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Critique : L’Odyssée de Pi

Vous n’êtes pas sans savoir que le nouveau film d’Ang Lee arrive sur les écrans le 19 décembre prochain.

Vous avez en effet dû voir une affiche montrant un jeune garçon sur une barque avec un tigre. Peut-être même avez-vous d’obtenir une place à la projection que 20th Century Fox France organise sur des canots de sauvetage au milieu d’une piscine.

Quoiqu’il en soit, ce n’est pas parce que le petit dernier du réalisateur de Tigre et Dragon arrive quelques jours avant Noël et quelques jours après la sortie d’un film avec des nains qu’il faut passer à coté comme le dit la critique d’Alex

 

Si vous êtes allé au cinéma depuis ces deux derniers mois, vous n’êtes sans doute pas passé à côté de la bande-annonce de l’Odyssée de Pi, surplombée de la musique de Coldplay et d’images intrigantes.

Intrigantes oui, mais qui ne donnaient pas forcément envie de s’intéresser au film. Et pourtant, ne passons pas par quatre chemins, Life of Pi se hausse dans le top des films de 2012.

Adapté du best seller L’Histoire de Pi du canadien Yann Martel, le livre -tout comme le film- suit Piscine Molitor « Pi » Patel, un jeune indien dont les parents, tenant un cirque, décident de quitter Pondichéry pour le Canada. Leur bateau coule et Pi se retrouve sur un canot de sauvetage avec une hyène, un orang-outan, un zèbre et… Richard Parker, un tigre du Bengale. Il va devoir apprendre à survivre sur l’océan en compagnie d’un des prédateurs les plus dangereux de la planète, et le chemin ne sera pas sans embûche.
Un peu comme celui emprunter par les studios jusqu’à la conception du film puisque l’adaptation est passée dans les mains de Night Shyamalan, Alfonso Cuaron et Jean-Pierre Jeunet (à ce sujet, je ne peux que vous conseiller de lire l’excellent article de son blog sur la préproduction du film qui lui a coûté deux ans : http://jpjeunet.com/life-of-pi/) pour finir dans celles de Ang Lee, réalisateur certes de talent, mais à la filmographie très inégale.

Sur le fond, c’est très classique : le parcours initiatique d’un jeune homme comme on peut en voir régulièrement au cinéma. Sur la forme en revanche, c’est autre chose. Le film peut réellement se diviser en deux parties distinctes (voir trois, mais la troisième faisant plutôt office d’épilogue). Comme tous les adolescents, Pi se cherche, principalement spirituellement, puisqu’il décide d’adopter non pas une mais trois religions (l’islam, le christianisme et le bouddhisme) et remettra tout en cause dans la deuxième partie où il passera 277 jours « seul » sur l’océan. Et non content de questionner Pi, Ang Lee questionne aussi le spectateur, qui croyant ou non, va se demander au cours de ce périple à quel point la foi est importante (l’est-elle vraiment ?) et jusqu’où nos croyances s’arrêtent-elles. Si le déroulement de l’histoire est un bon exemple (la superbe île sur laquelle ils atterrissent ou simplement le fait de vivre avec un tigre quasi-sauvage), la fin est l’illustration même de ces deux constats, et difficile de vous en dire plus sans trop révéler l’histoire – adaptation ou pas.

Pi raconte son périple à un canadien -crédité comme l’écrivain, et probablement un clin d’oeil à Yann Martel- de façon très classique, jusqu’à son apparition en fondu sur certains plans, interrompus de temps à autres dans son récit par la vie qui suit son cours (dans le temps réel donc, vous suivez ?). Mais comme vous l’avez lu plus tôt, elle sort réellement du commun et permet surtout au spectateur, justement grâce à ce déroulement linéaire, de s’identifier au maximum au personnage de Pi. Mais linéaire n’est pas forcément un défaut, en tout cas pas ici.
En effet, l’évolution du personnage principal et entre les personnages fait qu’il se crée une sorte de relation très forte entre Pi et le spectateur, à l’image du lienn qui se crée entre lui et Richard Parker, le tigre, car on fini sérieusement à s’attacher à l’animal, et le fait qu’il ait un nom de personne y est aussi pour quelque chose, car on parle de lui bel et bien en tant que personne.

Mais surtout, Life of Pi s’ajoute à la courte liste des films à voir absolument en 3D et montre encore une fois que les réalisateurs plus anciens utilisent bien mieux cette nouvelle technologie que les petits nouveaux. On parlait du caractère immersif de l’histoire un peu plus haut, là on est régulièrement et véritablement plongé dedans. Ang Lee n’hésite d’ailleurs pas à jouer avec le format, le changeant de temps en temps -et l’oeil s’y habitue tout de suite-, pour avoir cette sensation de « sortie de l’écran » (on pense surtout à la superbe scène des poissons volants). Le réalisateur nous offre régulièrement de très belles scènes (l’île, ou la baleine qu’on peut voir dans la bande-annonce), sublimée par la 3D et une photographie de haut niveau.

Non content d’être un des meilleurs films de l’année, Life of Pi est le meilleur film d’Ang Lee. Réalisation impeccable, 3D sublime, acteurs inconnus et pourtant très bons, le long métrage est aussi une très belle réflexion sur la croyance et la foi en générale. Une chose est sûr, vous n’en ressortirez pas indemne. Et évidemment, il repart haut la main avec la mention CloneWeb Approved.

 

L’Odyssée de Pi – Sortie le 19 décembre 2012
Réalisé par Ang Lee
Avec Suraj Sharma, Irrfan Khan, Ayush Tandon
Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d’un canot de sauvetage. Seul, ou presque… Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable.

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2 commentaire

  • par Misutsu
    Posté mardi 4 décembre 2012 22 h 24 min 0Likes

    Quand on a vu sa ridicule bande-annonce, il est difficile de croire qu’elle cachait un bon film O_O

  • Trackback: CloneWeb » Demain c’est … 2013

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