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Critique : Easy Money
Snabba Cash (c’est le titre original suédois) de ce long métrage aura bientôt droit à un remake américain, à l’instar de Millenium qui est en cours de tournage avec David Fincher derrière la caméra.
Pour la version US d’Easy Money, les producteurs ont pensé à Zac Efron pour succéder à Joel Kinnaman dans le rôle de JW, ce faux playboy en manque d’argent. Reste à savoir si l’acteur de High School Musical sera à la hauteur pour un rôle qui le changerait de d’habitude.
Mais avant de parler d’une version US, revenons en Europe avec la critique du film d’origine…
Easy Money – Sortie le 30 mars 2011
Réalisé par Daniel Espinosa
Avec Joel Kinnaman, Matias Padin, Dragomir Mrsic
Stockholm la noire où la Blanche règne en maître…
JW est un étudiant en École de Commerce brillant, ambitieux et fauché qui s’aventure dans le milieu du crime organisé.
Jorge, dealer en cavale, fuit la police et la mafia yougoslave mais avant de prendre le large une bonne fois pour toutes, il veut faire un dernier coup: importer une grosse quantité de cocaïne.
Mrado, tueur à gages, est chargé de pister Jorge.
Sur le chemin de l’argent facile, il faudra s’allier et trahir, se défendre et tuer, mais surtout, essayer de survivre…
Sous un étrange titre anglais se cache l’adaptation d’un bouquin de Jens Lapidus appelé Stockholm Noir et sous-titrée L’Argent Facile pour le tome 1 sorti en 2008 en France chez Plon, et dont l’adaptation cinématographique arrive sur nos écrans, un an après la sortie suédoise.
Il faut dire qu’après Very Cold Trip et la trilogie Millenium, le cinéma scandinave s’exporte de plus en plus et ce pour le plus grand plaisir du cinéphile aimant découvrir un genre qu’il affectionne mais traité dans un pays, une culture dont on parle sans doute trop peu.

Easy Money est un film chorale, tourné à la manière d’un Babel, dans lequel nous allons suivre trois personnages dont les destins se croisent et s’entrecroisent. Jorge s’échappe de prison et retrouve assez vite le chemin des trafics et de la mafia suédoise. Mrado est un tueur serbe qui sera mêlé à la partie alors qu’il préférerait retrouver sa fille et partir vivre avec elle. Enfin, JW est un beau gosse blond qui vit au dessus de ses moyens, aiment faire la fête avec ses amis riches mais doit faire le chauffeur de taxi la nuit pour subvenir à ses besoins.
A travers ces trois personnages, Daniel Espinosa va dresser un portrait de la mafia scandinave, un milieu dont j’ignorais tout jusqu’au film mais toucher également la bourgeoisie de Stockholm et ses manières, notamment à travers le personnage de JW qui passe d’un milieu à l’autre, et qui n’hésite pas à mentir à sa belle famille sur ses origines et ses moyens financiers pour se faire accepter aux yeux de la jolie blonde dont il est tombé amoureux.

Bien réalisé mais surtout solidement monté, tout est fait pour qu’on se prenne au jeu des destins croisés, qu’on s’intéresse -du moins dans la première partie- de la même manière aux personnages et à leur devenir. Malheureusement, la deuxième moitié du film finit par tirer en longueur. Pas qu’on s’ennuie mais, adaptation d’un roman oblige, on sent que les scénaristes ont voulu mettre trop de background aux personnages et on finit par s’éloigner de l’intrigue principale. Cela dit, à une époque cinématographique où les personnages sont décrits parfois en deux ligne, c’est presque exagéré de se plaindre de ce trop-plein d’information.
Easy Money est donc un film intéressant, pas parfait certes, mais s’il a droit à une suite on ne pourra que s’en réjouir.