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Critique : Cadavres à la Pelle
Longuement repoussé sur les écrans français, Cadavres à la Pelle sortira le 27 juillet prochain alors qu’il est déjà disponible depuis de longues semaines en Angleterre en Blu-ray.
Le film de John Landis raconte l’histoire de Simon Pegg (Burke) toujours en duo mais cette fois avec Andy Serkis (Gollum, mais ici Hare), deux branleurs sans le sous qui décident de trouver des cadavres pour les revendre à une institut médico-légale d’Edimbourg en Ecosse. Et évidemment, pour trouver des cadavres, il faut tuer des gens !
Voici la critique.
Cadavres à la Pelle (Burke and Hare) – Sortie le 27 juillet 2011
Réalisé par John Landis
Avec Simon Pegg, Andy Serkis, Isla Fisher
Edimbourg, capitale mondiale de la médecine, 1828 !
Deux émigrés irlandais, William Hare et William Burke, ont bien leur petite idée pour fournir aux éminents praticiens de dissections les cadavres de première fraîcheur qui leur sont nécessaires.
Après un long silence cinématographique, John Landis revient derrière la caméra treize ans après Susan’s Plan. Entre temps, le metteur en scène connu pour Blues Brothers, le Loup-Garou de Londres et le clip Thriller de Michael Jackson, n’a réalisé que deux épisodes de la série Masters of Horror et quelques documentaires pour la télévision anglo-saxonne.
On mettra de coté assez vite Le Flic de Beverly Hills 3 et Blues Brothers 2000 sûrement réalisés en période de vache maigre.

Pour son retour, donc, John Landis s’attaque à l’histoire vraie de Burke et Hare. Ce sont deux émigrés irlandais installés à Edimbourg au 19e siècle et qui vont commettre une série de meurtres pour revendre ensuite les cadavres à un institut médico-légal.
Leur histoire a plusieurs fois été contée au cinéma, notamment dans L’Impasse aux violences avec Peter Cushing dans le rôle du légiste complice de l’affaire. Mais les précédentes adaptations ont toujours été écrites comme des films d’horreur ou du moins à suspens.
John Landis, lui, a choisi d’en faire une comédie d’humour noir et n’a pas raté son pari : Cadavres à la Pelle est une jolie réussite.
Burke et Hare sont ici deux guignols qu’on va voir galérer avec des cadavres, jouer avec des membres découpés, et de vaines tentatives de meurtre pour se faire de l’argent. Les deux personnages sont guidés par l’argent mais aussi … par l’amour évidemment !
En effet, Burke va tomber sous le charme de Ginny (et on le comprend, elle est incarnée par Isla Fischer, délicieuse), qui a besoin d’argent pour monter une pièce de théâtre. Il va donc jouer les mécènes en espérant conquérir son coeur au passage.
Hare, lui, est surtout motivé par l’argent histoire d’améliorer un peu son couple déjà bien en place avec une certaine Lucky.
Simon Pegg, pour une fois sans Nick Frost mais avec Andy Serkis à la place, s’en donne à coeur joie dans un rôle qui lui va à ravir. Les acteurs sont bons et semblent vraiment s’amuser dans leurs rôles. De l’autre coté de l’écran, le spectateur s’amuse vraiment. Le film est drôle dans son ensemble, même si on regrettera de ne pas avoir droit à plus de meurtres et plus de cadavres, le film préférant s’enliser très légèrement dans quelques sous-intrigues et personnages secondaires (dont une sorte de parrain de la mafia locale et d’époque) peu intéressants.

John Landis, lui, s’est fait un point d’honneur à être respectueux de l’histoire dans une mise en scène soignée. On croise ainsi tous des personnages ayant réellement séjourné en Écosse au moment de l’action, comme un homme capable de faire des photos qui n’est autre que Nicéphore Niépce et même le véritable Burke… vous verrez comment une telle prouesse est possible dans le film.
Les décors et les costumes d’époque sont soignés, la musique est traditionnelle et il se dégage une véritable impression de sympathie de l’ensemble, soulignée par quelques caméos bien trouvés comme Christopher Lee ou Ray Harryhausen.
Cadavres à la Pelle est donc une bonne comédie pour qui aime ce genre d’humour un peu particulier. Reste maintenant à espérer que John Landis ait d’autres vrais projets dans son escarcelle. On ne sera pas loin.
1 commentaire
par Kdace
Plutot chouette de voir Andy Serkis avoir un role plus conséquent et pas en CGI :)