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Critique : Sublimes Créatures

Réalisé par Richard LaGravenese, Sublimes Créatures est l’adaptation d’un bouquin appelé 16 Lunes.

Dans cette histoire se voulant comme le nouvel Harry Potter voire le nouveau Twilight mêlant sorcellerie et amour impossible, on retrouve Jeremy Irons, Emma Thompson ou encore Emmy Rossum parce que toute bonne franchise a besoin d’acteurs bankables pour se lancer.

Mais le long métrage se déroulant dans les jolis décors de la Louisiane est-il à la hauteur de ce à quoi il veut succéder ?

 

Habitude de producteur : quand une bonne saga arrive à son terme, deux solutions. Soit rebooter soit trouver un successeur. Et dans le cas de bouquins jeunesses ayant marqué du monde comme Harry Potter et Twilight, reprendre si vite à zéro aurait été mal reçu (quoique de temps en temps, ça ne dérange pas grand monde, bonjour à Sony et son Spider-Man). Il fallait donc un successeur aux bouquins de Stephenie Meyer et il le fallait vite pour ne pas laisser retomber le soufflé.
Chacun y va donc de son projet : Les Ames Vagabondes (d’après l’auteur de Twilight) sortira sur les écrans en avril avec Saoirse Ronan dans le rôle titre et sera suivi en octobre par La Cité des Ténèbres (avec Lily Collins).
Mais intéressons d’abord à Sublimes Créatures, puisque dans la liste, c’est le premier à débarquer sur les écrans le 27 février prochain.

La comparaison avec Twilight est donc évidente : on nous vend un amour impossible sur fond de fantastique, où les vampires sont remplacés par des sorciers. Même les visuels promotionnels sont là pour nous vendre quelque chose de comparable à l’histoire d’Edward et de sa Bella.
Heureusement pour nous, Sublimes Créatures est plus réussi que Twilight. Ce n’est pas pour autant que c’est bien.

Si vous êtes passé à coté, sachez que le film de Richard LaGravenese est adapté d’une série de bouquins dont le premier volet s’intitule 16 Lunes et est écrit par Kami Garcia et Margaret Stohl. L’histoire se passe dans une toute petite ville de Lousiane où la plupart des habitants sont de fervents chrétiens très pratiquants. Ils ne voient donc pas d’un bon oeil l’arrivée en ville de Lena, une jeune fille qui vient vivre chez son oncle, personnage mal considéré et vivant reclus. Évidemment, le beau Ethan, lui, n’est pas comme les autres et va vite craquer pour la belle. Il va aussi découvrir qu’elle est douée de pouvoirs magiques qui se révéleront définitivement le jour de son seizième anniversaire, où elle saura si elle est vouée au coté lumineux ou au coté sombre.

Sur le papier, c’est cet évènement qui devrait décider s’ils vont eux aussi se tourner autour pendant une trilogie entière ou pas. Heureusement, et contrairement à la concurrence, ce n’est pas ce qui se passe. Ethan et Lena concluent rapidement, et affichent à l’écran un couple mignon et réussi. Ils fonctionnent, se découvrent joliment et finissent rapidement par passer à l’acte. Ici, au moins, pas de soupirs langoureux pendant des heures de scènes creuses. Il s’est passé des choses et on sourit à les voir ensemble. C’est le vrai point positif du film : enfin un couple mignon qu’on prend plaisir à suivre !
Evidemment, tout sera remis en cause par le fameux 16e anniversaire mais les conséquences ne seront développées que dans un potentiel deuxième volet.

Malheureusement, si Sublimes Créatures a une qualité, le film a également de nombreux défauts à commencer par l’écriture. Syndrome de l’adaptation forcée oblige, il y a dans l’histoire pas mal de choses très inutiles. On veut absolument mettre tout le livre pour faire plaisir aux fans alors qu’il y avait moyen de couper. Il en ressort un rythme parfois un peu trop rapide et surtout des choses qui n’ont aucune utilité. A quoi sert vraiment le personnage d’Emmy Rossum à l’histoire ? Elle est largement redondante avec celui d’Emma Thompson… De la même manière, et surtout dans la deuxième partie, on passe d’une scène à l’autre et d’un changement de comportement du personnage à l’autre sans vraiment capter pourquoi. Pourquoi Lena est-elle enfermée dans une bibliothèque pour se retrouver le plan suivant et sans aucune transition à faire l’amour avec Ethan sur le capot d’une voiture ?

Quand à Richard LaGravenese, il a un vrai problème pour gérer les scènes à effets spéciaux. Le réalisateur se débrouille correctement quand il s’agit de filmer des scènes intimes mais parvient à plomber chaque scène clef du film par une mauvaise mise en scène, un montage trop rapide, une fin trop abrupte. C’est pourtant simple : toutes les scènes importantes à l’histoire sont mal foutues, tombent comme un cheveux sur la soupe et se retrouve donc démunies d’émotions.
Coté acteurs, ce n’est guère mieux. Jeremy Irons et Emmy Rossum cabotinent à n’en plus pouvoir, Alice Englert est très mignonne mais son jeu est parfois juste et seul Alden Ehrenreich vu chez Francis Ford Coppola parvient à tirer son épingle du jeu.

Noyé sous les défauts techniques, Sublimes Créatures est un boulot baclé par un réalisateur plus à l’aise avec les comédies romantiques qu’avec le fantastique. Néanmoins, le couple Lena / Ethan est mignon et on est presque tenté de vouloir une suite ne fut-ce que pour savoir comment se termine leur histoire. Presque.

 

Sublimes Créatures – Sortie le 27 février 2013
Réalisé par Richard LaGravenese
Avec Alden Ehrenreich, Alice Englert, Jeremy Irons
Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève : Léna Duchannes.
Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle.
Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret.
Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres…

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