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Critique : Conviction
Si elle a commencé dans des rôles idiots, notamment dans celui de Buffy contre les Vampires pour le premier film ayant inspiré la série ou dans le dispensable Miss Karaté Kid, Hilary Swank a eu une jolie carrière avec Million Dollar Baby mais aussi le Dahlia Noir.
Elle revient dans quelques jours à l’affiche dans un film de Tony Goldwin intitulé Conviction. Partageant l’affiche avec Sam Rockwell, vu dans Moon et Iron Man 2, elle incarne une soeur qui va prendre soin de son frère incarcéré.
Un drame qu’Alex a vu. Voici sa critique.
Conviction – Sortie en salles le 16 mars 2011
Réalisé par Tony Goldwyn
Avec Hilary Swank, Sam Rockwell, Minnie Driver
Conviction est l’histoire vraie de la lutte d’une femme, pendant 18 ans, pour faire libérer son frère de prison. 1983, Kenny Waters est condamné à perpétuité pour meurtre. Betty Anne, sa sœur, est la seule à être convaincue de son innocence. Face à un système judiciaire qui refuse de coopérer, elle entreprend des études pour obtenir un diplôme d’avocate. Elle mène sa propre enquête afin de faire rouvrir le dossier, n’hésitant pas à sacrifier sa vie de famille. Aidée de sa meilleure amie, Abra Rice, elle est bien décidée à tout mettre en œuvre pour disculper son frère.
Tout d’abord je tiens à m’excuser de la courte longueur de cette critique. Bah oui, quand un film ne raconte pas grand chose, on n’a pas grand chose à raconter.
Sorti en Octobre 2010 outre-Atlantique, Conviction arrive chez nous cette semaine. Comme on a l’habitude d’en voir souvent, c’est encore une fois l’adaptation d’une histoire vraie. Ecrit par Pamela Graye et réalisé par Tony Goldwyn (Last Kiss, avec Zach Braff), Conviction raconte donc l’histoire vraie (oui, c’est suffisamment bien appuyé dans le film pour ne pas l’oublier) de Betty Anne Waters qui abandonne littéralement sa vie pendant 18 ans pour aider son frère à sortir de prison son frère inculpé pour un meurtre qu’il n’a visiblement pas commis.
Et même si son geste est remarquable et extrêmement touchant, en faire un film était clairement bancal. En quelques plans seulement, le réalisateur pose les bases d’une histoire qui aurait pu s’annoncer grandiose. Acteurs au top, une photographie à tomber, une réalisation nickel et un sujet intéressant. Pourtant là où un film comme Zodiac nous emmène au cœur même de l’enquête, ici on se retrouve devant un produit un peu hermétique.

Mais ne commençons pas par ce qui fâche, Conviction n’est pas complètement raté. Tony Goldwyn a eu l’intelligence de s’entourer d’acteurs qui n’ont plus rien à prouver. Malgré quelques défauts de parcours (hum, PS : I love you…) l’oscarisée Hilary Swank est incroyable dans son rôle de sœur. Toujours aussi délicieuse, elle est accompagnée de l’immense Sam Rockwell. Les deux acteurs semblent très (trop?) impliqué dans leurs rôles. Également, Tony Goldwyn offre une excellente réalisation, accompagné du talentueux directeur de la photographie Adriano Goldman, déjà responsable sur l’excellent Sin Nombre. A deux ils nous éblouissent régulièrement par quelques magnifiques plans qui nous empêche de sombrer dans l’ennui complet.
Maaaaaaaaaaaalheureusement (et c’est peu dire tant le potentiel du film était grand), ne mâchons pas nos mots : on s’emmerde. Non non non ne vous méprenez pas, ce n’est ni la faute des acteurs, ni la faute du réal, comme dit plus haut. Non, clairement, c’est la faute pure et simple à l’Histoire avec un grand H et le scénario. Graye a visiblement eu la volonté de retranscrire l’histoire le plus proche possible de la réalité. Deux choix. Ca passe ou ça casse. Et là, rien n’y fait. Pendant 1h47 nous suivrons donc le combat d’une soeur contre la justice ainsi que l’amour qu’elle a pour son frère. Seulement voilà. Elle ne fait que ça. Au final, on se rend compte qu’il ne se passe pas grand chose. Elle cherche des preuves, décide de devenir avocate, va voir son frère, cherche des preuves, devient avocate, va voir son frère… Pas d’intrigue secondaire, les personnages sont torchés en 10 minutes (sa meilleure amie arrive comme un cheveux dans la soupe) si bien qu’on ne s’y attache pas beaucoup. Et le traitement jusqu’au-boutiste accompagné du mélo mielleux constant (et que je sors les gros violons) pourront en énerver (horripiler même) plus d’un.

Porté par des acteurs comme à leur habitude exceptionnel et une technique nickel, Conviction, qui avait tout pour lui, pêche par son manque cruel d’enjeux et son scénario terriblement long. Un film qu’on ira voir donc, sans grande conviction (pardon).