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Critique : Scream VI

Lancée en 1996 par Wes Craven et Kevin Williamson, la franchise Scream a-t-elle encore des choses à raconter ou bien le citron a-t-il été pressé jusqu’à la dernière goutte ? En relançant la saga en 2022 avec un nouveau casting, Matt Bettinelli-Olpin & Tyler Gil tentaient un truc plus ou moins réussi qu’ils allaient naturellement vouloir prolonger. Cette fois, les nouveaux réalisateurs ont tenté le changement de cadre. De là à donner un souffle nouveau ? Pas si sûr.

Ca ne vous a pas échappé tant la promo base tout dessus : Scream VI se déroule à New York. Exit Woodsboro et la Californie. Bienvenue dans la grande ville. Changement de décor et changement d’intrigue. Pas question de commencer avec une jeune fille seule chez elle. Non, la première victime (incarnée cette fois par Samara Weaving) est dans un bar branché de la ville. Mieux, son assassin va dévoiler son identité. L’intrigue deviendra ensuite plus classique quand le tueur va s’intéresser aux survivants du volet précédents, colocs dans la Grosse Pomme. Les questions redeviendront les mêmes : qui est-il ? Et comment lui échapper ?

Une fois passé le prologue, on va vite se rendre compte que le changement de cadre n’apporte pas grand chose. A l’exception de la scène du métro vue dans la bande-annonce, tout le reste de l’intrigue est tourné dans des lieux quelconques et New York n’est que rarement mis en avant.
Si le tourisme n’est donc pas l’argument qui va vous pousser en salles, on peut par contre parler du développement des personnages. Melissa Barrera est beaucoup plus impliquée qu’elle ne l’était, plus à l’aise à jouer les femmes fortes et traumatisées que les victimes et même si on aurait aimé que les visions qu’elle a de son père soient mieux développées. Et les réalisateurs misent aussi vachement sur Jenna Ortega, fantastique comédienne. Les héroïnes, mal traitées dans le volet précédent, prennent donc une bouteille solide.

Toujours aussi meta, ce 6e Scream prolonge le discours du précédent : les personnages sont désormais dans une franchise au sens 2020 du terme et les règles changent. On le sait, à l’instar de Tony Stark ou de Luke Skywalker, un personnage principal peut désormais mourir. Et être remplacé par la suite. Le film s’amuse beaucoup de ce concept, notamment grâce au personnage de Jasmin Brown-Savoy, totalement obsédée par le sujet.

Une tentative de faire du neuf pour mieux revenir à du classique donc. Ce qui surprend surtout, c’est le ton. Le nouveau volet est beaucoup moins dans l’horreur que ces prédécesseurs. Certes, les morts continuent à être gores mais on flippe de moins en moins, on ne sursaute presque plus. A l’inverse, tout repose sur l’identité du tueur. Du film d’horreur, Scream vire donc au whodunit sanglant, pendant lequel le spectateur va se demander qui est le coupable. Ca fonctionne d’autant plus que le résultat est sacrément rythmé. Le film ne bénéficie d’aucun temps mort, enchainant les scènes d’action et de meurtre.

Le tout donne quelque chose de plus solide que le 5e, mieux écrit, plus rythmé mais pas sans défaut. Nul doute que Matt Bettinelli-Olpin & Tyler Gil sont prêts à rempiler pour profiter à fond de cette nouvelle génération.

Scream VI, de Matt Bettinelli-Olpin & Tyler Gil – Sortie en salles le 8 mars 2023

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