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Critique : Santa & Cie

Le 6 décembre est le jour de la Saint Nicolas. En Belgique mais aussi en France dans l’Est et le Nord, on se réunit pour recevoir des cadeaux de la part du grand Saint et boire du chocolat chaud en mangeant des clémentines.

Le 6 décembre 2017 est aussi marqué par le retour aux affaires du toujours très drôle Alain Chabat qui, après avoir conté les aventures du Marsupilami et d’une bande d’hommes préhistoriques, va nous parler de la magie du Père Noël.

 

LA CRITIQUE

Alain Chabat est-il le Père Noël de la comédie française ? Au vu de son dernier film extrêmement attendu depuis son Marsupilami qui a été reçu comme une baguette de noisetier dans les chaussures, la réponse est : oui. Aussi délicieux qu’un chocolat chaud, aussi sucré qu’un spéculoos, Santa & Cie est une vraie réussite de bout en bout, et une véritable bouffée de fraîcheur pour le cinéma français en cette fin d’année (hors Dupontel), pour ne pas dire l’année entière.

Santa & Cie raconte l’histoire du Père Noël. Dans son usine au Pôle Nord, ses 92000 lutins tombent malades (tous campés par Bruno Sanchez et Louise Chabat). Il décide donc de partir chez les humains pour récupérer 92000 tubes de Vitamine C pour les soigner. Ca ne se passe évidemment pas comme prévu, d’autant plus que Santa ne va chez les humains qu’une nuit par an, quand ils sont tous endormis, avec un itinéraire bien précis. Il se retrouvera donc confronté à notre monde où, rappelons-le, le Père Noël est rouge (alors que le vrai est tout de vert vêtu). Il y croisera le chemin d’une famille composée de Pio Marmaï, Golshifteh Farahani et de leur deux enfants. 

Sur le papier, Santa & Cie a tout d’une comédie classique ambiance téléfilm de Noël. Le Père Noël se retrouve à Paris, il est perdu, il trouve une famille gentille et tout est bien qui fini bien. Il y a fort à parier que si le film avait été réalisé par un réalisateur de comédie potache lambda comme on en voit trois par mois sur les écrans actuellement, le résultat aurait été tout autre. C’était sans compter le talent de conteur d’Alain Chabat.

Dans les hauts rangs du cinéma français cette année, Alain Chabat se place facilement à côté de Dupontel et ce sans aucune honte. En effet, sous ses faux airs de comédie bon enfant, Santa & Cie ose dans sa mise en scène très travaillée, et surtout avec des effets spéciaux très réussis (il aurait bénéficié de cinq millions d’euros de budget uniquement pour les SFX). Si certaines incrustations (notamment sur la fin) sont un poil limite, les scènes en traîneau et les rennes sont criants de réalismes.

Véritable feel good movie, l’ancien Nul a réussi à allier son humour avec un ton familial qui plaira à tous. En effet, l’écriture au cordeau fait mouche et les jeux de mots à base de sapin et de lutin (mon préféré étant : « sa mère la lutin ») sont nombreux. Vous verrez également quelques références bien placées à la Cité de la Peur. Pour les autres qui ne connaissent pas ou n’apprécient pas forcément l’humour des Nuls (il y en a ?), il ne vous a pas oublié tant l’ensemble est accessible pour toute la famille avec ses différents niveaux de lectures. Et c’est un véritable tour de force qu’il arrive à faire, car on n’avait pas autant ri au cinéma depuis bien longtemps. L’écriture, si elle est linéaire, n’en est pas moins crédible, les personnages sont forts, intéressants, réalistes (et c’est d’autant plus appréciables), et le couple joué par Pio Marmaï et Golshifteh Farahani est formidable. Chabat, quant à lui, est évidemment parfait en Père Noël complètement paumé. Les seconds rôles sont également délicieux (le Palmashow !) et accompagnés d’une flopée de guests inattendus.

Avec Santa & Cie, en plus de remettre au goût du jour l’habit vert du Père Noël, Alain Chabat, comme à chaque fois qu’il passe derrière la caméra, bouscule la comédie française familiale pour un feu d’artifice de fin d’année, hilarant, touchant bien joué, bien écrit, et ça fait du bien de voir ça sur nos écrans. Une très grande réussite !

Santa & Cie, d’Alain Chabat – Sortie le 6 décembre 2017

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2 commentaire

  • par Yann
    Posté vendredi 1 décembre 2017 11 h 20 min 0Likes

    Visible par les jeunes enfants ou c’est un poil trop adulte ?

  • par Alex
    Posté vendredi 1 décembre 2017 11 h 54 min 0Likes

    Ca dépend quel âge, mais 6 ans + c’est cool

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