the Beasts raconte comment deux humains se retrouvent au coeur d’un conflit entre gentils et méchants Transformers, une histoire remontant au passé. Ça vous rappelle quelque chose ? Ça pourrait être le pitch du premier Michael Bay avec une moustache.
Ici, on suit les Maximals, des robots se transformant en animaux et cachant sur Terre une clef capable de faire venir Unicron nous dévorer – littéralement, le dieu robot est un mangeur de planètes – et deux humains. L’une est une jeune employée de musée qui met la main sur la dite clef et réveille tout le monde, des méchants aux Autobots, l’autre est un gentil new-yorkais qui prône de jolies valeurs à son petit frère et se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment.

L’histoire est donc générique as fuck. Vous avez déjà vu ce scénario mille fois : les héros humains et les robots vont partir en quête de la clef, voyager dans un pays exotique, croiser les méchants pour se battre et finir au sommet d’une montage d’où un faisceau de lumière partira dans l’espace. Rien n’est vraiment surprenant, pas même la mise de coté (pourtant pas une idée nulle) d’un certain personnage qui revient à la fin, comme le spoilait déjà la bande-annonce.

Mais le diable est dans les détails et Rise of the Beasts a l’odeur d’un gros épisode de la série G1, ou d’un Michael Bay dont certains défauts auraient été corrigés. Certes les humains sont plats au possible mais c’est pour mieux donner, enfin, de la place aux robots. Jusque là relégués à l’action, les Autobots et Mirage en particulier ont enfin un peu plus d’espace. Encore un effort et Anthony Ramos ne sera plus qu’un petit cameo dans le film suivant. On est loin des horribles parents Witwicky dans les films originaux.

Steve Caple Jr n’est pas Michael Bay et sa mise en scène est forcément plus générique mais les combats sont lisibles et les équipes en charge des effets numériques tentent à plusieurs reprises les « long shots ». On picore donc, une idée par-ci, une référence par-là pour trouver suffisamment de petites choses à grapiller pour passer un moment divertissant.
Ca n’empêche pas les problèmes inhérents aux productions contemporaines : ellipses bizarres, personnages sous-écrit (les Maximals ne se définissent que par deux personnage, le gorille et l’aigle doublé en VF par Dorothée), grand final qui aurait mérité d’être plus modeste et moins brouillon… Mais là où un Chevaliers du Zodiaque se plantait complètement, Transformers parvient à surnager pour proposer des petites choses au spectateur.

Jusqu’à un plan final qui va faire gémir les vieux nerds quarantenaires qui conservent toujours les jouets de leur enfance, la promesse d’une idée aussi jouissive que casse-gueule.

Il y a quelques idées, quelques envies et quelques propositions dans Transformers Rise of the Beasts, suffisamment pour plaire aux vieux fans de Generation 1 et remplir les salles mais pas assez pour être un vrai film digne de cinéma. A vous donc de choisir.

Transformers Rise of the Beasts, de Steve Caple Jr – Sortie en salles le 7 juin 2023

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