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Critique : Everest

Everest, de Baltasar Kormákur, fera l’ouverture du 41e Festival du Cinéma Américain qui se tiendra à Deauville du 4 au 13 septembre prochain.

Comme l’année dernière, Alex vous fera vivre le festival de l’intérieur ici et sur les réseaux sociaux. Mais avant le lancement des festivités ce soir, prenons le temps de gravir le plus sommet du monde en compagnie de Josh Brolin et Jason Clarke.

Everest sortira pour le grand public le 23 septembre prochain.

 

LA CRITIQUE

Pour son nouveau film hollywoodien après 2 Guns, le réalisateur islandais Baltasar Kormákur s’attaque à un sommet au sens premier du terme puisqu’il choisit de nous emmener tout en haut de l’Everest, à 8848 mètres d’altitude.

Adapté de l’histoire vraie racontée dans le livre « Tragédie à l’Everest » de Jon Krakauer, le film raconte les évènements qui se sont déroulés sur le toit du monde en 1996. Krakauer, journaliste et écrivain, y est pour le magazine Outside. Il doit grimper au sommet et faire un article sur l’un des organisateurs de randonnées pour alpinistes amateurs, Rob Hall incarné par Jason Clarke. Hall doit emmener sur l’Everest une troupe d’amateurs de sensations fortes qui va devoir survivre à l’une des plus impressionnantes tempêtes de neige de la région.

Nous allons donc suivre un groupe d’hommes et de femmes très différents mais ayant tous envie de monter à 8848 mètres d’altitude, même s’il devient difficile de respirer à cette hauteur à cause du manque d’oxygène. La première partie du film va longuement s’arrêter sur les préparatifs, les multiples précautions à prendre et l’entrainement qu’il faut suivre puisqu’il est question de monter petit à petit, par palier, puis de redescendre afin de s’habituer au manque d' »ox ». Le réalisateur en profite pour ses différents personnages, Josh Brolin en tête des alpinistes, Jason Clarke et sa femme enceinte qui l’attend aux USA (Keira Knightley) ou encore Jake Gyllenhaal qui incarne le chef d’une organisation concurrente, sorte de babacool qui s’en fout pas mal.

Kormákur livre un film à la réalisation sobre, laissant toute la place à la montagne pour s’imposer à l’écran sans effets particuliers. Mais il faut signaler que techniquement le long-métrage est top : le mixage Atmos est fait autant trembler les sièges que la 3D donne le vertige à ceux qui y sont sensible (Everest est sans doute le plus beau film en 3D depuis un petit moment). Quand aux acteurs, ils prennent manifestement du plaisir à jouer, d’autant que le film a partiellement été tourné au Népal jusqu’au camp de base exact. Pour le reste de l’aventure, Kormákur a posé ses caméras dans les Alpes coté Italie et dans du studio pour quelques fonds verts (mais sans doute pas tant que ça !), obligeant son casting à suivre un entrainement avant de tourner. Conditions réelles donc et une véritable intention de proposer quelque chose de presque documentaire.

La deuxième partie, et la fameuse tempête, laisse tout logiquement place au drame humain que l’on peut imaginer dans les conditions vécues par les personnages. C’est juste dommage que le réalisateur s’emmêle les pinceaux avec ses différents protagonistes, en développant certains d’entre eux pour ensuite totalement les oublier, en ne faisant qu’en citer d’autres qui auraient pu être intéressants. On s’accroche au groupe en tant qu’unité mais il est plus difficile d’avoir de l’empathie envers les personnages en tant qu’individus, Josh Brolin mis à part.

Mais grâce à ses plans impressionnants et à la justesse de ces acteurs, Kormákur parvient à livrer un film particulièrement prenant. Il n’est pas impossible que vous soyez parcouru de frissons de froid à la sortie de la salle, de vrai froid tant on finit par avoir l’impression d’être avec eux dans cette aventure périlleuse qui rappelle que la nature est plus forte que l’homme.

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2 Comments

  • Trackback: CloneWeb » Deauville #1 : Knock Knock, Life, The Green Inferno
  • par CATHERINE
    Posté samedi 3 octobre 2015 17 h 09 min 0Likes

    Un bon moment, des vues vertigineuses, un régal pour les yeux. Cela manque un peu d’émotion, on a une vue globale des équipes. On est entre film et documentaire mais les images sont souvent superbes. A voir !

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