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Critique : Les Trolls

Nous vous parlons avec enthousiasme des Trolls depuis cet été, la preview à Annecy, notre interview de la « production designer » du film Kendal Cronkhite et la sortie du tube de Justin Timberlake.

Le film arrive en salles (probablement avec une majorité de VF, comme pour Cigognes et Cie) dès ce mercredi 19 octobre mais il aura aussi droit à une brouette d’avant-premières ce dimanche 16. De quoi reprendre une dose de couleurs et de chansons joyeuses avant la grisaille automnale ?

 

LA CRITIQUE

Les Bergens pensent que pour être heureux, il faut manger un Troll. Ce, lors de leur grande fête locale : Le « Trollstice ». Seulement, une année, les petits Trolls parviennent à s’échapper du Royaume des Bergens. Ils créent leur nouvelle ville bien loin de ces êtres affamés de bonheur. La méchante cuisinière, alors accusée d’avoir laissé filer les Trolls est bannie. Par vengeance, elle cherchera une vingtaine d’années durant les petites bêtes aux longs cheveux.

20 ans plus tard, notre histoire démarre. Les Trolls, chantent, dansent et se font des câlins (toutes les heures – un côté hippie, enfantin, assez mignon). Ils sont très heureux, dans leur monde coloré et pailleté. Tout va bien, dans le meilleur des mondes. Leur future Reine est Princesse Poppy (Louane/Anna Kendrick), une petite Troll toute rose, qui ne voit la vie qu’à travers le prisme de la joie. Un seul d’entre eux est contre toute cette dégoulinante mascarade de bonheur, Branche (M Pokora/Justin Timberlake). Lui, préfère se préparer en cas d’attaque d’un Bergen. Il s’empêche ainsi de vivre et notamment de faire la fête avec ses amis. Un soir, lors de la plus grande de toutes les fêtes organisées par le Royaume des Trolls, la méchante cuisinière débarque et réussit à en embarquer quelques uns. Malheur.

Princesse Poppy est formelle : on n’abandonne jamais un Troll. Elle se lance dans un voyage périlleux, celui d’aller les récupérer, tous – sains, saufs, et en chansons s’il vous plaît. Branche, après moultes astuces et mignons petits rebondissements, la rejoint.

Elle, souriante, gaie, chantant à tue-tête et Lui, terne, sarcastique et complètement négatif. A tout deux, parviendront-ils à réussir leur mission ? (Un petit duo qui fait penser à celui de Joie et Tristesse dans Vice-Versa, il faut un petit peu de tout caractère pour avancer dans la vie.)

Par les créateurs de Shrek, nous y retrouvons ici l’humour par petites touches, toujours bien placées, ainsi que le côté « je fais passer un message sur notre société. » Ici, le maître mot est la question du bonheur. Où est-il ? Où se cache-t-il ? S’ingurgite-il ? Est-il présent en nous, sommes-nous les seuls maîtres de ce dernier ?

Sur une note un peu plus dramatico-politique: on ne peut s’empêcher de créer dans notre esprit un parallèle avec l’actualité dont souffre actuellement le monde. Lorsque Princesse Poppy sauve ses amis Trolls, elle ne se contentera pas de simplement rentrer chez elle. Afin que les Bergens cessent de croire que le bonheur se mange, elle décidera de leur inculquer l’apprentissage de ce dernier. Une croyance nauséabonde, causant du tort à autrui, aussi vielle soit-elle, se doit d’évoluer. Ce, par le passage de l’éducation. Elle installera dans les mentalités, une nouvelle forme d’atteinte au bonheur. (Elle est trop forte, Pincesse Poppy. – Néanmoins, c’est un beau message, fort, de la part des créateurs.)

Les Trolls chantent sans arrêt, et la version française nous offre des tubes traduits en français, avec de nouvelles paroles adaptées au contexte du film [quand la version originale propose une réinterprétation par Anna Kendrick et ses petits camarades de tubes pop-rock] . Ca danse, ça bouge, ça pousse la chansonnette, et le tout provoque un large sourire. Et quelques petits battements de pieds (plus ou moins en rythme). Et un final génial, avec la reprise de Can’t Stop This Feeling.

Un film pour les petits, oui, mais que les grands seront ravis d’accompagner. En un mot : un joli conte.

Les Trolls, de Mike Mitchell et Walt Dohrn – En salles le 19 octobre 2016

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