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Critique : Poupoupidou

Légende hollywoodienne des années 50, Marylin Monroe est décédée le 5 août 1962 dans de mystérieuses circonstances. Officiellement, c’est le mélange de médicaments qui a été fatal mais beaucoup ont pensé au complot politique, puisqu’on lui a attribué une relation avec le Président Kennedy.

C’est sur la base de cette histoire mystérieuse que Gérald Hustache-Mathieu nous raconte l’histoire de Poupoupidou, celle d’une starlette de Franche Comté, connue pour quelques calendriers de pompiers et pour son visage sur des boites de fromage retrouvée morte à son tour…

Voici la critique d’un film sortant le 12 janvier prochain.

Poupoupidou – Sortie le 12 janvier 2011
Réalisé par Gérald Hustache-Mathieu
Avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, Guillaume Goui
Il est parisien et l’auteur de polars à succès. Elle est l’effigie blonde du fromage Belle de Jura, la star de toute la Franche-Comté, persuadée qu’elle était, dans une autre vie, Marilyn Monroe… Quand ils vont se rencontrer à Mouthe, la ville la plus froide de France, lui est en panne totale d’inspiration et elle déjà morte. “Suicide probable aux somnifères” conclue la gendarmerie. David Rousseau n’y croit pas. En enquêtant sur le passé de Candice Lecoeur,
il est sûr de tenir l’inspiration pour un nouveau roman…

Marylin Monroe est une icône de la culture américaine qu’on ne présente plus. Aux USA, elle sera bientôt incarnée par Michelle Williams. En France, pour évoquer sa légende, c’est Gérald Hustache-Mathieu (réalisateur d’Avril, sorti en 2006) qui s’y colle.
Ou plutôt qui l’évoque puisque Poupoupidou n’est pas un film sur Marylin mais bien une histoire qui flirte avec la légende…

En effet, loin des strasses et des paillettes d’Hollywood Boulevard, Hustache-Mathieu nous emmène … à Mouthe ! Pour ceux qui ne situent pas, Mouthe est une petite ville du Doubs célèbre pour ses températures particulièrement négatives mais sans doute aussi pour son isolement. Avec une rue principale, une poignée de commerces et des rues désertes pour cause de neige casi-perpértuelle, Mouthe nous rappelle un peu les villes fantômes des western.

C’est pourtant à son arrivée là-bas que nous allons faire la connaissance de David Rousseau, incarné par l’ancien Robin des Bois Jean-Paul Rouve qui s’en sort d’ailleurs honorablement. Ecrivain célèbre victime du syndrome de la page blanche, il retrouvera là- bas l’inspiration, apprenant qu’une starlette locale a été retrouvée morte.
La jeune fille se prend un peu pour Marylin et David Rousseau va découvrir, remontant la piste du meurtre pour écrire son bouquin, que la mort de la jeune fille a d’énormes similitudes avec celle de la star américaine.

On va découvrir avec lui la vie de la disparue au travers de journaux intimes, traduits à l’écran en flashbacks. Sophie Quinton, actrice fétiche du réalisateur, y est magnifiquement filmée. Si la réalisation du film est très sobre voir souvent plate, Gérald Hustache-Mathieu la filme divinement et chacune de ses apparition est un bonheur à l’écran. Qui plus est, son histoire à elle est intéressante, mignonne, et bien racontée et on se retrouve vite pris par cette enquête gentillette à la Miss Marple.

Cependant, on regrettera que le film se cherche un peu oscillant entre l’enquête policière et la comédie. Quelques gags, certes parfois bien trouvés, ponctuent un récit beaucoup trop sérieux dans son ensemble. La présence de Rouve au casting imposait-elle de lui faire dire quelques bêtises ? Qui plus est, Hustache-Mathieu fait passer les habitants de Mouthe pour de doux idiots vivants perpétuellement dans la neige et coupés des réalités des grandes villes. On n’est loin de la caricature grossière à la Dany Boon, heureusement, mais on se serait bien passé de ces clichés pour profiter d’une véritable histoire sérieuse.

Si vous êtes spécialistes de la mort mystérieuse de Marylin Monroe (abus de médicament ou complot politique ?), vous trouverez surement vite l’assassin puisque le film est ponctué d’indices, ou plutot d’indices transposés dans la campagne française. Mais contrairement à la véritable histoire, ici, pas de mystère puisque tout sera bel et bien dévoilé dans un final prenant.

Si Poupoupidou ne révolutionnera pas le cinéma français, il a le mérite d’avoir une bonne idée de base et un réalisateur motivé pour sublimer son actrice principale dans une petite enquête sympathique.

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