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Critique : Les Boloss
Ce mercredi Les Boloss arrivent au cinéma.
D’après la série télé anglaise intitulée The Inbetweeners, le film raconte les aventures des 4 héros connus des spectateurs britanniques en vacances en Crète.
Au casting, Simon Bird, Joe Thomas, James Buckley et les autres reprennent leurs rôles respectifs et Ben Palmer, qui a bossé sur la série, se charge de la réalisation.
Critique anglo-saxonne.
Les Boloss – Sortie le 21 décembre 2011
Réalisé par Ben Palmer
Avec Simon Bird, Joe Thomas, James Buckle
4 garçons partent ensemble en vacances en Crète. 1 seul objectif : sea, sex and sun… and sex !
Vous avez probablement dû voir les innombrables affiches qui poussent dans le métro comme des champignons, avec un gros plan sur les quatre têtes d’idiots. Il est également fort probable que vous n’ayez aucune envie d’aller voir ce film, avec son titre à vomir : Les Boloss. Les plus vieux d’entre vous se demanderont même ce que c’est un boloss (Contraction de bourgeois et lopette). Pourtant sous son titre terriblement mauvais (mais compréhensible quand on voit les 4 gars pas du tout dans le vent) se cache l’adaptation d’un véritable phénomène. En effet, Les Boloss est adapté d’une série au succès fulgurant outre-Manche : The Inbetweeners. La série suit les déboires d’adolescent au lycée. Si vous ne l’avez jamais vu, c’est parce qu’elle passe ici sur MCM depuis février. Si adapter une série au cinéma est chose courante, l’adapter avec la même équipe, en étant à la fois un film en soi et une suite à la série de base, c’est quelque chose d’un peu plus rare (et tout autant, voir plus louable).

Oui, le film est un long métrage à part et peut largement se voir sans connaître le matériau d’origine. Comme l’a si bien montré J.J. Abrams, on ne passe pas si facilement de la télé au cinéma. Le budget, les moyens et le rendu étant totalement différent, le film doit être pensé différemment d’une série télé. L’équipe technique n’a visiblement pas pris ça en compte puisqu’on a sans cesse l’impression d’être devant une production télévisuelle. Pour le film, les créateurs ont décidé d’attendre la majorité des protagonistes pour aller plus loin dans le trash. En effet, ici, Will, Jay, Neil et Simon décident de partir tous les 4 en vacances en Crète, surtout pour se faire des filles. Voilà ce qui va se passer pendant 1h30 et c’est tout. Si le thème de partir en vacances entre potes est déjà vu rigolo s’il est bien traité, ici nous ne verrons que la partie « pécho » étalée tout le long du film. Ainsi donc, vous avez le droit à un mélange entre Very Bad Trip et American Pie. Dit comme ça, certains vont probablement s’arrêter là et courir au cinéma.

Mélangeant ces deux comédies ultra hype, il en ressort quelque chose de complètement… nul. Le scénario inexistant n’aide pas les blagues qui tombent toutes à plat. Cliché sur cliché, les situations se suivent, se ressemblent et se devinent, le comble pour quelque chose qui se veut un tant soit peu réaliste. Si seulement l’humour aurait pu être de bon goût, puisque les blagues enchaînent la scatophilie, la misogynie et surtout le mauvais gout. Il est d’ailleurs fort probable que l’histoire aurait eu plus d’impact et d’humour sur un épisode de 30 minutes. Ce n’est clairement pas le cas. Et les quatre acteurs principaux n’aident pas, puisque eux non plus ne sont visiblement pas prêt pour le cinéma. Vous l’avez bien compris, Les Boloss est à l’image de son affiche : un ramassis de n’importe quoi, d’idioties pas drôle, qui fera rire les moins de 15 ans… Dommage.