Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Nous Finirons Ensemble

Neuf ans après le succès des Petits Mouchoirs et ses plus de cinq millions d’entrées au box office, Guillaume Canet revient avec sa bande de potes au Cap Ferret : François Cluzet, Marion Cotillard, Gilles Lellouche, Laurent Lafitte, Benoit Magimel et les autres sont de retour.

Pour un autre futur carton au box office ?

 

LA CRITIQUE

C’est embêtant d’avoir à écrire sur la suite des Petits Mouchoirs. Guillaume Canet il est de ceux aimés adolescente. L’acteur qui jouait le voyou aux côtés de Jean Yanne et l’amoureux transi de Marion Cotillard. L’idéal, le marrant, l’adoré. Les Petits Mouchoirs était émouvant, drôle, et tous étaient attachants. On aimé ce film, tendrement. On voulait de leurs nouvelles, à tous, les retrouver, quasi tels quels. Et puis, dix ans passent, et…

Juste avant la projection du film, une jeune femme est venue nous dire : « Guillaume a demandé de ne rien dire à propos du film, de ne rien dévoiler. » Alors, on ne sait pas tellement quoi écrire. Si ce n’est que la bande de copains se retrouve au Cap-Ferret, et que chacun a évolué, à sa manière.

En vérité, il est bien embarrassant de ne pas l’avoir aimé. Les Petits Mouchoirs fait partie des films fétiches, de ceux qu’on regarde sans faim, ses paysages bordelais, ses personnages un peu pénibles, terriblement humains. Et puis, cette fois-ci, ça ne prend pas. Rares sont les suites qui valent le coup. Devant Nous finirons ensemble, on pleure. Enfin, les plus sensibles spectateurs pleurent. Le personnage de Max, joué par François Cluzet est bouleversant, on partage son mal-être, on le comprend. D’ailleurs, on ne peut s’empêcher de penser que derrière ses traits se trouve Canet. On y pense parce que lors de la promotion du premier, il disait « je suis un peu Max », et cette fois-ci, on espère pour lui, que non. Gilles Lellouche, Marion Cotillard, Benoît Magimel, Valérie Bonneton, ont eux aussi changé. Tous, excepté Antoine, interprété par Laurent Lafitte. Il est le pote communément appelé « adulescent », l’ami qui a oublié de grandir. Il est celui qui a la poisse, il sert de caution humoristique tout le long du film. Ils ont pris dix ans et il s’en passe des choses en une décennie de vie. Et peut-être qu’on est, nous aussi, de ceux qui ne veulent pas tellement voir ça. On aurait voulu – j’aurais aimé – qu’ils changent un petit peu moins. Je n’arrive pas tellement à expliquer pourquoi je suis déçue.

Tous sont tristes, déprimés, la vie n’est facile pour personne, « du berceau à la tombe c’est dur pour tout le monde», chantait Daho. Le premier volet était difficile, certes, mais celui-ci va plus loin dans l’acerbe et l’émotion. Si aucun n’est à proprement cynique, tous sont quelque peu désabusés. Maintenant, ils se connaissent, et pour de vrai, alors ils se permettent tout. Les cœurs sont à vif, certains flirtent avec dépressif. Les vrais amis osent se dire ce qui ne va pas. Et eux, se disent à peu près tout. On assiste à leur confidences. Parfois touchés, d’autres fois un peu agacés. Peut-être parce qu’ils nous renvoient à nous, nos propres indécisions, colères, déceptions ?

 

Merci au Club300Allociné pour la projection.

Nous Finirons Ensemble, de Guillaume Canet – Sortie le 1er mai 2019

 

Voir les commentairesFermer

Laisser un commentaire