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Critique : Malcolm & Marie

Après les deux épisodes spéciaux d’Euphoria diffusés pendant les fêtes de fin d’année, Sam Levinson retrouve son actrice fétiche et l’associe à John David Washington (Tenet) pour un huis clos en noir et blanc.

 

LA CRITIQUE

Sam Levinson n’est pas seulement le fils de Barry Levinson, le réalisateur de Good Morning Vietnam. C’est aussi un auteur dont la carrière est en train de décoller. Créateur de la superbe série Euphoria, il a confié à Zendaya son meilleur rôle. C’est d’ailleurs sous son impulsion et pendant le confinement qu’il a écrit et réalisé en quelques semaines Malcom & Marie.

Le film est un huis clos entre deux personnages : un réalisateur de film et sa compagne qui reviennent d’une avant-première. Alors qu’ils discutent des premiers retours tout en se faisant des pâtes de fin de soirée, ils vont se disputer, vider leur sac et remettre en question leur relation.

Tourné dans une très belle maison de Californie, de nuit, en noir et blanc et avec l’aide du directeur de la photo Marcell Rév, Malcom & Marie est formellement impeccable. Levinson l’avait déjà montré avec Euphoria : c’est un réalisateur minutieux, qui livre de très beaux plans. Ici, il utilise beaucoup l’architecture et la géographie de la maison pour sublimer les échanges entre le couple. Le choix des cadres, l’utilisation du décor et des miroirs font de Malcom & Marie un ravissement pour la rétine.

John David Washington y est très bon mais c’est une nouvelle fois Zendaya qui brule la pellicule. Comme quoi, quand la comédienne est bien dirigée, elle peut vraiment faire des étincelles. Et Levinson de faire de cet échange son film à références, citant à la fois des réalisateurs actuels nommément, comme Barry Jenkins, mais aussi ses inspirations. On y retrouve du Stanley Kubrick, aussi bien dans les cadres que dans la tenue de Marie, qui s’habille comme Nicole Kidman dans Eyes Wide Shut. Et forcément quand un cinéaste parle de cinéma, son film en devient meta, Levinson ayant été inspiré par sa propre expérience pour en écrire les dialogues.

Et vous, si vous avez déjà fait un faux pas dans votre couple, comme oublier de remercier votre moitié dans un moment important, vous vous retrouverez forcément dans les échanges, parfois tendus, parfois sensuels entre Malcolm & Marie. Mais le bât finit par blesser à force de vouloir jouer la surenchère. L’humeur des personnages et leur comportement change trop en trop peu de temps pour paraitre crédible. Levinson, dont le film est en quasi temps réel, est pris à son propre piège. Peut-être aurait-il dû sortir du cadre pour permettre à ses héros et aux spectateurs de respirer.

Pas sûr que Malcom & Marie soit la meilleure expérience d’un confinement à deux ni le meilleur film à regarder pour la Saint Valentin. Ca n’en n’est pas moins une très belle expérience.

Malcom & Marie, de Sam Levinson – Disponible sur Netflix

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1 commentaire

  • par robinetterie or
    Posté vendredi 20 août 2021 3 h 55 min 0Likes

    parfois, des choses comme celle-ci aident vraiment dans l’art de l’amour, afin que nous puissions profiter de l’atmosphère pour le mieux. . merci de l’avoir écrit. bonne journée.robinetterie or

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