Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Crawl

Sur CloneWeb, on aime Alexandre Aja, qu’on suit depuis bien longtemps. Alors même si on aurait aimé le voir sur un projet très original, on est bien contents de le voir revenir à l’horreur avec Crawl, ou la bonne petite surprise de cet été.

 

LA CRITIQUE

Est-il compliqué de faire du cinéma quand on est Alexandre Aja ? Son précédent long métrage, imparfait mais intéressant, est sorti en France directement dans les bacs et personne ne l’a vu. Le très bon Horns, tentative du réalisateur de proposer du cinéma fantastique éloigné de ses précédentes productions, n’a bénéficié que d’un tout petit score au box office malgré ses très nombreuses qualités. Et ne parlons pas de l’adaptation de Cobra qu’on ne verra jamais. Retour au film d’horreur pour le réalisateur français, pour un petit huis clos aussi surprenant que réussi.

Sans nouvelles de lui et en plein ouragan, la jeune Hayley (Kaya Scodelario, formidable) décide de braver la tempête pour retrouver son père. Elle le retrouve coincé, blessé et sans connaissance dans le sous-sol de la vieille maison familiale. Il a été attaqué par un alligator. Alors que l’eau se met rapidement à monter, elle doit parvenir à échapper à la créature.

Crawl a un générique inédit. Aja à la réalisation, l’immense Sam Raimi à la production et les frères Rasmussen déjà responsables de l’horrible The Ward de John Carpenter à l’écriture. Il en résulte un film hybride, extrêmement prenant dans sa première partie et qui vire de bord dans sa seconde moitié. Dès que les héros sortent de ce sous bassement boueux pour affronter la tornade et l’inondation qui la suit, le film vire à la facilité et au déjà vu. Pourtant, tout le début est rudement efficace. La raison a cela : l’écriture est faible mais la réalisation impeccable. Ou comment Alexandre Aja est parvenu à sublimer un scénario pas terrible.

Ca se sent à travers le personnage de Kaya Scodelario qui aurait pu être un cliché géant. La scène d’introduction nous la présente comme une nageuse pro qui arrive toujours deuxième mais qui est assez battante pour vouloir la première place. Une nageuse dans un film d’inondation, vous voyez le topo ? Aja ne peut esquiver complètement cet aspect du scénario mais il en fait le moins possible, loin de l’héroïne de Bumblebee par exemple. Et puis chaque plan, chaque cadre est soigné. Chaque jump scare est vraiment très efficace (oui, vous allez sursauter). Crawl est rythmé, d’une miraculeuse courte durée et suffisamment bien mis en scène pour qu’on ne s’ennuie jamais. On est loin des films de créatures marines actuels voir loin des productions horrifiques banales. Ce n’est ni The Meg ni Annabelle 45 mais un solide divertissement qui lorgne du coté de son maitre, l’inévitable Dents de la Mer de Steven Spielberg.

Sorti en pleine torpeur estivale, bien que diffusé dans une salle climatisé et plein de gens dans l’eau, le film n’est pas vraiment rafraichissant. Il va plutôt faire monter votre température corporelle de quelques degrés et augmenter vos palpitations. Une souffrance bien agréable au vu de ses qualités.

Crawl, d’Alexandre Aja – Sortie le 24 juillet 2019

Voir les commentairesFermer

Laisser un commentaire