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Critique : Nuit Blanche

Nuit Blanche. Comme celle que va passer Tomer Sisley résumée pour le spectateur en 1h38, mais aussi blanche comme la cocaïne que ce flic un peu ripoux va devoir ramener à un trafiquant également patron d’un gros night club pour pouvoir récupérer son fils.

Après Largo Winch, Sisley revient dans un nouveau film d’action signé Frédéric Jardin et dans lequel l’accompagne Julien Boisselier et Joey Starr, dans un rôle à l’opposé de celui qu’il tient dans Polisse.

Mais Nuit Blanche mérite-t-il que vous en perdiez le sommeil ?

 

 

Nuit Blanche – Sortie le 16 novembre 2011
Réalisé par Frédéric Jardin
Avec Tomer Sisley, Julien Boisselier, Joey Starr
Un flic dérobe un gros sac de cocaïne à des trafiquants, mais il est identifié au cours de l’opération. Les truands prennent alors son fils en otage. Vincent doit faire l’échange – son fils contre le sac – dans une immense boîte de nuit tenue par les mafieux. La nuit qui commence sera la plus longue de sa vie et peut-être même la dernière.

 

Pour son premier film depuis Cravate Club sorti en 2002 et sa première réalisation sans Edouard Baer, Frédéric Jardin a choisi le polar et un scénario de Nicolas Saada (Espion(s) avec Canet). Et quand on revient un peu sur l’année écoulée, on se rend compte qu’on en a vu quelques uns, des polars français (La Proie, Largo Winch, bientôt les Lyonnais). Malheureusement pour la plupart d’entre eux, aucun ne tient jusque là la comparaison avec A Bout Portant de Fred Cavayé.

Nuit Blanche commence bien. D’abord, Frédéric Jardin fait un remarquable travail de mise en scène, fouillée, lisible, joliment éclairée. Un film propre et agréable à regarder, soutenu par des comédiens tous bien dirigés à commencer par un Tomer Sisley qui porte le film. Le comédien reste, après l’adaptation cinéma des aventures d’un célèbre milliardaire de BD, dans le domaine des rôles sérieux et ça lui va plutôt bien.

La première scène du film, un braquage au petit matin dans une rue parisienne, annonce quelque chose de sympathique. Et pourtant…

Et pourtant, le film va être plombé par de très très gros problèmes d’écriture. On va les sentir venir depuis le début en fait. Mise à part l’introduction, l’intégralité du film est un huis clos dans une boite de nuit géante. Si l’idée de départ est intéressante, Frédéric Jardin n’est pas John McTiernan et le concept va vite lui échapper. Ça va commencer rapidement par une histoire de sac de drogue que le personnage de Tomer Sisley va planquer pour découvrir quelques temps plus tard qu’il n’y est plus. La vie de son fils étant en jeu, il va devoir rapidement trouver une solution.

La solution, il va tenter de la trouver pendant 90 trèèèèèès longues minutes, alternant scènes d’actions et fuites dans tous les sens, dans une boite de nuit qui semble de la taille d’un hypermarché. Si certains passages sont sympathiques, la multiplication des personnages et leur interaction donne l’impression d’assister à un vaudeville. On est d’autant plus dans l’humour que les dialogues sont loin d’être fins. Et au final, que peut-il y avoir de pire qu’un film sérieux qui devient involontairement drôles.

N’espérez d’ailleurs pas un moment ou à un autre que la barre soit redressée. Les situations ubuesques vont s’enchainer, les retournements font se multiplier et le film va s’enfoncer dans la médiocrité.
Et au final, malgré une bonne idée de départ, un chouette casting et quelques trouvailles sympathiques de ci de là, Nuit Blanche est une déception. Dommage.

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5 commentaire

  • par Docteur Danny
    Posté vendredi 11 novembre 2011 20 h 49 min 0Likes

    « Et au final, malgré une bonne idée de départ, un chouette casting et quelques trouvailles sympathiques de ci de là, Nuit Blanche est une déception. Dommage. »

    C’est juste une impression où c’est souvent comme ça dans le polar français ?

  • par Docteur Danny
    Posté vendredi 11 novembre 2011 20 h 49 min 0Likes

    Polar français récent, j’ai oublié de préciser.

  • par Marc
    Posté samedi 12 novembre 2011 12 h 02 min 0Likes

    Ca dépend. Largo Winch tient la route, A Bout Portant est parfait. D’autres sont, effectivement, juste moyens.

  • par Arnold38Cinema
    Posté lundi 21 novembre 2011 10 h 00 min 0Likes

    Vous êtes un peu dur quand même moi j’ai vraiment apprécié ce film, à suivre sans se prendre la tête, entre certains personnage caricaturaux à prendre au second degré et le rythme infernal avec les scènes d’actions qui s’enchaine (la bagarre en cuisine !) y a de quoi passé un bon moment pour ma part

  • par Jo
    Posté mardi 27 décembre 2011 23 h 48 min 0Likes

    Vraiment décevant au vu des têtes d’affiches… A quand un bon polar français qui accueillera les acteurs de la nouvelle génération ?

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