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Critique : Moonrise Kingdom

Moonrise Kingdom a fait l’ouverture du 65e Festival de Cannes et a été projeté partout ailleurs en France. Si vous avez du mal à suivre ces sorties décalées, sachez qu’il est donc à l’affiche.

Après s’être essayé au film en stop-motion il y a deux ans avec Fantastic Mr Fox, le réalisateur de La Vie Aquatique revient donc derrière la caméra pour filmer de vrais acteurs dont Bill Murray, Bruce Willis, Edward Norton ou encore Frances McDormand et une troupe de gamins.

Mais être en ouverture d’un des festivals de cinéma les plus hype fait-il forcément un bon film ?

 

Moonrise Kingdom – Sortie le 16 mai 2012
Réalisé par Wes Anderson
Avec Bruce Willis, Edward Norton, Bill Murray
Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965, Suzy et Sam, douze ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s’enfuient ensemble. Alors que chacun se mobilise pour les retrouver, une violente tempête s’approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté.

 

La nostalgie de l’enfance est un sujet récurrent au cinéma et on se souvient très récemment de Toy Story 3 à ce sujet. A la fin du film en particulier, Andy prêt à parti à l’université, va une dernière fois jouer avec ses jouets avant de les passer à la petite Bonnie qui en prendra grand soin.
Le dernier réalisateur à se coller au thème est donc Wes Anderson avecv Moonrise Kingdom, présenté en ouverture au 65e Festival de Cannes.

Dès les premiers plans, on pense irrémédiablement à un coffret à jouets que le réalisateur a décidé d’ouvrir sous nos yeux. Un peu comme s’il était monté dans son grenier pour ressortir des personnages dans une maisonnette en bois, il fait bouger sa caméra sur un axe de pièce en pièce de la demeure familiale, comme un gamin s’amuserait à regarder toutes les petites scènettes qu’il a mis en place pour jouer avec. On pourrait croire que c’est Anderson enfant qui raconte son histoire, usant de cette impression de jouet tout au long du film (il fait, par exemple, démarrer instantanément un petit bateau à voile comme s’il était poussé par une main enfantine – un vrai bateau aurait mis du temps à prendre le vent) mais on découvre que c’est bien le réalisateur nostalgique qui exprime son sentiment au spectateur, notamment grâce à une image jaunie et un coté vieillot apparent dans l’ensemble des décors et costumes.

Aidé par des acteurs qui jouent la caricature (et un Bill Murray un peu en retrait), Anderson raconte l’histoire deux gamins entrant dans l’adolescence. Elle est un peu à part au sein de sa famille. Lui est un orphelin que la famille qui en a la garde envoie en camp scout. Ils vont se rencontrer, passer par la case « regard qui dit qu’on va rester ensemble » et partir ensemble pour l’aventure. Qui, petit garçon ou petite fille, n’a jamais eu envie de la vivre, cette aventure. De partir loin des parents et d’aller vivre au bord de l’eau dans une cabane ? Tout le monde y a pensé. Eux le font. Malheureusement, ils le font dans un environnement peuplé d’adultes qui veulent remettre la main sur leur progéniture.

Accompagné par Edward Norton et Bruce Willis en particulier, tous les deux parfaits, et une poignée de cameo sympathiques dont l’inévitable Jason Schwartzmann sont les deux enfants, Kara Hayward et Jared Gilman qui portent le film à deux et semblent absolument taillé pour les personnages. L’ensemble est donc fortement sympathique et l’on regarde leur aventure avec plaisir se doutant du happy end évident à ce genre d’histoire enfantine.

Malheureusement, cette ambiance de vieille photo jaunie retrouvée dans une boite à chaussures, cette mise en scène semblant sortir d’un coffre aux jouets, si elle est mignonne est sans doute trop imagée et décalée pour que le spectateur que je suis ait pu vraiment s’impliquer dans le film.
L’autre problème vient sans doute du fait que certains thèmes ont déjà été évoqués par Pixar. Et sans donner dans le déjà-vu, on ne peut s’empêcher de penser au jeune Carl Fredericksen et à Ellie dans Là-Haut. Dans le film de Bob Peterson et Pete Docter aussi, on se doute qu’au premier regard ces deux là finiront ensemble et auront envie de partir ensemble à l’aventure. Finalement, Moonrise Kingdom n’est rien d’autre que le tout tout début de Là-Haut, étalé sur 1h35 et dans lequel interviendraient des adultes pour mettre des bateaux dans les roues de Sam (qui emprunte d’ailleurs quelques éléments à Russell, notamment en ce qui concerne le scoutisme) et de Suzie.

Evidemment, ça n’enlève rien aux qualités du film de Wes Anderson mais c’est un peu dommage. Le nostalgique de l’enfance que je suis aurait aimé être impliqué un peu d’avantage.

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1 commentaire

  • par Scout Leader
    Posté mercredi 27 juin 2012 12 h 12 min 0Likes

    Marc t’as vraiment la tête plongée dans les Disney ! Faut diversifier un peu !

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