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Critique : Date Limite

Après Very Bad Trip et en attendant sa suite (pour laquelle on a récemment appris le désistement de Mel Gibson au profit de Liam Neeson), Todd Phillips rempile avec Zach Galifianakis et embauche Robert Downey Jr. Son but : les opposer dans un road-movie les conduisant d’Est en Ouest suite à quelques problèmes dans un aéroport.
Critique de ce qui se veut être une comédie…

Date Limite (Due Date) – Sortie le 10 novembre 2010
Réalisé par Todd Phillips
Avec Robert Downey Jr., Zach Galifianakis, Juliette Lewis
Cinq jours séparent Peter Highman du jour où il sera père pour la première fois, au terme de la grossesse de sa femme. Tandis qu’il se dépêche de prendre un vol d’Atlanta pour être à ses côtés pour la naissance, ses meilleures intentions s’en vont à vau-l’eau. Une rencontre
fortuite avec Ethan Tremblay, un acteur en quête de reconnaissance, force Peter à faire de l’autostop dans une virée qui va le mener à travers le pays, détruisant au passage plusieurs voitures, de nombreuses amitiés et sa dernière résistance.

Je n’ai pas vu Very Bad Trip, précédente comédie de Todd Phillips à qui on devait l’adaptation au cinéma de Starsky et Hutch. Je ne connaissais donc pas Zach Galifianakis, le gros barbu de l’histoire, ni son humour, avant de me plonger dans cette Date Limite.

Et quelle ne fut pas ma déception ! Date Limite est une vraie comédie ratée, pour une raison bien simple : on ne rit pas.

Le film reprend une recette simple et déjà bien utilisée : deux personnages différents dans un road trip à travers les Etats Unis. On a déjà vu le concept ailleurs mais à la limite peu importe. S’il est bien utilisé, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Malheureusement, ici, il fonctionne vraiment mal. Le parti pris de Todd Phillips de se concentrer sur ses personnages y est pour beaucoup : on passe trop de temps dans une voiture, il n’y a finalement pas assez de péripéties intéressantes et on s’inflige donc surtout un face à face entre deux acteurs.

Si quelques gags très réussis ponctuent le film (notamment un passage sur une route avec des dos d’ânes), si quelques blagues salaces rajoutent une petite couche (avec un chien … masturbateur), cela ne suffit pas à remplir 1h40 de spectacle. A noter qu’un des gag les plus drôles du film est … un extrait de Tom et Jerry. Le reste est assez improbable et ne fait pas rigoler, alors qu’on ne vient bien que pour ça !

Todd Phillips croit manifestement trop en son histoire et ses acteurs. Il signe du coup une réalisation sans âme, complétement plate, et ne nous aidant pas à rentrer dans l’histoire. Il est heureusement sauvé par une bande originale sympathique, contenant notamment du Neil Young, ce qui n’est jamais désagréable.

Je ne connaissais pas Zach Galifianakis mais j’avoue que le film ne m’a pas donné envie de creuser un peu plus sa carrière tant j’ai trouvé l’acteur finalement aussi peu inspiré que son personnage. Comme tout le reste du film, il ponctue l’histoire de quelques bonnes trouvailles dont une imitation de Marlon Brando dans le Parrain, mais ça ne suffit malheureusement.
Quand à Robert Downey Jr, s’il est toujours aussi parfait, on peut regretter qu’il ait hérité d’un personnage trop sérieux. Là où on était en droit de l’imaginer cabotinant à mort comme il le fait si bien en roue libre dans Sherlock Holmes ou le 2e Iron Man, il est ici trop engoncé dans son rôle, pas écrit à la hauteur du talent du bonhomme.

Pas grand chose à retenir de ce road-movie donc, si ce n’est quelques sourires qui viendront ponctuer un récit ennuyant. Il faut dire qu’en matière de couples d’acteurs se rendant à Hollywood, Kevin Smith et son hilarant Jay & Silent Bob Contre-Attaque étaient déjà passés par là. Date Limite semble donc déjà périmé.

– Marc

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