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Critique : Desierto
Puisque nous avons mis en jeu des places pour vous permettre d’aller découvrir Desierto en salles, il est temps de vous parler du film.
Prévu en salles pour le 13 avril, le long métrage de Jonás Cuarón rassemble Gael Garcia Bernal et Jeffrey Dean Morgan dans une histoire aussi simple qu’efficace à la frontière entre les USA et le Mexique.
LA CRITIQUE
Depuis sa participation à l’écriture du scénario de l’indispensable Gravity, le monde garde un œil sur Jonás Cuarón, fils d’Alfonso. Certes, le jeune Mexicain n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà tourné un premier long-métrage intitulé Año Uña ainsi que le court spin off du film spatial sur lequel il a travaillé et disponible sur la version DVD : Aningaaq. Mais quand même. Le voici de retour, accompagné de Papa à la production, avec un long-métrage sévèrement gaulé, Desierto.
Desierto se déroule dans une région aride du sud de la Californie, à la frontière mexicano-américaine, là où la séparation entre les deux pays n’est représenté que par un maigre fil barbelé et un panneau annonçant aux migrants qu’ils changent de pays. Pas de hauts murs, de contrôles frontaliers ou de miradors. Ici, le désert est l’obstacle censé calmer l’envie à quiconque souhaite traverser. Pourtant, un groupe de Mexicains (dont Gael Garcia Bernal) va tenter sa chance. Ils avaient une chance de survivre, ils auraient eu une chance s’ils n’avaient pas croisé sur leur route un Américain bien décidé à ne pas les laisser passer.
On pourrait croire que, pour ce groupe de migrants qui ne veut rien d’autre que trouver un peu de liberté en Terre Promise, le désert à traverser est l’ennemi. Mais c’était sans compter sur Jeffrey Dean Morgan qui, accompagné d’un incroyable chien, va camper un Américain ultra raciste et bien décidé à ne laisser personne traverser « sa » région. Armé d’un fusil à lunettes, cet enfoiré de première va prendre un malin plaisir à abattre ceux qui se mettront devant son viseur, comme des animaux. Parlant à l’animal comme si c’était son seul compagnon de vie, le monstre va chercher à tous les abattre.
Ce qui commence donc comme un drame à -presque- dimension sociale se transforme vite en un thriller incroyablement haletant, face à face entre un humain démuni et un monstre sanguinaire. En montrant d’abord l’innocence des migrants puis la brutalité des premiers coups de feu, Cuarón donne le ton et fait en sorte que son film vous prenne aux tripes pour ne plus vous lâcher. Certains reprocheront au réalisateur une facilité scénaristique (on devine vite qui va y passer et qui va survivre) mais c’est surtout un classicisme exemplaire qui marque le film. Desierto est un face à face marquant, comme l’ont été certains westerns ou le Duel de Steven Spielberg pour ne citer qu’eux.
Tant qu’à citer des sources d’inspiration, on peut aussi et sans hésitation mentionner David Lean puisqu’à l’instar du réalisateur de Laurence d’Arabie, Cuarón pose sa caméra parfois très loin de ses personnages, pour les filmer sur la ligne d’horizon. Sa mise en scène est, elle aussi, aussi classique qu’efficace. Le réalisateur est bien aidé par la beauté des paysages désertiques californiens et le très beau travail du directeur de la photo Damian Garcia.
Même si ce n’est pas le coup d’essai de Jonás Cuarón, son Desierto a tout du « premier » film réussi. Le bonhomme marche parfaitement dans les pas de son père. Et nous les suivrons désormais l’un comme l’autre avec intérêt.
Desierto, de Jonás Cuarón – Sortie le mercredi 13 avril 2016
2 commentaire
par Rev3ngZ
Et ben c’est mauvais comme tout. Ca se veut sec, épuré mais c’est du FAKE.
Ca dure moins de 90mn et pourtant le rythme, l’intensité, la tension, le suspense n’y sont jamais. La phase d’exposition en mode contemplatif ne prend pas du tout, ça se traine (déjà…).
Epaisseur des persos : Zéro pointé. Jeffrey on n’y croit pas… Il est meilleur dans sa seule scène de Batman v Superman. Gael n’a rien à jouer ni défendre !!!
C’est plat.
Le meilleur acteur du film c’est le chien (enfin trois sont crédités pour info au générique) et de loin.
De jolis paysages mais on s’ennuie ferme dans ce survival de pacotille (Green Room le sodomise de partout). Ca joue à cache-cache à la fin pendant 15mn. Ah si les deux derniers plans sont beaux.
1/6
Jonas fils adopté de Alfonso, obligé sinon c’est encore plus triste !
La bande originale de Wookid n’apporte rien et est répétitive.
Soit-disant le désert devait être un personnage à part entière, gros bof. Excepté à la fin on ne sent pas sa dureté.
Papa Alfonso dit qu’il a apprit que son fils savait faire de « bon(s) film(s). Ouais l’amour est aveugle ou la vérité est trop âpre à révéler.
Le co-scénariste était également présent. Co-scénariste ?! Pour ça. Pff on est nombreux à mieux écrire en une soirée.
PERTE DE TEMPS DESIERTO DE MES COUILLES