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Critique : Sexy Dance 4 – Miami Heat

Entre Sexy Dance et Street Dance, on s’y perd un peu. Les américains et les anglais se sont visiblement accordés pour sortir un film par an, en intervalle. Si les histoires sont foncièrement les mêmes (un garçon des rues rencontre une fille de bonne famille, ou l’inverse), force est de constaté que la recette est toujours un succès. Contre trois volets de Street Dance (les films britanniques), voilà que les américains rempilent avec un quatrième Sexy Dance, saga qui a fait découvrir au grand public Channing Tatum et Jon Chu. Ce dernier film semble cependant aller un (tout petit) peu plus loin que les précédents. Ou pas ?

Verdict de Jean-Victor

Sexy Dance 4 – Miami Heat – En salle le 08 août
Réalisé par Scott Speer
Avec Kathryn McCormick, Ryan Guzman, Stephen Boss
Miami Beach – Amis d’enfance, Sean et Eddy travaillent comme serveurs dans l’hôtel de luxe Dimont, propriété du magnat de l’immobilier Bill Anderson. Ces deux jeunes ont monté ensemble une troupe alternative, « The Mob », à l’avant-garde de la danse de rue et cœur du mouvement protestataire urbain. Le brio, l’audace et l’imagination de la troupe attirent l’attention de la fille d’Anderson, Emily, danseuse classique douée que son père pousse à exercer un « vrai métier » au mépris de sa passion. L’arrivée de cette « gosse de riche », très mal vue par Eddy, et son idylle naissante avec Sean sonneront-elles le glas de « The Mob » ?

B-Boys & B-Girls de Paname, amateurs de break dance et d’acrobaties en tout genre, rassemblement! Déjà 4ème épisode d’une franchise qui aura su surfer sur le regain d’intérêt pour le film de danse, Sexy Dance 4 débarque avec le même objectif que pour les précédents : en mettre plein la vue, encore et toujours plus que précédemment. Après un 3ème épisode qui avait mis la barre sacrément haut dans le domaine grâce à une très belle 3D, et alors que StreetDance 2 ou Honey 2 ont essayés de gratter leurs parts du gâteau, que vaut cette nouvelle aventure musicale ?

On en parlait déjà pour StreetDance 2 et on va bien être obligé une fois de plus de ressortir le même refrain : on ne va pas voir Sexy Dance 4 pour son scénario. Pourtant, on est tout de même obligé de le subir pour peu qu’on ait payé son billet et de ce point de vue là, rien de nouveau sous le soleil, même celui de Miami. Les scénarios des films de danse hip/hop sont réduits à une structure narrative ultra redondante depuis très longtemps, un film comme Save the Last Dance ayant posé des bases réutilisées systématiquement. On pourrait croire que les scénaristes et producteurs de la chose utilisent une machine semblable à celle que Mozinor imaginait pour les films de Luc Besson : on rentre quelques paramètres et comme par magie, la machine sort une histoire toute trouvée.
Ce coup-ci, l’éternelle rencontre d’un couple de danseurs que tout oppose au départ a lieu à Miami et déroule sa mécanique usitée de romance entre 2 milieux sociaux différents que la danse va rassembler pour le meilleur. Avec cela, on a le droit aux thématiques habituelles posées là au cas où ces dernières peuvent changer la vie d’un adolescent un peu neuneu : croyez-en vous, ne laissez personne dicter votre conduite, vivez comme vous le sentez, et tout le tralala…
Ce quatrième épisode innove cependant un tout petit peu, dans le sens où il se veut plus profond.
Comme son titre original l’indique, ce Step Up Revolution voit la danse élevée au rang de protestation, les héros ne dansant plus simplement pour s’exprimer, mais pour porter la voix d’une communauté s’apprêtant à voir son quartier rasé par un complexe hôtelier de luxe sans vergogne.
La morale du prolétaire dans Step Up, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité tant le film est une gigantesque pub ultra branchée finissant par appliquer une morale assez réac, où comment un contrat chez Nike finit par convaincre nos anarchistes en herbe de ranger leurs revendications au placard. Les révolutionnaires revus par Sexy Dance, c’est dangereux comme tout…

Au-delà de son scénario prétexte, de ses acteurs têtes à claques sans charisme qu’on ne reverra probablement jamais et de sa musique hip-hop/dance appelée à être has-been dans 6 mois, Step Up Revolution est tout de même là pour proposer des chorégraphies folles et des numéros de danse spectaculaires.
D’un côté, on ne doute pas une seconde du talent des danseurs à l’écran tant encore une fois, ça bouge dans tous les sens rapidement et ça propose des idées de mise en scène assez ludiques pour renouveler sans cesse l’intérêt. Utilisant le principe de « révolution » au sein même des danses, le film quitte les habituelles battles pour donner dans le flashmob, ces rassemblements de masse en public. Une idée qui paie particulièrement lors de deux scènes, une dans un musée d’art moderne et l’autre dans un hall d’immeuble, durant lesquelles il y a un bon nombre d’idées visuelles qui assurent le cœur du spectacle. En revanche, il faut bien avouer que cela fait mal lorsque le film tente de donner dans l’émotion en réutilisant des images usées jusqu’à la moelle (le couple qui s’entraine sur la plage devant un coucher de soleil…), surtout quand le film essai de mettre en valeur une danse à deux apriori romantique mais tellement forcée qu’elle en devient plus vulgaire et ridicule qu’autre chose. Cela étant, ca fait un moment que la subtilité ne fait pas partie de l’univers Sexy Dance…
Même si le tout se regarde sans déplaisir pour quiconque aime voir de tels performeurs de haut niveau, ce quatrième épisode se voit écrasé par l’ombre du précédent qui avait su parfaitement utiliser le relief pour mettre en valeur son art, dans des numéros ébouriffants, qui laissaient mine de rien le temps à la caméra et aux danseurs de s’exprimer, et qui usaient de nombreux artifices judicieux (eau, poussière, lasers…) pour en imposer.

A côté de ça, le montage plus clipesque de ce nouvel opus ne fait pas le poids, tout comme les chorégraphies en général et les lieux utilisés. Certes, la 3D trouve toujours un intérêt particulier et voir des corps en mouvement effectuant de tels acrobaties restent un bonheur pour la rétine, mais le tout manque d’inventivité et de peps par rapport au précédent.
Le film en donne heureusement pour son argent, mais là où on conseillait vivement Sexy Dance 3 à qui voulait bien voir une 3D pertinente, on réservera ce nouveau long-métrage uniquement aux amateurs du genre.
Sexy Dance 4 ne déroge pas à la saga ou au genre et déroule une mécanique bien huilée, totalement dénuée de fond et dont la seule raison d’être est le divertissement procuré par ses séquences de danse remplissant le cahier des charges. Si vous êtes prêt à supporter la même histoire mielleuse et des personnages toujours sans consistance pour le plaisir de vos rétines, le film fera son job sans problème mais attention pour les autres, car ça ne vole vraiment pas haut…

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2 commentaire

  • par Ivory
    Posté mardi 7 août 2012 16 h 07 min 0Likes

    tu l’as dit, ce sont les séquences de danse qui font le succès de ce genre de film !

  • par Emylia
    Posté samedi 26 janvier 2013 14 h 59 min 0Likes

    Ce film est juste magnifique c’est vraiment le meilleur des 4 que j’ai vue!!!! Les chorégraphies sont super dures a faire ce serais génial de pouvoir faire ça. De plus les acteurs ont juste tout simplement le swag. Bref le seul inconvénient sais que c’est déjà terminer, mais ont peut espérer en avoir une cimquième. :P

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