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Critique : Repo Men
Sur le papier, Repo Men a tout d’un film alléchant : un univers à tendance futuriste, Jude Law et Forest Withaker dans des rôles plus ou moins inhabituels et d’autres acteurs intéressants comme Liv Schreiber.
Le film, sorti en mars dernier aux USA, ne bénéficiera que d’une diffusion confidentielle en France. Bon ou mauvais signe ? Voici notre critique…
Repo Men – Sortie le 14 juillet
Réalisé par Miguel Sapochnik
Avec Jude Law, Forest Whitaker, Liev Schreiber
Dans un futur proche, les hommes sont parvenus à prolonger et améliorer la vie de leurs semblables à l’aide d’organes artificiels extrêmement sophistiqués et coûteux, élaborés par une société connue sous le nom de L’Union. Le sombre pendant de cette percée scientifique : lorsque les « greffés » ne sont plus à même d’honorer les échéances de leur crédit, L’Union envoie alors ses agents spécialisés, les Repo Men, pour reprendre la marchandise, sans se préoccuper du confort ou de la survie de leurs clients insolvables.
Rémy, un des meilleurs repo men sur le marché, est victime d’un arrêt cardiaque et se réveille avec le dernier modèle de cœur artificiel implanté dans le thorax, et la note salée qui l’accompagne. Cette intervention forcée produit cependant un effet indésirable : Rémy n’a plus le cœur à l’ouvrage. Quand il se retrouve dans l’incapacité de payer ses traites, L’Union assigne alors son agent le plus coriace, Jake, l’ex-coéquipier de Rémy, pour le retrouver et récupérer son bien.
Le chasseur est devenu la proie. Rémy se lie avec Beth, une autre débitrice, qui lui apprend comment disparaître du système. Avec Jake à ses trousses, l’ancien « repo » se lance dans une fuite effrénée au cœur d’un univers peuplé d’adversaires et d’alliés fragiles et se retrouve, contre son gré, l’apôtre de milliers de renégats.
Il n’est pas si aisé d’écrire quelque chose sur Repo Men. Pourquoi ? Parce qu’une fois sorti de la salle, on a déjà commencé à oublier le film de Miguel Sapochnik. Le plus étonnant dans ce projet reste son casting, à se demander comment deux pointures comme Law et Whitaker se sont laissés embarquer dans un script aussi plat. On se désintéresse rapidement du devenir des personnages et de la trame et il est difficile de croire au postulat du film (adapté du livre The Repossession Mambo). En 2154, on peut acheter des organes artificiels à crédit. Si vous n’êtes plus capables de payer vos traites, des Repo Men viennent récupérer vos organes. On combine donc plusieurs angoisses modernes, celui des sociétés de crédit, de la vie artificielle et des modifications chirurgicales mais sans que cela fonctionne. En effet le caractère systématique de l’achat d’organes ôte toute crédibilité au scénario : il semblerait qu’absolument tout le monde se trimballe avec un poumon ou un rein artificiel !
La trame est des plus classiques, on suit le parcours d’un Repo Man (Jude Law) en quête de rédemption à la suite d’un accident qui va rejoindre les bas fonds de cette société futuriste, un monde clandestin d’ailleurs criblé d’incohérences et d’un production design banal à pleurer.
En effet on assiste à des scènes de « collecte » à la fois dans la société « normale » et dans les bas fonds. Bref, les mauvais payeurs sont partout et jamais le film n’explique pourquoi certains se retrouvent dans des cités miteuses abandonnées tandis que d’autres résident dans des banlieues chics. Et si les taux de crédit de l’Union, la corporation qui distribue les organes artificiels, sont si monstrueux, pourquoi diantre TOUT le monde semble se précipiter pour acquérir ces coûteux organes ?
À cela s’ajoute ces fameux Repo Men, experts en close combat et armés jusqu’aux dents… Parce que oui, une fois sur deux le mauvais payeur se rebelle (ou alors se regroupe carrément en « nid ») et ce moment là, Law et Whitaker sortent les tazers, fusils anesthésiants ou même les couteaux de combat. Une volonté de spectacle qui dessert complètement le propos du film (le summum du ridicule étant atteint dans une scène « hommage » à la baston de couloir d’Old Boy). D’ailleurs l’ensemble des scènes d’action ne brille pas au niveau mise en scène, c’est surcoupé (un peu moins que la moyenne actuelle cependant) et illisible.
Reste un Liev Schreiber impeccable (il faut bien chercher des points positifs), ce qui est hélas loin d’être assez pour nous faire oublier un film qui ose se payer une fin à la Brazil, ultime vanité bien inutile.
– Basile
4 commentaire
par Broack Dincht
rien qu’en lisant le synopsis ça avait l’air nul
par Olve
» Rémy, un des meilleurs repo men sur le marché, est victime d’un arrêt cardiaque et se réveille avec le dernier modèle de cœur artificiel implanté dans le thorax, et la note salée qui l’accompagne. Cette intervention forcée produit cependant un effet indésirable : Rémy n’a plus le cœur à l’ouvrage. »
lol, j’y crois pas ! C’est de qui le synopsis, pas de cloneWeb non ?
par cloneweb
Non, les synopsis en italique sont les officiels.