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Critique : The Woman King

Le royaume du Dahomey a existé jusqu’à la fin du 19e siècle et l’arrivée des colons. Géographiquement, la région se situe entre le Togo et le Nigéria, grapillant un bout de la cote Atlantique. Elle a été intégrée après l’indépendance à l’actuel Bénin. Le pays est connu pour ses Agojie (ou Mino), un groupe de soldats entièrement féminin à la solde du roi. Dans la culture populaire, elles apparaissent chez Werner Herzog dans Cobra Verde ou encore dans la série Lovecraft Country. Et, bien entendu, Ryan Coogler leur a rendu hommage dans Black Panther à travers l’ordre des Dora Milaje. Mais leur histoire n’avait jamais été racontée.

Nous sommes au 19e siècle et le royaume du Dahomey est menacé par ses voisins d’Oyo (l’actuel Niger). Dans ce contexte, et après une petite victoire, les Agojie forment une nouvelle génération de combattantes. Parmi elles, Nawi, une jeune femme forte qui a refusé de se marier avec un homme bien plus vieux qu’elle et qui s’est donc faite chasser par son père. Elle va se montrer déterminée à gravir les échelons pour se faire une place au sein du groupe et (peut-être, ne spoilons pas) amener Dahomey à la victoire.

The Woman King est porté par trois actrices formidables : Viola Davis, qu’on n’avait jamais vu dans un rôle aussi badass, Lashana « 007 » Lynch et la jeune Tuso Mbedu dont c’est le premier rôle. Toutes les trois forment un trio aussi efficace que différent, chacune ayant quelque chose à apporter à son rôle.
Le film, lui, retrace avec minutie l’histoire et les coutumes des Agojie (et oui, on pense forcément à Black Panther) à travers costumes et décors soignés. L’histoire mélange la grande histoire, celle du pays, avec la petite, celle du personnage de Nawi en particulier. Le parcours de l’héroïne est classique mais on n’en demandait pas plus.

Du classicisme efficace donc, mais qui a le défaut de manquer de cinéma. La mise en scène de Gina Prince-Bythewood est malheureusement vite à la ramasse quand il s’agit de filmer des combats (c’était déjà le cas dans le pas très bon The Old Guard). La première scène d’action du film est assez ratée et il faut toute l’énergie des comédiennes pour sauver les suivantes. Et la photo de Polly Morgan, pourtant efficace sur ses précédents longs (dont Sans Un Bruit 2) est bien trop plate pour donner du corps au récit.

Heureusement, ce parcours de femmes puissantes, exceptions dans une société patriarcale à souhait mise d’avantage sur ses personnages que sur sa forme. Le résultat est une histoire parfois brutale mais attachante, à défaut d’être impeccable.

The Woman King, de Gina Prince-Bythewood – Sortie salles le 28 septembre 2022 et en VOD le 26 janvier 2023

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1 commentaire

  • par broack dincht
    Posté jeudi 26 janvier 2023 18 h 24 min 0Likes

    j’étais allé le voir en salle; j’ai beaucoup aimé, même si c’est plus l’aspect un peu basique des histoires personnelles des 2 héroines qui m’avait moyennement retenu. Mais l’aspect historique de l’ensemble était très bon.
    J’imagine qu’on peu tout de même remercier Marvel pour ça. Je ne suis pas sûr qu’un film comme ça, qui n’est certes pas un énorme blockbuster mais tout de même pas non plus un film fauché, aurait pu se faire s’il n’y avait pas eu une certaine mise en avant des femmes guerrières via Black panter

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