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Critique : La Colline aux Coquelicots

Si vous nous suivez sur Facebook, vous avez sans doute vu que nous avions annoncé quelques belles critiques pour cette période de fêtes.

Voici la première. J’ai eu l’occasion de voir il y a quelques semaines déjà le nouveau film des studios Ghibli et 2e long-métrage réalisé par Goro Miyazaki, fils de l’autre, après Les Contes de Terremer.

La Colline aux Coquelicots, qui raconte un peu de la vie d’une jeune lycéenne au Japon, sort dans une quinzaine de jours dans les salles, le 11 janvier.

 

 

La Colline aux Coquelicots – Sortie le 11 janvier 2012
Réalisé par Goro Miyazaki
Avec Masami Nagasawa, Junichi Okada, Keiko Takeshita
Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus. C’est peut-être l’intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu’Umi n’a pas manqué de remarquer…
Attirés l’un par l’autre, les deux jeunes gens vont partager de plus en plus d’activités, de la sauvegarde du vieux foyer jusqu’à la rédaction du journal. Pourtant, leur relation va prendre un tour inattendu avec la découverte d’un secret qui entoure leur naissance et semble les lier…
Dans un Japon des années 60, entre tradition et modernité, à l’aube d’une nouvelle ère, Umi et Shun vont se découvrir et partager une émouvante histoire d’amitié, d’amour et d’espoir.

 

Après la sortie en 2008 de Ponyo sur la Falaise, Hayao Miyazaki a décidé de se consacrer un peu à la supervision de projets. L’idée est de confier un scénario à un jeune réalisateur et de jeter un oeil à son travail, sans doute en espérant voir émerger de jeunes talents. La première pousse de cette aventure est Arrietty et le Petit Monde des Chapardeurs sorti l’année dernière.
La seconde est donc La Colline aux Coquelicots, réalisé par Miyazaki fils, Goro, déjà metteur en scène des Légendes de Terremer.

« La Colline » a de quoi surprendre. C’est l’un des rares films des studios Ghibli n’ayant aucune dimension fantastique, avec les Yamadas et le Tombeau des Lucioles. Et si les deux autres filment ont quelque chose à raconter (l’un se déroulant pendant le bombardement de Kobe en 1945 et l’autre étant une succession de petites scénettes de la vie quotidienne), ce petit nouveau n’a pas grand chose à dire.

Nous sommes dans les années 60, à la veille des Jeux Olympiques de Tokyo. On va suivre une jeune fille, Umi, qui vit en haut d’une colline. Chaque matin, en souvenir de son père, elle hisse des drapeaux marins avant de préparer le petit déjeuner pour sa famille. Au lycée, elle va faire la connaissance de Shun, un jeune garçon dont elle va se rapprocher petit à petit notamment en travaillant ensemble à la restauration d’un foyer d’élèves menacé de destruction.
Quand on a 13 ou 14 ans au Japon au début des années 60, c’est qu’on est né juste après-guerre, alors que le pays était encore en pleine reconstruction. De fait, les familles sont vite décomposées, recomposées et les secrets de famille sont un peu plus nombreux qu’à une autre époque.

Alors pourquoi La Colline aux Coquelicots n’a pas grand chose à dire ? Parce qu’on se contente de suivre cette histoire d’amour entre adolescents et que tout y est cousu du fil blanc (qui doutait que le foyer ne serait pas sauvé à la fin du film ?).
Mais ce n’est pas ici complément négatif car il se dégage de tout ça un certain charme et cette bluette mignonne se laisse suivre sans problème, même avec le sourire.
Il faut dire que si le chara design est très quelconque et déjà vu pour du Ghibli, la réalisation est très soignée. Les décors faits à la main sont sublimement décorés et riches et les couleurs retenues sont agréables. La jolie réalisation est soulignée par une bande originale réussie, dont la chanson finale vous restera sans doute un peu dans la tête.

La Colline aux Coquelicots est donc plus une tranche de vie au Japon dans les années 60. On peut d’ailleurs imaginer que la reconstitution d’époque a été soignée. L’ensemble est très joli, prête à sourire et parvient même à donner faim (on y mange beaucoup !). Et si le tout est très sympathique, on est quand même face à un Ghibli très mineur, certes mignon mais à des millénaires d’un Princesse Mononoke ou d’un Tombeau des Lucioles. Malheureusement presque oubliable.

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