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Critique : Hors de Contrôle

Mel Gibson revient devant la caméra. L’interpète de Martin Riggs n’avait eu aucun rôle marquant depuis Signes de M. Night Shyamalan en 2002 (à part quelques apparitions et un second rôle dans l’obscur The Singing Detective). Autant dire que Hors de Contrôle, réalisé par Martin Campbell auteur de l’excellent Casino Royale, est très attendu. Verdict.

Critique initalement publiée le 8 février 2010.
Sortie du film ce 17 février.

Hors de Contrôle – Sortie le 17 février
Titre original : Edge of Darkness
Réalisé par Martin Campbell
Avec Mel Gibson, Ray Winstone, Danny Huston
Thomas Craven est un inspecteur vétéran de la brigade criminelle de Boston. Il élève seul sa fille de vingt-cinq ans. Lorsque celle-ci est retrouvée assassinée sur les marches de sa propre maison, personne n’a de doute : c’est lui qui était visé. Pour découvrir qui a tué sa fille, l’inspecteur Craven va devoir s’aventurer dans les milieux troubles où les affaires côtoient la politique. Il va aussi devoir découvrir les secrets de celle qu’il croyait connaître. Dans cet univers où chaque intérêt est supérieur, où chaque information vaut plusieurs vies, face à l’éminence grise du gouvernement envoyée pour effacer les preuves, la quête solitaire de Craven va le conduire au-delà de la pire enquête de sa vie, face à ses propres démons…

 

À l’apparition du visage buriné de Gibson, on frissonne un peu, par anticipation. Comme on les savoure ces premières images du retour sur grand écran de cette « gueule ». Cet homme est un monstre du cinéma, c’est une évidence, chaque gros plan le scande un peu plus. On attend sagement mais fermement le moment où le film va faire rugir son moteur, sa puissance brute dissimulée sous le capot.

Hélas. Si Mel Gibson fait bel et bien un retour impeccable en ce qui le concerne, c’est en passant par la petite porte et non l’entrée principale avec tous les honneurs qui lui sont dûs. Edge of Darkness offrait pourtant le véhicule idéal : l’histoire d’un père flic dont la fille s’est faite assassiner et qui va partir en croisade contre les responsables. Mais si Gibson campe son rôle avec professionnalisme, le reste du film en revanche n’arrive pas à suivre.

Le problème tient en grande partie au matériel d’origine. Edge of Darkness est à la base une mini série de la BBC en six épisodes d’une heure. Le film dure deux heures. Et les problèmes de compression scénaristique se font monstrueusement ressentir. Le film est soit trop long, soit trop court. On effleure les thèmes de la série mais on ne les aborde jamais en profondeur, ce qui donne un format bâtard qui ne fait rien pour impliquer le spectateur.

Campbell assure sa partie technique mais une fois encore le film a le cul entre deux chaises. Le réalisateur offre certes quelques électrochocs. Mais à ceux qui s’attendent à une bonne frénésie de vengeance avec fusillades multiples et attitude badass : vous serez déçus. À ceux qui veulent un polar réaliste bien trempé : certaines scènes sont « too much » pour permettre l’immersion. Je pense à une séquence vers la fin du film vraiment ridicule et complètement inutile. Sans doute un reliquat de la série qui a été intégré n’importe comment.

Au final nous avons là un film pas dénué de qualités, mais largement oubliable, ce qui est indigne de son interprète principal, qui méritait mieux, bien mieux.

– Basile, envoyé spécial de CloneWeb au Canada

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