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Critique : The Foreigner

L’amateur d’actionners qu’est votre serviteur n’allait pas se priver d’autant que le genre est en perdition. On se raccroche donc à ce qu’on peut.

Alors quand The Foreigner est sorti, on se rend en salles pour voir si Martin Campbell a bien fait de sortir de sa pause carrière. Et si ses retrouvailles avec Pierce Brosnan et sa rencontre avec Jackie Chan sont de qualité. Ou s’il s’agit d’une co-production chinoise lambda destinée à faire des entrées surtout de l’autre coté de la planète…

 

LA CRITIQUE

La carrière de Martin Campbell est un mystère. L’homme est capable de relancer par deux fois la saga James Bond dont un vrai reboot (Casino Royale, 2006) et de signer l’une des meilleures aventures de Zorro (Le Masque de, 1998) et la pire (La Légende de, 2005). Après avoir mis en scène l’un des films de super-héros les plus catastrophique, Green Lantern, et après ce qui semble être une longue pause carrière il revient avec un petit actionner nerveux qui lui permet de signer ses retrouvailles avec Pierce Brosnan plus de vingt ans après Goldeneye.

Vous avez forcément entendu parler du tournage de The Foreigner en 2016 via les médias, Martin Campbell ayant fait sauter un bus sur un pont de Londres ce qui n’a pas manqué de faire flipper les habitants.
Explosion car terrorisme. Le film raconte en effet comment des membres d’une nouvelle faction de l’Armée Républicaine Irlandaise (voulant l’indépendance de l’Irlande du Nord, pays dépendant actuellement de la Reine d’Angleterre) fait exploser un bâtiment londonien. Et comment le père d’une des victimes, ancien des forces spéciales chinoises, va vouloir venger la mort de sa fille.

Dit comme ça, on pourrait croire qu’on est face à un Taken-like mais le film révèle quelques surprises, notamment à travers le personnage de Pierce Brosnan. D’abord, le héros incarné par Jackie Chan semble être un « Monsieur Tout le Monde » des plus lambda. Et même si ce n’est pas totalement le cas, et vu qu’il est tout seul, il ne sait pas par qui commencer son enquête. Il décide donc de s’attaquer à Brosnan, parce qu’il entend à la télévision qu’il est Vice Premier Ministre Irlandais mais aussi un ancien de l’IRA militant désormais pour la paix. Quand on n’arrive pas à attraper un serpend par la queue, on essaye de saisir sa queue. Mais l’Irlandais est-il le méchant de l’histoire ? Ce n’est pas évident de prime abord. Son passé d’ancien membre de l’IRA ne joue pas en sa faveur, mais il enquête lui aussi sur les coupables et le personnage (et l’acteur) jouent l’ambiguïté.

On est donc face à revenge movie qui a le mérite de ne pas être manichéen du tout, d’autant que les méthodes utilisées par Jackie Chan sont discutables puisque proches de celles employées par l’IRA. Mais ça reste un revenge movie tout de même, avec une dose de facilité dans certains rebondissements et une action généreuse. Jackie Chan a beau avoir 61 ans, il est toujours capable de sauter d’un toit, de glisser le long d’un poteau et d’atterrir avec une roulade au sol sans effets numériques et en un seul plan. Martin Campbell profite des capacités physiques du comédien pour lui offrir quelques scènes de fights plus longues que ce qu’on a l’habitude de voir actuellement. Brosnan, lui, a passé l’age de ses conneries. Il se contente donc de reprendre l’accent irlandais de ses origines et d’être charismatique comme il sait l’être.

The Foreigner est sorti discrètement dans les salles, un peu comme si le public n’allais pas l’apprécier. C’est pourtant un actionner tout à fait honorable qui, s’il ne réinvente pas le genre, permet un retour en grâce de Martin Campbell et offre à Pierce Brosnan l’un de ses meilleurs rôles récent. Un bon divertissement qui fait le travail.

The Foreigner, de Martin Campbell – Sortie le 8 novembre 2017

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