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Critique : L’Agence

Matt Damon est partout en ce moment. Après avoir joué les médiums pour Clint Eastwood et les cowboys pour les frères Coen, le voilà à l’affiche d’un film signé George Nolfi, dont c’est la première réalisation.

Cette fois, il se retrouve face non seulement à Emily Blunt, très jolie, mais aussi face à son destin comme le dit le slogan de l’affiche, destin qu’il découvrira être manipulé par la fameuse Agence.

Le film sort le 23 mars et voici ma critique.

 

 

L’Agence – Sortie le 23 mars 2011
Réalisé par George Nolfi
Avec Matt Damon, Emily Blunt, Michael Kelly
Sommes-nous maîtres de notre destin ? Ou sommes-nous manipulés par des forces invisibles ? David Norris entrevoit l’avenir que le Sort lui réserve et se rend compte qu’il aspire à une autre vie que celle qui lui a été tracée. Pour y parvenir, il va devoir poursuivre la femme, dont il est tombé follement amoureux, à travers les rues de New York et ses réseaux souterrains…

 

George Nolfi est connu pour être scénariste. Il a écrit avec Tony Gilroy La Vengeance dans la Peau et on lui doit aussi l’histoire de The Sentinel (avec Michael Douglas et Kiefer Sutherland) et d’Ocean’s Twelve.
Pour sa première fois derrière une caméra, il choisit d’adapter très librement un Philip K. Dick, pari risqué s’il en est quand on connait les écrits du bonhomme, et les nombreux réalisateurs s’étant déjà cassé les dents dessus (on pense en particulier à Next ou à Paycheck). Le K. Dick retenu est une nouvelle intitulée The Adjustement Bureau et, désormais libre de droit, lisible en intégralité ici.

L’adaptation est une nouvelle fois très libre puisque dans la nouvelle de Philip K. Dick, le héros est un vendeur en assurances. Ici, Matt Damon est un jeune politicien qui monte qui va découvrir sans le vouloir la fameuse Agence.
L’Agence, c’est un groupement de personnes organisées comme dans une grande entreprise, avec toute la bureaucratie lourde et la hiérarchie qui interviennent sur le destin, pour que vous restiez sur le chemin qui vous est tracé.
Imaginez que « là-haut » quelqu’un ait décidé pour vous qu’aujourd’hui vous allez faire une rencontre qui va bouleverser votre vie. Il faut que tout se passe comme il faut pour que la rencontre ait lieu. Si vous ratez le bus, si vous vous rendormez au matin, si vous êtes interpellés et que la rencontre n’a pas lieu, ça ne peut pas aller. Il faut donc des gens pour vous remettre sur les rails, pour faire en sorte qu’un taxi apparaisse quand vous ratez le bus, pour que vous soyez réveillé quand même et que personne ne vous gêne sur votre trajet. L’Agence arrange cela pour vous.

Concept intéressant s’il en est, évidemment appliqué à quelqu’un qui veut sortir des rails. En effet, « là-haut », « il » a de grands projets pour le personnage de Matt Damon, peut-être même la Maison Blanche. Alors quand le politicien va rencontrer une jeune et jolie fille dans les toilettes d’un hôtel un jour de convention, et qu’il sera prêt à tout pour elle, rien n’ira plus. D’autant qu’il va découvrir l’existence de l’Agence parce que l’un des « Anges Gardien » faillira à sa tâche. Il fera alors tout pour contrecarrer leurs plans.

L’Agence aurait pu donner un film vraiment passionnant autour des fameuses réactions en chaine mais il n’en est malheureusement rien et ce pour deux raisons tournant autour de la relation de couple entre Matt Damon et la délicieuse Emily Blunt.
D’abord, George Nolfi a voulu raconter son histoire comme un thriller et non pas comme une love-story, ce qu’elle est en réalité malgré les courses à travers New York.
Ensuite, Matt Damon et Emily Blunt sont vraiment peu inspirés. La relation ne passe pas, la passion sonne faux -surtout pour lui d’ailleurs. Difficile donc de se prendre au jeu quand les personnages ont l’air aussi peu amoureux l’un de l’autre et malgré ce qu’on cherche à nous vendre.

L’Agence n’est donc pas une franche réussite, malgré une sympathique idée de départ, de jolis plans de la merveilleuse ville de New York. Les acteurs peu motivés y sont pour beaucoup. Mais sans doute aurait-il mieux valu faire quelque chose de plus science-fiction…

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