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Critique : Hôtel Transylvanie

Sony Pictures cherche à se lancer dans l’animation. Ils avaient déjà fait appel à Aardman (pour les Pirates notamment) mais veulent désormais leurs propres équipes, dont la tête a été confiée à Genndy Tartakovsky.

Le réalisateur de Samurai Jack va donc mettre en scène Popeye pour le studio ainsi qu’une suite potentielle au film qui nous intéresse aujourd’hui, un film se déroulant dans un hôtel tenu par Dracula où des monstres et créatures fantastiques peuvent faire la fête sans être dérangés par des humains.

Bienvenue à l’Hôtel Transylvanie !

 

On l’attendait cet Hotel Transylvanie. Et pas qu’un peu. Pourquoi ? Parce que c’était simplement le passage de Genndy Tartakovsky sur grand écran. Si le nom comme ça ne vous dit rien, il est fort probable que, si vous êtes âgé de moins de 30 ans, ses dessins animés aient bercé votre enfance ou adolescence. Ce monsieur n’est autre que le papa de Samurai Jack, Le Laboratoire de Dexter, Star Wars : Clone Wars (la série animée très courte) et consultant sur les Super Nanas. Plus récemment il a créé l’excellente bien que annulée série Sym-Bionic Titan. Ces oeuvres sont d’autant plus notable qu’il était un des seuls à nous offrir de l’animation classique. Pour son passage au long métrage, il décide (exigence du studio ? possible quand on voit le générique de fin) de passer à l’animation CGI, lui donnant probablement un rendu tout public… donnant du coup un film, et bien, tout public.

La chute n’est que plus brutal quand on voit le rendu final. On nous plonge dans un univers rempli de créatures et de monstres où le terrible Comte Dracula a ouvert un hôtel particulier pour ses amis les créatures étranges telles que Le Big Foot, le Loup Garou et l’Homme Invisible. Le but : qu’ils passent des vacances tranquilles, loin des humains. Mais c’est surtout un prétexte pour que Dracula garde bien en sécurité sa fille qui n’est, en 118 ans, jamais sorti hors de sa tour et n’a jamais vu un seul humain, car selon son père, l’autre monde est bien trop dangereux. Cela ne vous rappelle rien ? Raiponce à tout hasard, dont le schéma est foncièrement le même, la magie de Disney (et la beauté visuelle) en moins. Et c’est d’ailleurs là où le bat blesse puisque, le scénario emprunte (pique ?) à gauche à droite de nombreux éléments de Dreamworks (du côté de Shrek principalement) à la firme aux grandes oreilles sans jamais arriver à en faire quoique ce soit.

Force est de constater d’ailleurs qu’on est face à quelque chose qui s’avère d’un niveau aussi bas que celui des Schtroumpfs. Si l’histoire est déjà vue, on assiste là à quelque chose d’ultra linéaire à tel point que les gags sont tous prévisibles à la minute près, et on devine la fin dès lors qu’on a vu la bande-annonce. Si c’était tout… Alors qu’il y avait matière à nous offrir une véritable galerie des horreurs, on a devant nous un personnage principal pas charismatique pour un sous (on parle quand même de Dracula) et des personnages secondaires simplement insupportables, avec la cause de tous les ennuis, l’humain, en tête. S’il est bête comme ses pieds, il arrivera quand même à faire rire les enfants à base … de blagues scatophiles et autres prouts. Les adultes, eux (enfin, passé 13 ans), se demanderont ce qu’ils font là.

Mais surtout, au bout de 91 minutes de calvaire, on se demande où est passé le talent de Genndy Tartakovsky. Visuellement, le film est à la ramasse. Les personnages n’ont aucune texture, les décors sont misérables et tout est lisse. Il n’y a aucune fulgurance dans la réalisation et si on regrette franchement le Tartakovsky de génie période Star Wars Clone Wars ou celui un peu borderline pour Dexter. C’est désolant mais il est important de préciser en guise de conclusion que le réalisateur a fait ce qu’il a pu, et a sans doute sauver les meubles d’une production calamiteuse. En effet, le projet initié en 2006 a connu pas moins de six (!) réalisateurs différents (dont Jill Culton, ancien de chez Pixar, et Chris Jenkins, ancien de chez Disney). Tartakovsky n’est arrivé qu’en 2011, alors que la production était déjà bien entamée et a tenté de faire quelque chose de diffusable.

Il n’y a donc rien à sauver dans cet Hotel Transylvanie. Et c’est vraiment triste. On attend donc désormais Popeye, pour voir ce que le réalisateur de Sym Bionic Titan est capable de faire sur un long métrage où il sera seul maitre à bord.

 

Hôtel Transylvanie – Sortie le 13 février 2013
Réalisé par Genndy Tartakovsky
Avec les voix originales d’Adam Sandler, Andy Samberg, Selena Gomez
Bienvenue à l’Hôtel Transylvanie, le somptueux hôtel de Dracula, où les monstres et leurs familles peuvent enfin vivre leur vie, se détendre et faire « monstrueusement » la fête comme ils en ont envie sans être embêtés par les humains.
Pour l’anniversaire de sa fille, la jeune Mavis, qui fête ses 118 printemps, Dracula invite les plus célèbres monstres du monde – Frankenstein et sa femme, la Momie, l’Homme Invisible, une famille de loups-garous, et bien d’autres encore…
Tout se passe très bien, jusqu’à ce qu’un humain débarque par hasard à l’hôtel et se lie d’amitié avec Mavis…

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4 Comments

  • par noopy
    Posté dimanche 17 février 2013 9 h 18 min 0Likes

    Merci BB… je dois aller le voir demain je commençais a avoir très peur!!!
    On verra ça!

  • par BBWHITE
    Posté mardi 12 février 2013 14 h 23 min 0Likes

    Totalement en désaccord ! J’ai 21 ans et j’ai adoré ce film! Qu’est qu’on en a à faire si il pique des idées ailleurs tout le monde le fait et à toute les sauces !
    Je le conseille a ce qui l’on pas encore vu et d’y aller sans apriori.

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