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Critique : Godzilla x Kong, Le Nouvel Empire

Il est loin le temps de Godzilla version Gareth Edwards, véritable proposition de cinéma qui mettait la créature en arrière plan pour mieux filmer les humains. Depuis, dix années ont passé pendant lesquelles Universal a tenté vaille que vaille de maintenir un MonsterVerse, s’enfonçant petit à petit dans la médiocrité.

Ici, on n’a de souvenirs du précédent qu’un film raté. Mais on s’en fout comme les scénaristes s’en foutent. En relisant un résumé pour préparer cette chronique, on se rend compte que Terry Rossio, Jeremy Slater et Simon Barrett n’ont rien à cirer de « Vs ». Plein d’éléments posés dans le volet précédent n’existent plus, à commencer par la fameuse compagnie Apex ultra high tech qui avait créé l’horrible MechaGodzilla.

Dans ce nouveau volet, Godzilla sauve les humains d’attaques de Titans et va se reposer au milieu du Colisée. Kong, lui, vit sa vie dans la fameuse Terre Creuse, le monde sous le nôtre peuplé de tous les trucs qui arrangent les scénaristes. On l’y voit chasser, prendre sa douche, avoir des problèmes de dentiste. Et chercher ses éventuels semblables. Du coté des humains, un signal émis depuis le centre de la Terre attire Rebecca Hall, seule rescapée des volets précédents.

Ce dernier arc narratif n’est qu’un prétexte à mettre en scène quelques humains quand même dans un film aux trois quarts numériques. Où la menace est un autre singe, raté lui, car jamais dangereux. On comprend qu’il asservit sa population mais ce n’est pas pour autant que ça fonctionne. En fait, ni la quête de Kong (qui se contente de mettre des baffes à ses congénères) ni celle des humains n’est prenante. La raison principale est que tout se passe dans la fameuse Terre Creuse, dont on n’a rien à cirer.

Loin de l’Edwards, le film assume enfin une légèreté de ton dans sa première partie et quelques scènes qui se regardent. Le résultat est moins pire que son prédécesseur, car on n’a jamais l’impression d’être pris pour des cons. Mais au fur et à mesure qu’on avance dans l’intrigue, à l’image de plein de blockbusters actuels, le château de cartes s’effondre. Et on finit par ne plus rien en avoir à foutre, d’autant que tout un tas d’éléments vendus au départ (comme Godzilla qui devient rose pour être plus puissant, Dragon Ball style) ne servent finalement à rien, pas plus que l’aspect « buddy movie de monstres » mis en avant dans la promo et qui ne sert finalement qu’à un une unique scène, à moitié dans la bande-annonce.

Non content d’oublier le film d’avant, Godzilla x Kong oublie aussi la pourtant sympathique série Monarch (dispo sur Apple TV) mais à ce stade, est-ce bien important de savoir si la corporation est une armée repartie dans le monde, trois gus dans un vaisseau spatial ou la plus puissante société de recherche scientifique au monde ? Il finit même par oublier son titre, puisqu’on ne saura jamais vraiment ce qu’est ce nouvel empire.

Bref, c’est raté. GxK n’est qu’un prétexte à remplir les caisses d’un producteur. Certes, le résultat n’est pas le pire de la franchise. Mais comment a-t-on pu en arriver là ?

Godzilla x Kong, d’Adam Windgard – Sortie en salles le 3 avril 2024

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