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Critique : J. Edgar

Les très belles affiches qui ornent les colonnes Morris des grandes villes de France sont là pour vous le rappeler : le Clint Eastwood de 2012 arrive très vite dans les cinémas.

Le film n’avait pas encore été montré qu’on parlait déjà de Leonardi di Caprio pour l’Oscar du Meilleur Acteur.
Vous pourrez vous faire dès le 11 janvier votre propre avis sur la question et aussi vérifier si le film relève le niveau de la filmo du réalisateur, après un Au-Delà plus que décevant.

D’ici là, voici un premier avis…

 

J. Edgar – Sortie le 11 janvier 2012
Réalisé par Clint Eastwood
Avec Leonardo DiCaprio, Naomi Watts, Armie Hammer
Le film explore la vie publique et privée de l’une des figures les plus puissantes, les plus controversées et les plus énigmatiques du 20e siècle, J. Edgar Hoover. Incarnation du maintien de la loi en Amérique pendant près de cinquante ans, J. Edgar Hoover était à la fois craint et admiré, honni et révéré. Mais, derrière les portes fermées, il cachait des secrets qui auraient pu ruiner son image, sa carrière et sa vie.

 

Tout le monde est d’accord pour dire que Clint Eastwood est un grand réalisateur. Si on n’a pas oublié Josey Wales Hors la Loi, Pale Rider ou encore Le Maître de Guerre, c’est bien Impitoyable qui lui a donné ses lettres de gloire.
Depuis, le héros du Bon la Brute et le Truand a touché à différents genres (le policier, la comédie spatiale, la reconstitution historique) n’a pas vraiment déçu. Du moins jusqu’à Au-Delà. Mal écrit, mal foutu, avec un casting à l’ouest, cette tentative d’incursion dans le domaine du fantastique était ratée. On s’est alors inquiété : était–ce juste un faux pas ?

Avec J. Edgar, on peut enfin respirer de soulagement. Clint est de retour.

Et pour signer ce retour, il s’attaque à un symbole américain. J. Edgar Hoover a été le patron du FBI pendant 48 ans, jusqu’à sa mort, et sous huit présidents différents ! Il est considéré comme en étant le fondateur (puisqu’avant 1935, ça s’appelle le BOI). Hoover y créa une police scientifique et une unité -controversée- chargée du renseignement. Si l’homme était particulier, comme le montre le film, son travail pour les Etats Unis a été colossal.

Mais c’est bien de l’homme que Clint Eastwood et Dustin Lance Black (scénariste de Harvey Milk) ont choisi de parler. J.Edgar ne montre que globalement les « exploits » du policier, se concentrant sur une affaire de disparition en particulier alors que Hoover et ses équipes ont épinglé de nombreux bandits. Il s’attarde d’avantage sur ses méthodes, son tempérament et ses relations avec les gens, n’hésitant pas à évoquer le fait qu’il était sans doute homosexuel (et adepte du travestissement) à une époque où les mœurs étaient encore moins open qu’en 2012.

Pour incarner ce personnage haut en couleurs, Eastwood a fait le meilleur choix possible en confiant Hoover au meilleur acteur possible pour le rôle. Leonardo di Caprio brûle la pellicule et mérite d’être largement nominé comme le meilleur acteur de l’année, enterrant au passage les Ryan Gosling et Michael Fassbender. Il est secondé de manière très correcte par Arnie Hammer et Naomi Watts mais c’est vraiment lui qui porte le film.
Il est aidé par une reconstitution soignée, une réalisation sobre et efficace et un bon montage, alternant de manière intelligente passé et présent. Mais c’est surtout à Tom Stern qu’il faut rendre hommage dans la photographie y est absolument sublime. L’éclairage et le choix des couleurs donnent un cachet ancien, parfois presque noir et blanc, et permettent de rendre crédible le maquillage dont di Caprio est affublé pour jouer Hoover âgé (c’est moins le cas de Hammer, parfois ridicule).

On pourra reprocher au film de trop s’attarder sur l’homme plutôt que sur ses exploits et de tirer un peu sur la corde dans sa dernière partie à rallonge. Mais après un film qu’on va vite tâcher d’oublier, Clint Eastwood revient en très grande forme avec une histoire passionnante. Un régal.

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3 commentaire

  • par gdy
    Posté jeudi 5 janvier 2012 9 h 02 min 0Likes

    Di Caprio super acteur (et je ne parle pas de Titanic même si j ai aimé), Eastwood super réalisateur … Hâte de voir le film.

  • par Misutsu
    Posté vendredi 6 janvier 2012 20 h 33 min 0Likes

    « et de tirer un peu sur la corde dans sa dernière partie à rallonge »

    C’est à dire que c’est une habitude chez Clintounai de tirer sur la corde, au point que ça en devient lourd par moment.

  • par dordone
    Posté samedi 7 janvier 2012 23 h 21 min 0Likes

    Très bonne critique. Merci. J4ai hâte de le voir. Clint c’est excellent une fois sur deux mais en tout cas c’est toujours du très bon. Tous comptes faits, Di Caprio a bien réussit son revirement vers des films plus « matures ». Au début, j’avais du mal…

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