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Critique : Bronx

Le reconfinement a fait fermer d’un coup les salles de cinéma qui recommençaient doucement à respirer. Nous, on va continuer à vous proposer des choses à voir en se tournant d’avantage vers les plates-formes vidéo comme en mars dernier. Comme avec Bronx, le nouveau film d’Olivier Marchal disponible sur Netflix.

 

LA CRITIQUE

Olivier Marchal revient. Sur Netflix. Avant d’être acteur et réalisateur, le bougre était flic. Passé par la PJ de Versailles dans les années 80, il a aussi travaillé aux RG section antiterrorisme. Autant dire que la police, il l’a vécu de l’intérieur et en profite désormais pour raconter des histoires dont l’origine est ancrée dans le réel. Avec Bronx, il nous offre du Marchal pur jus après le bancal Carbone.

Bronx se déroule à Marseille. Le film nous fait suivre deux équipes de flics qui sont en concurrence, issus de la BRP (la répression du banditisme) et de la BRI (recherche et intervention), des agents qui vont devoir enquêter sur une fusillade dans un resto, réglement de comptes entre deux gangs. On va alors plonger dans les arcanes de la mafia marseillaise, ses gros bras et ses flics ripoux.

Si vous aimez les précédents travaux d’Olivier Marchal, vous serez en terrain conquis. Le réalisateur a ses habitudes et n’en déroge pas. Tous les flics sont des gros bras avec des gueules et des blousons de cuir, tout le monde est vulgaire. On n’est jamais loin de la caricature jusque quand les noms des personnages. Chez Marchal, tout le monde a des noms à consonances italiennes, tout le monde suit des codes d’honneur? Il y a toujours un mec un peu chelou pour s’appeler Serge et les filles sont toujours très jolies et un peu inutiles.

On retrouve tout ça dans Bronx, un film techniquement maitrisé (à part une scène de fusillade tournée en nuit américaine absolument dégueulasse), rythmé et globalement bien foutu. Le réalisateur sait ce qu’il veut raconter et, même s’il y a beaucoup de personnages identiques, on ne perd jamais le fil de l’histoire. L’histoire justement ressemble plus à une (très grosse) tranche de vie de flics qu’à une enquête policière. Les rebondissements sont aussi nombreux que les personnages sont pourris. Même s’il y a une fin (marquante), on se dit que si ces mecs existaient, Bronx serait la parfaite illustration de leur quotidien.

Le casting aligne les noms. Gérard Lanvin, vu dans les Lyonnais, vient passer une tête. Même Claudia Cardinale est venue tenir un petit rôle. Mais la révélation, c’est surtout Lannick Gautry, impeccable dans le rôle du héros. Un héros qui passe son temps à marcher sur la ligne jaune, quelque part entre Vic Mackey et Sonny Crocket mais un héros quand même. A l’heure où la police n’est pas bien vue, c’est toujours cool pour les amateurs du genre de revenir au flic-héros.

Pas très loin de la première saison de Braquo, Bronx montre aussi les limites du travail du bonhomme, trop dans ses habitudes. On aimerait voir Marchal explorer d’autres genres désormais. Heureusement pour lui, le film sort sur Netflix et l’international devrait donc découvrir l’ancien flic. Vous, ça vous fera un divertissement plein de fusillades tout à fait honorable, idéal pour ce reconfinement.

Bronx, d’Olivier Marchal – Disponible sur Netflix

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