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Critique : Spenser Confidential

Après une fin d’année tonitruante où Netflix a enchainé les grosses sorties (The Two Popes, Marriage Story, The Irishman…), le portail de vidéo propose dès ce 6 mars le nouveau film du duo Mark Wahlberg/Peter Berg : Spenser Confidential.

 

LA CRITIQUE

Cinq. C’est le nombre de fois où Mark Wahlberg a joué devant la caméra de Peter Berg. L’acteur et le metteur en scène se sont trouvés sur Du Sang et des Larmes et n’ont fait qu’enchainer. On leur doit notamment l’excellent Deepwater Horizon ou la reconstitution des attentats de Boston avec 22 Miles. Pour cette nouvelle collaboration, le duo change encore une fois de registre et s’offre ce qui pourrait peut-être le début d’une saga, celle de Spenser.

Spenser est un personnage d’une (longue) série de romans policiers écrits par Robert B. Parker au début des années 70 et repris par Ace Atkins. Le film est insspiré du bouquin « Wonderland » paru en 2013 et il semble bien que non seulement l’adaptation soit libre mais que les scénaristes du film (Sean O’Keefe et le trop rare Brian Helgeland) ait choisi d’en faire une origin story pour l’ancien flic devenu détective privé.

On fait donc la connaissance de Spenser, un ancien flic de Boston désormais en prison et sur le point d’être libéré. Il a fait de la taule pour avoir dénoncé et tabassé l’un des siens, un ripou qu’il surprend qui tabasse sa femme. Replongeant dans l’univers des uniformes, il va découvrir qu’un meurtre est non seulement lié à une vaste conspiration mais aussi, peut-être, à son passé.

Avec sa tête de gendre idéal, Mark Walhberg est parfaitement dans son rôle avec ce personnage, sorte de gentil superflic un peu sarcastique mais surtout bien lisse, prêt à tout pour sauver la veuve et l’orphelon et toujours disponible pour en découvre quand il le faut. Dans la série des rôles écrits pour leurs personnages, Winston Duke (M’Baku dans l’univers des Avengers et Black Panther) et Alan Arkin font le boulot. Tout a été taillé pour l’image qu’on peut avoir d’eux, ils forment donc naturellement une équipe qui fait plaisir à suivre.

Mais ils forment aussi une équipe qui n’en est pas toujours une, le long métrage oscillant en permanence entre un buddy movie et un polar plus sérieux où Walhberg enquête seul. L’auteur de ces lignes n’a pas lu le roman mais on a constamment l’impression de voir un polar de papier bien sérieux sur lequel on aurait collé une couche d’humour. La sensation d’avoir le cul entre deux chaises est donc permanente en terme de tonalité. Mais Peter Berg, bien que sage dans sa mise en scène, fait suffisamment le taf pour qu’on ait l’agréable sensation d’être devant un film de flic à l’ancienne, quelque part entre L’Arme Fatale et Jack Reacher, une sensation bien chouette pour les amateurs d’un genre désormais disparu du grand écran.

Peter Berg a une année chargée. Le créateur de Friday Night Lights revient à la production télévisuelle avec l’excellente série Dare Me (bientôt sur Netflix), fantastique drame féminin dans l’univers des pom pom girls et donc pas très loin de sa série à succès mais aussi avec un long métrage donc. Spenser Confidential ne réinvente pas la poudre mais il n’en a pas non plus l’intention. C’est pourquoi cette petite production est bien taillée pour le portail vidéo : avec son coté « polar old school », elle aurait bien eu du mal à se trouver une place dans les salles. Ca ne l’empêche pas d’être solide.

Spenser Confidential, de Peter Berg – Disponible sur Netflix

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