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Critique : The Marvels

Je sais ce que vous allez dire : « encore un film Marvel, donc encore une critique négative de CloneWeb, on a l’habitude, blablabla… ». Sauf que c’est faux, la firme chapeautée par Kevin Feige a montré être capable de produire très récemment des longs métrages réussis. Et puis ce n’est pas notre faute si personne ne fait d’effort. Je sais que l’époque qu’on traverse est difficile à vivre et qu’on est tous fatigués. Mais si même Marvel s’y met, on n’est pas sorti des ronces.

Pour apprécier The Marvels, il est préférable (pour la première fois dans l’univers dit du MCU) d’avoir vu les séries télés produites pour Disney+, le film faisant des références directes à Mrs Marvel et Wanda Vision, dont sont issues les deux héroïnes qui ne sont pas incarnées par Brie Larson. Idéalement, il faudrait même avoir vu une série de plus mais ce serait spoiler l’épilogue.

Quoiqu’il en soit, Captain Marvel (vous connaissez par le film de 2019 ou par son apparition dans Infinity Wars), Mrs Marvel (de la série éponyme, dont les pouvoirs ont été révélés par un bracelet magique) et Monica Rambeau (vue petite dans le film de 2009 et désormais une superhéroïne) se retrouvent liées un peu par hasard quand deux d’entre elles vont entrer en contact avec des phénomènes spatiaux. La conséquence est qu’elles permutent de place quand elles utilisent leurs pouvoirs, une situation pas très pratique quand il faut lutter contre une grande méchante Kree dans la lignée de Ronan l’Accusateur (le méchant du premier Gardiens de la Galaxie).

Sur le papier, cette idée de voir trois héroïnes était bonne. Plein de choses étaient permises, du gag visuel aux scènes de combat malignes. Mais la notion est à l’image du film : inutile. La réalisatrice Nia DaCosta, partie du projet en cours de post-production, n’en fait strictement rien. Aucune des scènes d’inversion n’est intéressante. Et toutes les tentatives d’en faire quelque chose sont tuées dans l’oeuf.
Tout le film est comme ça : sur le papier, en grattant la couche de correcteur, on voit de belles idées : faire de Goose le chat un sidekick, faire un numéro musical sur une planète où tout le monde s’exprime en chantant, il y avait même de la place pour un message écolo d’actualité (la planète de la grande méchante a été vidée de ses ressources).

Mais il n’y a rien de tout ça dans The Marvels, qui enchaine les scènes de blabla inutiles et les scènes d’action laides. On a de la peine pour Samuel L. Jackson, dont le rôle du grand Nick Fury est ramené à pas grand chose. Et on se demande où est passé la réalisatrice de très beau Candyman, celle qui s’était fait remarquée pour des cadres ultra soignés et visuellement impressionnant. En interview, elle a déclaré que son travail était « un film de Kevin Feige » mais le producteur semble lui-même au bout du roul’.

Il ne reste alors pas grand chose. Certes, le film est moins laid que l’effroyable Quantumania mais il n’a jamais rien à raconter, à l’image de son épilogue caricatural et ultra gênant. Même la (chouette) scène post-générique n’a rien d’encourageant. A-t-on vraiment envie de voir ce qui nous est teasé, dans l’état actuel des choses ? Je concluerai en ayant une pensée pour la personne deux rangs devant moi dans la salle qui a sorti son téléphone pour parcourir Snapchat en plein séance. I feel you, bro.

The Marvels, de Nia DaCosta – Sortie en salles le 8 novembre 2023

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