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Critique : Klaus

C’est le premier film d’animation estampillé « Netflix Originals » et la première réalisation de Sergio Pablos (voir notre interview) et de son studio espagnol Spa Studio. Klaus, sur les origines du Père Noël (et à ne pas confondre avec le comic book du même nom) arrive sur Netflix le 15 novembre.

 

LA CRITIQUE

Sur CloneWeb nous suivons la production de Klaus depuis un premier teaser sorti il y a quatre ans. A l’époque, il n’était pas question de Netflix et le réalisateur Sergio Pablos écumait le marché du film d’Annecy en quête de financement. Nous, on avait surtout repéré une technique permettant à de l’animation traditionnelle de ressemble à des images 3D, grâce à un gros travail sur les ombres et lumières. Quatre ans plus tard, la Légende de Klaus (puisque c’est son titre français) sort sur tous les écrans du monde en même temps grâce au portail vidéo. Et c’est un ravissement.

On suit l’histoire d’un jeune facteur, Jesper, présenté comme un glandeur et dont le père est le boss d’une « académie de facteurs » d’un pays fictif à l’apparence scandinave. En guise de « formation », il est envoyé dans le pire village possible tout au nord du pays. Là bas, il va découvrir que deux clans se détestent et s’affrontent, que l’institutrice a baissé les bras. Mais aussi qu’un vieux monsieur possédant plein de jouets est peut-être l’espoir qu’il cherche : s’il parvient à mettre à remettre en place l’envoi de courrier, il pourra rentrer chez lui.

Si on n’avait aucun doute sur la qualité visuelle du long-métrage (j’y reviendrai), c’est le soin apporté à l’histoire qui surprend. Chaque arc narratif est proprement écrit et se clôture de belle manière. Mais, surtout, Klaus bénéficie d’un rythme incroyable, quasiment sans temps mort, où tout s’enchaine avec une fluidité impeccable. Dans ses notes d’intention, le réalisateur raconte avoir toujours voulu raconter une « origin story » (et il cite Batman Begins en référence) mais le personnage de Klaus -qui deviendra le Père Noël, on ne va pas se le cacher- apparait assez tard dans un récit qui est d’abord focalisé sur le personnage du facteur, véritable moteur de l’action. Le héros est par ailleurs entouré d’une ribambelle de personnages qui passent son temps à se bagarrer et de quelques enfants mignons dont viendra le salut du village.

Visuellement, donc, Klaus est magnifique. Sergio Pablos franchit un cap et montre que l’animation traditionnelle en a encore suffisamment dans le ventre pour proposer des choses innovantes. En travaillant grâce à un logiciel français développé par Les Films du Poisson Rouge à Angoulême, Spa Studios permet un rendu inédit où la lumière fait tout le travail, donnant d’avantage de volume à des dessins d’ordinaire plats. Techniquement à l’opposé de Into the Spider-Verse, qui tendait à aplanir des images de synthèse, Klaus en est son lointain cousin. Mais cet aspect lumineux et coloré n’intervient que tardivement dans l’histoire. La rivalité des habitants du village scandinave est d’abord montrée par des images grises, ternes et plates. C’est seulement quand l’espoir nait que les couleurs apparaissent, la technologie au service de l’histoire…

En racontant l’histoire du Père Noël (à voir en VO pour J.K. Simmons impeccable dans le rôle), Sergio Pablos nous emmène en terrain connu. L’histoire est évidente, et même si elle passe par des chemins détournés, vous en connaissez la fin. Mais ne boudez pas pour autant votre plaisir. Rassemblez-vous en famille autour du plus grand écran possible, enroulez vous dans des plaids moelleux, faites du chocolat chaud pour tout le monde et laissez vous porter par la magie de Klaus. Sans aucun doute le « film de Noël » de l’année.

Klaus, de Sergio Pablos – Disponible sur Netflix le 15 novembre 2019

 

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