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Critique : Fatal

Parmi les sorties de ce mercredi 16 juin, je ne peux que vous recommander L’Illusioniste, l’excellent film d’animation de Sylvain Chomet d’après Tati. Vous pouvez également aller jeter un oeil à L’Agence Tous Risques.
En plus de ces deux films, et comme on a le sens du sacrifice sur CloneWeb, Alexandre s’est allé voir Fatal, la nouvelle comédie de Michaël Youn. Voici sa critique…

Fatal – Sortie le 16 juin 2010
Réalisé par Michaël Youn
Avec Michaël Youn, Stéphane Rousseau, Isabelle Funaro
Fatal… c’est Fatal Bazooka, un rappeur bling-bling et hardcore. En fait, un personnage de sketch créé par Michaël Youn dans son show-télé « Morning Live », puis développé dans l’album « T’as vu » vendu à plus de 500 000 exemplaires. Ce film raconte ce que serait devenu ce rappeur s’il en avait vendu… 15 millions ! Fatal est désormais une énorme star. Des millions de fans, des dizaines de tubes, 4 Music Awards de la Musique du meilleur artiste de l’année, une ligne de vêtements, un magazine et prochainement l’ouverture de son propre parc d’attraction : Fataland. Il est le N°1 incontesté. En apparence tout va bien… mais en réalité, Fatal ne sait plus où il va, parce qu’il ne sait plus d’où il vient : depuis ses débuts, il fait croire qu’il a grandi dans le ghetto… alors qu’en fait, il est né dans un petit village de Savoie, en plein coeur des Alpes. Mais on ne peut pas être un « gansta » quand on est un fils de bergers de Savoie, alors Fatal a préféré cacher ses origines et oublier son passé…

 

Au vu des premières critiques, j’avoue avoir été voir Fatal avec presque une certaine impatience, comme si j’avais envie de croire que Michael Youn pourrait m’épater. Bah faudrait que Première me file le numéro de son dealer, je cite : « avec son scénario super affûté qui distribue quinze vannes à la minute, Fatal n’a rien d’un coup marketing. ». Ah ? On n’a pas du voir le même film.
C’est dommage. J’avoue que le personnage de Fatal Bazooka est probablement celui qui m’a le plus intéressé, surtout vis-à-vis de la parodie du monde musicale actuel (qui mérite pour la plupart un gros coup de pied bien placé). Et pourtant il y avait quelques bonnes idées dans ce Fatal. Le début notamment est très bien trouvé, le côté bling bling et nichons que l’on peut voir dans la plupart des clips US est ici amené à son paroxysme et va clairement jusque dans l’excès. Mais, on le sait, Michael ne sait pas s’arrêter. Ses pitreries étaient pour la plupart drôle dans le Morning Live. Là, on assiste à un florilège de blagues qui creuse encore alors qu’elles ont déjà touché le fond. Ainsi donc, l’humour est un mélange de zizi, de caca, de nichons et de vomis. Alors oui, en temps normal c’est le genre de truc idiot qui me fait rire. Mais là on atteint un tel niveau que le film mérite simplement une facepalm d’or. Un exemple ? Fatal appuie sur le clitoris d’une statue représentant sa femme pour faire couler du champagne.

Mais commençons par le commencement. On se place dans ce qui à l’air d’être un futur ou un présent parallèle. Fatal règne sur le monde musical, il est le numéro « uno » comme il dit, jusqu’à ce que Chris Prolls, un pseudo David Guetta arrive et envoie l’ancien number one au fin fond d’une oubliette. Mais ce dernier s’est bien sûr montré nu sur scène et saoul avant de retourner dans sa Savoie natale. Car c’est la trame scénaristique du film. Si on peut appeler ça un scénario. Fatal, ou plutôt Robert Lafondue (original pour un nom savoyard n’est-ce pas ?) retourne, malgré lui, dans sa campagne. Et là où le film aurait pu prendre un tournant intéressant, il amasse cliché sur cliché, enchaînant les blagues d’une lourdeur ahurissante. Ainsi, une chute de Bazooka va donc durer facilement 3 bonnes minutes, alors qu’un gag de 10 secondes aurait largement suffit. Et, au lieu de s’attarder sur les origines de Fatal, on a une succession de 4 sketchs, avec une Armelle fade au possible et une sorte de mission qui n’a strictement aucun sens et n’apporte rien au scénario. Michael va pomper ici et là des références, notamment à Brüno, qui n’est pas le meilleur dans le genre.

Pour continuer dans le scénario, l’intrigue rappelle sous-Brice de Nice, c’est dire le niveau. La fin est bâclée et surtout, c’est du grand n’importe quoi, où tout est réglé en 5 minutes, montre en main et le film part dans des intrigues et sous-intrigues qui finalement n’aboutissent à rien. Comme l’histoire, aucun des acteurs n’a la mention passable tant ils sont, eux aussi, dans l’excès. Et Michael finit par se parodier lui-même. La fausse bogossitude (plus proche du Michael Vendetta qu’autre chose) de Stéphane Rousseau ne rattrape pas son non-humour, même si certains passages feront sourire (notamment la description du Bio). Et c’est là le plus gros défaut du long métrage. Accentuer le coté parodique du monde musical. Le moment le plus drôle du film étant la présentation des « Music Awards de la musique », avec donc en compétition Chris, Fatal, une jeune chanteuse R’n’B’ tout droit sortie du Ghetto, effet de lumière inclus, et le jeune et sa guitare, sosie de Renan Luce, du nom de Gaëtan. Et à ce moment, on aperçoit une lueur d’espoir. Qui s’efface bien vite. C’est la première réalisation de Michael Youn. Et c’est à l’image du reste : catastrophique. Filmé constamment comme un clip de NRJ12.

Vous l’avez compris, Fatal porte bien son titre. Et comme le personnage du film, Michael, si tu me lis, il serait temps de se renouveler un coup, parce que là c’est fini. C’était drôle au début des années 2000, à l’époque du 6-9 et des débuts du Morning Live. Ca ne mérite pas plus de 1/10. Pour les 2 sourires esquissés sur 1h30 (le pire étant le public riant aux éclats et applaudissant aux exploits de l’ancien Bratisla Boys).

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10 commentaire

  • par Tom
    Posté mercredi 16 juin 2010 10 h 17 min 0Likes

    j’ai aussi vu une avant première et j’y allais plutôt à reculons. Et bien moi c’est tout l’inverse, j’ai été vraiment agréablement surpris. La surenchère, le mauvais goût et le n’importe quoi m’ont vraiment fait rire. Pourtant je déteste ce que fait Youn de manière générale. J’étais content de voir du politiquement incorrect. La culture musicale française en prend pour son grade (et elle le mérite). et oui : les vannes fusent et sont efficaces. Et franchement le scénario qu’est-ce qu’on s’en fout ici !!!!

  • par JoffreyD
    Posté mercredi 16 juin 2010 10 h 30 min 0Likes

    J’ai envoyé des textos et je checkais mes Mail tellement ce film est un nanard absolu, ça fait du bien te temps en temps quand même, du coup ça relève le niveau de tout les autres films de la semaine/

  • par Kint
    Posté jeudi 17 juin 2010 4 h 34 min 0Likes

    « Le public riant aux éclats » donc le film est réussit. Du coup la critique fait à charge.

  • par davil2a
    Posté jeudi 17 juin 2010 7 h 33 min 0Likes

    je l ai pas vue mais ca me met hors de moi quand un type comme lui a 13 millions d euro pour faire un film qu ont les donne au nuls ou au inconnus la ont auraient une vraie comedie!

  • par Alex
    Posté vendredi 18 juin 2010 11 h 54 min 0Likes

    Kint > à vrai dire, sachant que la salle était remplie à moiti d’invité de la prod’ et des acteurs, je ne suis pas étonné

  • par Doeuf
    Posté vendredi 18 juin 2010 15 h 15 min 0Likes

    « Pour continuer dans le scénario, l’intrigue rappelle sous-Brice de Nice, c’est dire le niveau. »
    Et c’est mal ? Que ce soit dans Fatal, ou dans Brice de Nice, j’ai énormément ris ! Les deux films ne sont pas des films profonds et remplis de symboles mythologiques, de réflexions ou de séquences émotions purs. C’est juste des comédies poussées à leur paroxysme.

    Prenons un peu de recul et aussi un peu plus d’objectivité (ce qui est le but d’une critique hein). Fatal, c’est quoi ? Un film d’auteur : gamin, idiot, pipi-caca, lourd, parodie de tous types de musiques et d’un milieu artistique pourri… c’est l’image que veut donner Mickaël Youn à son film et c’est plutôt réussi.
    Le noyau de la critique se trouve, pour moi, dans la scène du superclash où FatalB expose cette « pourriture » de monde musicale et où chacun dit des phrases types : « c’est vrai, j’suis un encul* » ou « c’est vrai, j’suis une m*rde ».

    Tu prends tout ça trop au premier degrés et c’est dommage parce que c’est une critique humoristique.

    Finalement, j’ai passé un bon moment même si ce n’est pas un film qui restera dans les annales.
    Je le conseille à tous les pas-matures :D

  • par Doeuf
    Posté vendredi 18 juin 2010 15 h 16 min 0Likes

    (Je pense aussi au film Zoolander aux states)

  • par Lionel
    Posté dimanche 20 juin 2010 21 h 51 min 0Likes

    Je me suis personnellement payé une bonne tranche de rigolade, voire deux, et cela ne m’était pas arrivé depuis Bienvenue chez les ch’ti.

  • par GUN
    Posté mercredi 14 juillet 2010 12 h 55 min 0Likes

    FRANCHEMENT : j’ai pas encore vu fatal , je sait pas si je vais allez le voir au ciné ( BAH surement que si , il pleut , c’est mercredi ) …
    Mais je suis sur d’une chose , c’est que je vais apprécié ..

    CAR
    a chaque fois que j’ai vu un film avec youn , j’ai passé un trés bon moments
    ( a part les dix commandements ou la copie de jackass était trop forte )..

    YOUN est un trés bon acteur , je pense un personnage multi role , face passe partout , les capacités pour le faire ….
    BREF
    je n’adore pas youn , méme pas fan du morning , mais faut avouez qu’il assure et les critiques des pseudo journalistes qui se la raconte certainement plus que youn devraient se prendre 5 minutes de reflexion au toilettes ( pc sur les genoux ) …
    ON DEVIENT ZEN

    BRAVO MEC AU MOINS TU DERANGE SA C EST COOL
    TABERNACLE

  • par ibhpjzyc
    Posté samedi 20 avril 2013 17 h 06 min 0Likes

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