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Critique : Nobody
Après des mois de disette, ça fait bien plaisir de vous proposer chaque semaine et au rythme des sorties salles des chroniques des films qu’on a vu, après tant de semaines de disette. Pour ce mercredi 2 juin, on s’est dit que vous aimeriez sans doute voir un film de castagne. Vous aimez la bagarre ?
LA CRITIQUE
Vous connaissez Bob Odenkirk pour son rôle de l’avocat Saul Goodman dans les séries Breaking Bad puis Better Caul Saul. Mais le bougre avait déjà une carrière bien solide d’humoriste/acteur et même metteur en scène bien avant les travaux de Vince Gilligan. Ce que vous n’aviez jamais vu, c’est Odenkirk dans un actionner taillé pour lui.
Dans Nobody, Odenkirk incarne … personne. Avec son physique de quinqua bon père de famille, le comédien joue le rôle d’un bon vieux daron, qui vit dans un pavillon, avec une femme dont il ne s’occupe plus et un rythme de vie métro-boulot-dodo absolument déprimant. Un rôle taillé pour l’image que vous auriez du comédien si vous le croisiez dans la rue. Sauf qu’Odenkirk a choisi de nous surprendre.
Une fois les bases posées, le film devient brièvement un « home invasion ». Faisant fuir ses cambrioleurs, il décide de les retrouver pour récupérer ce qu’ils lui ont pris, comme John Wick voulait son iench. Mais le mec n’est pas John Wick. A moins que … ? Oui, on va découvrir que ce Nobody est bien quelqu’un et qu’il cache son passé à sa famille.
Ecrit par Derek Kolstad et produit par David Leitch, tous les deux au générique de la trilogie avec Keanu Reeves, Nobody revendique sa filiation. Le scénario est simple et l’action est très généreuse. Mais Odenkirk n’est pas Reeves et, si le comédien n’est que rarement doublé, Ilya Naishuller adapte sa mise en scène vers quelque chose de plus sage sans pour autant prendre le spectateur pour un idiot. En fait, Nobody a des airs d’actionner à l’ancienne où le comédien, également producteur du projet, s’en donne à coeur joie. « Saul Goodman » avait manifestement envie de jouer dans un film d’action, lorgnant parfois vers la comédie, où il peut défourailler du méchant pour le plaisir.
La fin est un poil convenue et Christopher Lloyd est trop vieux pour ces conneries mais Nobody n’en est pas moins une petite réussite. Calé juste pour la réouverture des cinémas et des terrasses, à une semaine d’une nouvelle étape du déconfinement, le film est le divertissement que vous avez envie de voir avec des potes avant d’évoquer telle ou telle scène (celle du bus, en particulier), autour d’une grande pinte de bière.
Il y aura forcément une suite, et c’est tant mieux.
1 commentaire
par Broack Dincht
c’était très bête, mais jubilatoire.
J’étais assez sceptique sur la capacité d’Oddenkick a tenir ce genre de role, mais ça le fait à fond. Le film joue plus sur les fusillades et les gros bourre pif, plus facile à exécuter que des arts martiaux pour une personne qui ne s’entraine pas depuis des années, mais avec une bonne mise en scène, ça réussi à être crédible.
Et puis retrouver Christopher Lloyd, ça fait quand même bien plaisir