Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Into The Woods, Promenons nous dans les bois

A l’instar de Marvel qui sort à intervalle régulier des films de super-héros, Disney montre régulièrement au cinéma des adaptations live de contes de fées. On a eu Maléfique il n’y a que quelques mois et Cendrillon montre déjà le bout de sa pantoufle pour une sortie prochaine.

D’ici là, cédant à la mode des personnages de contes se mélangeant dans un même univers comme c’est le cas dans la série Il Etait Une Fois ou dans la bande-dessinée Fables, Disney propose de découvrir Into the Woods, où un couple de héros vont vivre une aventure qui va les mener à croiser différents princes et princesses, le tout en chansons.

A noter que le film ne sort en France qu’en version originale sous-titrée. Etant composé majoritairement de chansons, Disney a choisi de ne pas les traduire et de vous laisser profiter des vraies voix des comédiens.

 

LA CRITIQUE

Les dernières années en matière d’adaptation de comédie musicale ont été difficiles. Bien sûr on pense à des films comme West Side Story ou Grease qui ont marqué les esprits. Mais dernièrement, on peine à se souvenir de longs métrages réussis. Mamma Mia est affreux, Sweeney Todd est une plaie et le dernier en date, Les Misérables, est un véritable calvaire de 2h30.
Into The Woods n’avait pas tout pour plaire. Les deux derniers films de Rob Marshall étaient loin d’être fabuleux (Pirates des Caraibes 4, l’horrible Nine), Meryl Streep n’avait pas prouvé son talent dans Mamma Mia, encore moins Johnny Depp dans Sweeney Todd. Néanmoins, tout ceci se voit contrebalancé par la toujours impeccable et délicieuse Anna Kendrick qui avait déjà montré ses performances vocales dans Pitch Perfect et Emily Blunt qui chante pour la première fois devant la caméra.

Into The Woods est à la base une comédie musicale créée en 1986 par Stephen Sondheim et James Lapine (lui-même scénariste du film) mêlant différentes histoires des frères Grimm : Le Petit Chaperon Rouge, Jack et le haricot magique, Cendrillon et Raiponce dans un même univers. Mais on y suit surtout un boulanger et sa femme. Ceux-ci n’arrivent pas à avoir d’enfant. Et pour cause, la méchante sorcière, leur voisine, a lancé un sort sur leur famille pour qu’ils ne soient pas fertiles. Pour contrer le sort, ils devront trouver une vache blanche comme le lait (la vache de Jack), un soulier doré (à Cendrillon), des cheveux blonds comme un épi de maïs (Raiponce) et une cape rouge (au Petit Chaperon). De ce fait, nous allons suivre ces deux personnes « normales » dans les différentes histoires où les contes vont finir par se mêler. Par exemple, ce sera le boulanger qui ira sauver le Petit Chaperon Rouge, et il s’avère que le Prince de Raiponce et le Prince de Cendrillon… sont frères ! 

Rob Marshall a la bonne idée de ne se focaliser que sur la quête. On connait déjà les histoires, il décide donc de nous en raconter… une nouvelle. On ne verra donc pas Raiponce se faire enfermer, ni le bal de Cendrillon ou encore le Royaume des Géants. En revanche, on y verra toutes les conséquences des actes de nos protagonistes et comment le boulanger et sa femme interviendront pour mettre fin à ce monstrueux sort.

Conscient de la niaiserie que peuvent avoir parfois certains contes, le metteur en scène ajoute dans son long-métrage beaucoup de second degré et d’auto-dérision, atteignant son point culminant avec le personnage du Prince de Cendrillon, joué par un Chris Pine aussi cabotin que parfait dans le rôle. Sa chanson « Agony » est dans cette veine et est à mourir de rire.

On pourra reprocher au film d’avoir gardé sa construction beaucoup trop Broadway, découpée en actes dont le troisième est le plus faible. Mais Rob Marshall a visiblement récupéré son talent de metteur en scène et de conteur perdu depuis Chicago et nous offre de superbes plans accompagnant un rythme sans temps mort et au montage pas si surdécoupé, permettant ainsi d’apprécier au mieux la performance des acteurs.
Si c’est un vrai plaisir de revoir Anna Kendrick chanter, on découvre que la voix d’Emily Blunt est égale à son jeu d’actrice toujours juste. Meryl Streep y est comme à son habitude, excellente et les garçons ne sont pas en reste (même si le film est porté par son trio d’actrices).

Into The Woods est un vrai bon film, drôle et contient toute la magie que Disney sait nous montrer au cinéma. On regrettera un dernier acte un peu en dessous des autres mais le long-métrage n’en est pas moins une franche réussite.

 

Into the Woods, Promenons nous dans les Bois – Sortie le 28 janvier 2015
Réalisé par Rob Marshall
Avec Meryl Streep, James Corden, Emily Blunt, Anna Kendrick Chris Pine
Les intrigues de plusieurs contes de fées bien connues se croisent afin d’explorer les désirs, les rêves et les quêtes de tous les personnages.

Voir les commentairesFermer

2 Comments

  • par Lio Duch
    Posté vendredi 23 janvier 2015 11 h 51 min 0Likes

    J’apprécie toujours autant vos critiques (je trouve celle-ci très intéressante, mais s’il vous plaît : attention aux étourderies orthographiques !!!

    « comme un épI »
    « Conscient de la niaiserie que peuVENT avoir parfois certains contes
    découpée en acteS »
    « sES talentS de metteur en scène et de conteur perdus » (ou « son talent…perdU »)

    Cordialement, L.

  • par Lio Duch
    Posté vendredi 23 janvier 2015 11 h 52 min 0Likes

    P.S. : Vengez-vous = J’ai oublié de refermer ma parenthèse ! ;-)

Laisser un commentaire