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Critique : I Love You Philip Morris
I Love You Philip Morris est le genre de film qu’on pensait ne jamais voir à l’écran. Présenté à Cannes, il a longuement été repoussé par des distributeurs trop frileux de montrer à l’écran deux stars transformées en gays.
Ca change enfin puisque le film sort le 10 février. Jim Carrey sera d’ailleurs à Paris lundi 1er pour le présenter lors d’une soirée privée à la Cinémathèque. Pendant les quinze jours suivants, une rétrospective lui sera consacrée.
Critique…
I Love You Philip Morris – Sortie le 10 février 2010
Réalisé par Glenn Ficarra, John Requa
Avec Jim Carrey, Ewan McGregor, Leslie Mann
L’histoire vraie d’un ex-flic, ex-mari, ex-arnaqueur aux assurances, ex-prisonnier modèle et éternel amant du codétenu Phillip Morris. Steven Russell est prêt à tout pour ne jamais être séparé de l’homme de sa vie. Ce qui implique notamment de ne pas moisir en prison. Jusqu’où peut-on aller par amour? Très loin si l’on en croit l’histoire incroyable de Steven Russell, un génie de l’évasion rattrapé par son romantisme.
Difficile de passer à coté des affiches de I love you Philip Morris, où on peut voir Jim Carrey en t-shirt bleu clair moulant avec deux petits chiens, front dégarnis, et Ewan McGregor teint en blond, à ses côtés. Et c’est finalement avec une certaine crainte que je suis allé à l’avant première, invité par Allociné, crainte qui s’est encore plus accentuée à la vue du logo Europacorp accompagné du « produit par Luc Besson ».
Inspiré de faits réels, I love you Philip Morris est loin, très loin d’être un simple film sur l’homosexualité. C’est avant tout une magnifique histoire d’amour. Il n’est pourtant pas chose simple de parler de ce sujet à Hollywood, et ce malgré le succès fulgurant du magnifique « Brokeback Mountain ». Et pourtant, les deux scénaristes de Bad Santa ont réussi à aborder ce thème avec légèreté et humour en arrivant finalement à faire passer l’homosexualité au second plan laissant place à l’alchimie incroyable entre les deux protagonistes. Ainsi nous nous habituons vite à l’originalité de cette histoire puisque, on peut le dire, il est peu courant de voir une histoire d’amour homosexuelle au cinéma.
« […] Philip Morris » entre dès le début dans le vif du sujet. Premier plan : à l’article de la mort, Steven Russell (Jim Carrey) est allongé dans un lit d’hôpital. Et pourtant. On assiste parfois à du (très) grand Jim Carrey variant encore une fois ses éternelles mimiques nous permettant des grosses barres de rire. Et le film arrive alors à varier agréablement entre le rire et les larmes passant alors entre l’humour et le drame avec une facilité déconcertante. Ce n’est d’ailleurs ni réellement une comédie ni un film dramatique, mais simplement une histoire d’amour. Le scénario n’évite pas les différents clichés homosexuels mais les traitent avec légèreté et surtout sans tomber dans le mauvais goût. Et c’est probablement la réalisation impeccable (quoique parfois cliché) des deux scénaristes de Bad Santa qui nous empêche probablement de sombrer dans l’homophobie pure et la déprime totale.
Mais surtout, le point principal de I love you Philip Morris ce sont les deux acteurs principaux tout simplement époustouflants. Ewan McGregor est méconnaissable et on assiste probablement à l’un des meilleurs rôles de Jim Carrey, il est tout simplement impeccable, excellent et incroyable de crédibilité dans ce rôle d’arnaqueur homosexuel transis d’amour. Quand on lui demande ce que ça fait d’embrasser McGregor, sa réponse est « mais vous avez vu l’homme que c’est ? ». Reste que le scénario est parfois un peu trop tiré par les cheveux quoique très bien ficelé, rappelant avec plaisir « Attrape moi si tu peux ». Et nous ne sortirons pas indemne des 15 dernières minutes
– Alex

4 commentaire
par Macchu Windu
J’aime bien le jeu des deux acteurs, donc j’irai surement le voir :)
par Joel
Si j’ai bien compris, ça fait encore pleurer quoi… A la sortie de Brokeback Mountain, je me sentais mal comme rarement dans ma vie… Bon, tant pis, McGregor, j’adore, et j’aime bien Jim Carrey aussi. Les films qui nous bousculent, ça fait du bien aussi. J’irais, s’il joue par chez moi, ce qui n’est pas gagné…
par Paulina Strange
Etant une fan de McGregor et aimant beaucoup Jim Carrey, c’est vraiment le film que je ne raterais sous aucun prétexte cette année !!!
Qui sait, peut être ce film me réconciliera-t-il avec les histoires d’amour ?