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Critique : Le Pacte

Dans Le Pacte, Nicolas Cage a des cheveux coiffés en arrière et un bouc poivre et sel. Et il est prof d’anglais, pas superflic badass.

Dans le nouveau film de Roger Donaldson (Le Pic de Dante, La Recrue), il est donc un type lambda qui devra finir par prendre les armes. En effet, une organisation s’engage à venger les agresseurs de sa femme à condition qu’il soit à leur disposition pour leur rendre un service.

Sur le papier, tout ça a d’autant plus de gueule qu’il y a la charmante January Jones au casting. Mais est-ce suffisant ?

 

Le Pacte – Sortie le 04 janvier 2012
Réalisé par Roger Donaldson
Avec Nicolas Cage, Guy Pearce, January Jones
Il y a des pactes qu’on ne peut renier. Après que sa femme se soit fait violemment agresser, Will Gerard est contacté par une mystérieuse organisation. Face à une police inefficace et incompétente, un groupe de citoyens s’est réuni pour faire respecter la justice. Ils proposent à Will de venger sa femme en éliminant le coupable en échange d’un petit service qu’il devra leur rendre plus tard.
Lorsqu’il comprend que pour effacer sa dette il devra lui aussi tuer un homme, il va réaliser qu’il est pris au piège et que les membres de cette organisation sont implantés à tous les niveaux de la société.

 

« Nicolas Cage les a vus, Nicolas Cage les connait. »
Voici en substance le concept du Pacte, parodie des Envahisseurs qui n’assume pas.

Il y avait peut-être quelque chose à tirer de cette idée de milice secrète qui embrigade ses membres en promettant la vengeance et les conserve ensuite par la terreur. Peut-être. En tout cas, ce n’est pas le script de Robert Tannen et Yuri Zeltser qui viendra nous convaincre. L’organisation est tellement étendue et surpuissante que cela en devient vite risible. La suspension d’incrédulité passe par la fenêtre et on se retrouve avec une histoire guignolesque sans être fun.

Et lorsqu’un film de vigilante a le cul ainsi entre deux chaises, on s’ennuie très vite. Ceux qui voulaient voir Un Justicier dans la ville avec Nicolas Cage en seront pour leurs frais. Ceux qui voulaient voir un film déstabilisant sur l’usage de la violence par un civil décidé à se venger peuvent également aller voir ailleurs (au hasard, Death Sentence de James Wan). Ici, Nicolas Cage est un prof d’anglais (oui, la suspension d’incrédulité est mise à mal dès le début) qui se fait harceler par des fafs et finit par se rebeller. Il devient donc invincible et ultra-débrouillard après le premier tiers du film, tandis que les fachos tueurs de dealers/violeurs/journalistes gênants s’avèrent avoir infiltré tous les corps de métiers et coins de rues.
En avant donc pour un thriller poussif, avec quelques cascades en dur qu’on oublie très vite et une photo d’une laideur assommante.

Difficile d’ajouter quoique ce soit sur un film qui ne sait pas quoi dire.

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