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Critique : Maurice le Chat Fabuleux

Ne vous fiez pas à l’affiche qui veut vous vendre une énième comédie d’animation à la « Comme des Bêtes » avec des animaux rigolos. Certes, il y a bien un félin qui parle mais Maurice le Chat Fabuleux est d’abord la première adaptation au cinéma d’une oeuvre de Terry Pratchett, d’après The Amazing Maurice and his Educated Rodents, 28e roman du la saga du Disque Monde. Soit un petit évènement en soi, pour peu que le résultat arrive à égaler le bouquin original.

Nous sommes donc sur le Disque Monde, soit un univers de fantasy où tout est possible si vous n’êtes lecteur de Sir Pratchett, et on suit un chat qui parle, accompagné par un joueur de flutes et un groupe de rats tout aussi loquaces. Habitués à arnaquer les petits villages en faisant croire à des infestations de rats arrêtées par la musique du flutiste, ils arrivent dans une ville où il n’y a plus aucune bestiole mais où la nourriture continue de disparaitre, laissant la population affamée. Alors qu’ils s’apprêtaient à partir au loin, ils décident de venir en aide à la population.

Alors que la promo n’affiche même pas le nom de l’auteur disparu, Maurice le Chat Fabuleux est une adaptation plutôt fidèle du bouquin, reprenant notamment l’aspect meta où l’héroïne s’adresse aux lecteurs en leur contant une autre histoire (une parodie de Pierre Lapin). Cette bonne idée viendra renforcer la notion que Maurice est un long métrage très écrit. Il multiplie les points de vues et les péripéties, pour le bien comme pour le mal, puisque certains aspects semblent confus, voir brouillon. Les arcs narratifs se multiplient et les enjeux semblent longtemps flous. Trop écrit ? Le film parvient à retomber sur ces pattes dans un dernier acte particulièrement réussi et très Pratchettien.

L’auteur a d’ailleurs droit à une apparition dans le film (plus ou moins) dans une scène où les dialogues deviennent meta et évoquent directement le personnage. Maurice déborde d’easter eggs façon Pixar mais évoquant le Disque Monde. Certains sont directs, d’autres plus discrets mais pensez bien à regarder les arrières plans, surtout quand la caméra se balade dans la chambre de la narratrice.

Le souci majeur du film vient de l’animation et du design. La production a confié le taf au Studio Rakete, connu pour des projets comme Niko le Petit Renne ou Oups j’ai raté l’Arche, un studio encore coincé à l’âge des premiers Dreamworks. A l’heure d’un Chat Potté 2 ou d’un Spider Verse, on grince aux designs des personnages tout ronds façon Pixar et on se dit que tous les animateurs ne sont pas égaux dans cet univers.

Pour autant, Maurice se suit avec plaisir. Le film est drôle, habile, rythmé et la version française, majoritaire lors de sa sortie en salles, est tout à fait honorable. Si vous avez envie d’aller voir une comédie familiale en ce début du mois de février, c’est le film à choisir.

Maurice le Chat Fabuleux, de Toby Genkel et Florian Westermann – Sortie en salles le 1er février 2023

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