Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Nicky Larson, City Hunter Angel Dust

On vous en parlait en 2019. Quelques mois après la version live dégueulasse de Nicky Larson par Philippe Lacheau et ses potes, Nicky Larson revenait en chair, en os et en images numériques pour un long métrage intitulé Private Eyes. Cinq ans plus tard, il rempile avec une suite directe, Angel Dust. Si le premier n’avait que peu eu droit à la salle, cette nouvelle aventure sort pleinement au cinéma. A raison ?

Nicky Larson est comme nous. Il vieillit. Le privé créé par Tsukasa Hōjō a démarré ses aventures en 1985. Il a donc 40 ans. Plus de quarante tomes de manga et 140 épisodes de la série animée plus tard, il n’a pas pris une ride. Cette fois, il va s’associer aux Cat’s Eyes du même Tsukasa Hōjō pour un vol de tableau. Puis se faire embaucher par une très belle jeune femme qui … cherche son chat. Evidemment, en bon gros misogyne, il va vouloir en profiter. Tout en découvrant qu’elle cache bien des secrets.

Si vous n’avez pas vu Private Eyes, n’ayez crainte. En dehors de quelques évolutions mineures (le fameux Mammouth travaille désormais au café Cat’s Eyes), rien n’a bougé depuis des décennies. Pour autant, les auteurs n’oublient pas qu’on est en 2024. Déjà à l’époque, Nicky/Ryô Saeba se faisait défoncer bien comme il faut quand il devenait trop tactile avec les femmes. Mais dans ce nouvel épisode, non seulement il en prend plein la tronche à grand coup de pièges et de massues mais les scénaristes tentent (un peu) de moins sexualiser les personnages féminins. Comme quoi on peut avancer même avec ce genre de personnage…

Ecrit comme un épisode de la série, lui aussi, Angel Dust est riche en rebondissements parfois prévisibles et en scènes de comédies. Et comme dans la série, le film se prend aussi souvent les pieds dans le tapis de de son histoire, enchainant les ellipses bizarres et les scènes sorties d’un chapeau. Ici, en plus, les auteurs tentent de faire fonctionner une relation d’amour/haine avec le personnage féminin principal, qui ne fonctionne jamais totalement si ce n’est quand on arrive au final.

Pour autant, malgré les défauts d’écriture, le capital sympathie ne bouge pas. Sans doute -nous avons découvert le film volontairement en VF- parce que Vincent Ropion est toujours aussi impeccable en Nicky, accompagné par Anne Rondelet sur Laura. Et Florian Wormser remplace désormais efficacement Michel Barbey. Et personne n’est là pour singer Maurice Sarfati, ce qui donne un souffle plus sérieux au doublage. Dans les années 90, Sarfati, alors directeur artistique sur la série, doublait tous les méchants avec la même voix forcée et débile, histoire d’édulcorer le récit, de lui donner une tonalité plus légère. Dans Angel Dust, les méchants ont une voix de méchant.

Si comme moi vous préférez les scènes de bagarre à celles de harcèlement sexuel, Angel Dust n’est pas en reste, surtout pas dans un dernier acte ultra généreux où l’action fonctionne superbement. Le récit en profite d’ailleurs pour poser les bases d’un 3e volet (et il y a une courte scène post-générique !) qui devrait conclure ce qui sera l’ultime trilogie. Encore de la bagarre ? Si elle est au niveau de celle d’Angel Dust, on prend carrément.

Nicky Larson ne craint personne, pas même le temps qui passe. La preuve avec cet Angel Dust, nouvelle histoire d’une saga commencée il y a quarante ans et qui, même si elle utilise toujours les mêmes mécanismes, n’a rien perdu de sa superbe.

Nicky Larson Angel Dust, de Yasuyuki Muto – Sortie en salles le 24 janvier 2024

Voir les commentairesFermer

Laisser un commentaire