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Critique : La Face Cachée de Margo

Et si 2015 était l’année de Carla Delevingne ? Si le nom de cette jeune comédienne britannique de 22 ans ne vous disait rien avant aujourd’hui, vous l’avez peut-être aperçue dans Anna Karenine de Joe Wright pour lequel elle a également incarné une sirène dans le prochain Pan. Elle sera également à l’affiche dans les prochains mois de Suicide Squad où elle incarne L’Enchanteresse et a signé pour incarner Lauréline dans le Valérian de Luc Besson.

Vous la verrez donc souvent dans les prochains mois, à commencer par ce mercredi 12 août dans La Face Cachée de Margo…

 

LA CRITIQUE

La Face Cachée de Margo s’appelle, en version originale, Paper Towns ou Les Villes de Papier. L’auteur du roman original, John Green, fait référence à des villes fictives créées par des cartographes pour repérer les potentiels plagieurs qui recopieraient sans vérifier. De la même manière, on peut trouver des entrées fictives dans des encyclopédies ou des ouvrages de référence. Certaines de ces fausses localités finissent même par devenir réelles, comme Agloe dans l’Etat de New York, officialisée après qu’un bâtiment ait été construit à l’emplacement choisi par le cartographe. La notion de ville de papier, fausse donc, est le point de départ du film qui nous intéresse.

Mais le film ne s’ouvre pas là dessus, il se focalise sur deux adolescents voisins, Q et Margo. Lui a toujours été fasciné, amoureux de son étrange voisine avec laquelle il jouait étant petit et qui a fini par arrêter de se faufiler chez lui par la fenêtre. Un jour, elle finit par revenir et lui propose une nuit de bêtises et de libertés. Il accepte, la suite. Mais elle disparait ensuite. Comme on s’en doute, il va alors vouloir la retrouver…

Derrière cette idée, et une histoire en plusieurs actes bien distincts, se cache l’auteur à succès John Green qui avait déjà écrit le très bon Nos Etoiles Contraires, adapté au cinéma avec Shailene Woodley. Sans avoir lu ses textes, on entrevoit à travers les deux histoires que Green a plusieurs talents, à commencer par de trouver des histoires d’amour sortant un peu des lignes habituelles. Mais, surtout, l’auteur parvient à capter avec justesse les sentiments et les tourments de l’adolescence, vers le passage à l’âge adulte. Il en ressort à chaque fois des personnages réussis. C’est le cas ici du jeune Q et de la fameuse Margo comme ça l’était aussi dans l’histoire d’Hazel et Augustus.

C’est sans doute ce qui a poussé les producteurs de Nos Etoiles à adapter un nouveau bouquin de Green (et à confier à Nat Wolff le rôle de Q), visant le même succès au box office grâce aux mêmes ingrédients. A défaut de pouvoir faire une suite ou un prequel, il fallait une solution pour prolonger « la franchise » mise en place. Cela dit, dans La Face Cachée de Margo, le résultat -bien que sympathique- est moindre. Au delà du fait qu’il est souvent difficile de faire deux fois un plat identique à partir d’une même recette et avec les mêmes ingrédients, le propos de John Green n’est pas le même. Là où Nos Etoiles proposait une histoire d’amour somme toute linéaire, Paper Towns offre lui un récit en plusieurs actes assez déséquilibrés.

Ainsi, une fois passée l’introduction, on prend un vrai plaisir à suivre Margo et Q dans leur nuit de folie (et le premier acte). On se souvient de ces soirées estivales où on a tous eu envie de faire tout et n’importe quoi, de profiter de la liberté offerte par l’adolescence et de s’amuser. De la même manière, il est agréable de voir Q et ses camarades tenter de retrouver Margo à travers les indices qu’elle a laissé derrière elle. Le premier acte définissait la personnalité attachante de la jeune fille et on n’a qu’une seule envie, c’est qu’il finisse par la retrouver. Malheureusement, la troisième partie -en mode road movie- est bien plus faible, trop classique, sans surprise et on commence à perdre le fil en espérant que Q arrive au bout de ses aventures. Quand à la fin, sans vouloir rien dévoiler, elle est beaucoup moins chargée en émotion que dans Nos Etoiles Contraires, avec qui la comparaison est définitivement inévitable.

On retiendra aussi la jolie performance de Cara Delevingne à qui tout semble sourire et que nous découvrons à l’écran dans un vrai premier rôle, en attendant de la voir dans Pan de Joe Wright, Suicide Squad de David Ayer ou encore le fameux Valérian et Laureline de Luc Besson. Et on a hâte de revoir Halston Sage, déjà aperçue dans la série Crisis.

Que reste-t-il de cette Face Cachée de Margo ? Un joli film sur l’adolescence américaine, qui a un peu de mal à se terminer et dans lequel on aurait aimé voir plus d’émotion. Moins puissant que The Fault is in our Stars, il reste une sympathique romance.

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